Quelques jours seulement après l’annonce de la nouvelle période de la tenue des élections en Côte d’Ivoire, prévue entre fin février-début mars, des voix s’élèvent dans le camp présidentiel pour s’opposer à cette nouvelle programmation. Parmi ces voix, celle d’Eugène Djué, membre de l’équipe de campagne de Laurent Gbagbo. Ce dernier a confié à un confrère que « la période de février-mars n’est pas tenable ». Selon lui, cette date est « irréaliste » et ne « respecte aucune logique ».Tout porte à croire qu’Eugène Djué s’oppose à la tenue des élections à la période qui a été choisie librement par les acteurs principaux de la crise en Côte d’Ivoire. A travers lui, on peut affirmer que c’est le camp présidentiel qui se montre hostile à la tenue des élections. Car Eugène Djué, Blé Goudé et autres jeunes ne font que reprendre haut et fort ce qui se dit au cœur du système. Et si Eugène Djué l’a dit, c’est sans doute parce qu’au sein de la mouvance présidentielle et du Fpi, il en a été question. Aujourd’hui, le camp présidentiel dans sa volonté manifeste de ne pas aller aux élections prépare sans doute les esprits des ivoiriens à accepter un autre report. Pour ce faire, il tient des arguments fallacieux. Comme celui avancé par le libanais de Gbagbo, Elie Hallassou, qui fait de la propagande autour du désarmement avant les élections. Comme si dans son pays d’origine, le Liban, il y avait eu désarmement avant élection. Espérons seulement que pour cette fois, l’opposition saura ruiner les espoirs du parti au pouvoir en faisant en sorte que la période indiquée pour les élections soit respecté.
Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr
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