La Direction nationale de campagne (CDNC) du président Gbagbo a organisé une conférence de presse hier. Pour s’élever contre la barbarie orchestrée contre le docteur Issa Coulibaly Malick lors de la fête de l’Aïd El Kébir. “Le coupable n’est pas n’importe qui. Il est ministre de la République, maire de la commune de Korhogo et directeur national de campagne du président du RDR. Il doit être dénoncé”. C’est en ces termes que le professeur Voho Sahi a réagi au cours d’une conférence de presse tenue hier au QG de campagne du président Gbagbo, à l’agression dont son directeur national de campagne a été victime à l’occasion de la fête de la tabaski. Entouré de MM. Traoré Demba, Gervais Coulibaly et Mmes Odette Sauyet et Bro-Grébé et en présence de plusieurs personnalités dont le ministre Bohoun Bouabré, Sokouri Bohui et Gnamien Yao, le directeur de cabinet du DNC a d’abord lu une déclaration. Avant d’affirmer que des correspondances visant à dénoncer la barbarie de Korhogo ont été adressées à plusieurs personnes dont le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, le Premier ministre, le président du RDR et même le président de la République. “Notre devoir est d’attirer l’attention sur tout ce qui peut interférer dans l’organisation des élections”, a soutenu le pr Voho sahi. Pourtant il ne doute pas que les élections attendues seront apaisées. Seulement, cette déclaration est faite pour, selon lui, éviter toute hypocrisie, afin que la plaie soit lavée pour pouvoir aller de l’avant. D’autant que, a-t-il poursuivi, des actes peuvent être posés sans relever du mot d’ordre d’un parti politique. Cependant, plus de 10 jours après l’incident, l’on n’a enregistré pour toute réaction, que l’indignation des Imams et des populations de Korhogo. “La politique n’est pas le domaine de la non-éthique. Un code de bonne conduite ne peut avoir qu’une portée morale”, a-t-il souligné pour dénoncer la violation claire du code de bonne conduite signé par tous les acteurs politiques.
Paul D. Tayoro
Paul D. Tayoro