La Côte d’Ivoire est confrontée, depuis 1999, à une crise militaro-politique qui a fragilisé et fortement perturbé la situation socio-économique du pays. Le secteur privé en a payé un très lourd tribut. Ce secteur qui fait face à de multiples défis et préoccupations internes et externes, liés notamment à la mondialisation, a besoin de relever ces challenges et fonde beaucoup d’espoir dans la sortie de crise du pays, signe de la relance économique. Invité hier par le Patronat ivoirien, le Dr. Albert Toikeusse Mabri, candidat déclaré de l’UDPCI à l’Election Présidentielle a fait connaître le programme économique de son parti, et surtout, ses propositions et solutions sur les grandes questions nationales et les maux qui minent la Côte d’Ivoire.
Pour le candidat déclaré le l’UDPCI à l’Election Présidentielle, la crise que traverse la Côte d’Ivoire a contribué à l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat. Les Institutions susceptibles de soutenir l’Etat ne jouent plus pleinement leur rôle. La justice se porte mal. L’insécurité est grandissante. La fronde s’est généralisée pour atteindre son paroxysme en septembre 2002, fragilisant ainsi la cohésion des structures et la puissance de l’Etat. Ce sont là, entre autres diagnostics de la situation faite par le Ministre Albert Mabri Toikeusse. Pour lui, le Programme Economique et Social de son Parti s’articule autour de trois axes principaux.
Souveraineté de l’Etat et Institutions de la République
En ce qui concerne la Souveraineté et les Institutions de l’Etat, l’invité du Patronat ivoirien estime que la priorité doit être accordée à la restauration de l’Autorité de l’Etat à travers une défense et une sécurité qui rassurent tout le monde, un système judiciaire efficient, une administration performante et une diplomatie qui gagne. S’agissant de la justice et des Droits de l’Homme, le Dr. Albert Mabri Toikeusse préconise que l’Etat rassure les Investisseurs et les Citoyens par l’amélioration de l’environnement judiciaire des affaires avec la création des Tribunaux de Commerce, la réorganisation et la modernisation des services judiciaires en vue de la simplification et de l’accélération des procédures. Aux fins de parvenir à l’égalité de tous devant la loi, « il nous faut effectivement et impérativement mettre en place la Haute Cour de Justice », a-t-il proposé. L’implication du secteur privé et de la société civile, non seulement dans les négociations économiques internationales, mais aussi le soutien total à la position du Groupe Africain dans les négociations commerciales à l’OMC et la mise en œuvre réussie de l’APE sont entre autres préoccupations du Candidat de l’UDPCI, des points-clés sur lesquels il faut insister.
Politique et soutien au Développement
Dans le but de favoriser l’accès équitable à l’emploi pour tous et partout ainsi que la sécurité du travail et au travail, l’invité propose que l’Etat prenne des mesures incitatives en faveur des Entreprises qui offrent une première embauche aux jeunes diplômés en réduisant la taxe additionnelle à la formation continue et en affectant ce différentiel à la mise en stage des jeunes diplômés. Etant donné que la route précède le développement, Mabri Toikeusse entend engager un programme de construction de 250 kilomètres de voies bitumées par an, avec une priorité, la liaison de tous les chefs lieux de Département. Les autres voies, selon lui, doivent être réhabilitées. En ce qui est du transport, l’actuel titulaire de ce portefeuille ministériel estime qu’il faut doter Abidjan d’une gare routière digne de son statut de capitale économique et chaque chef-lieu de département d’une gare routière moderne. Doubler les voies ferroviaires et mettre en ligne les engins plus modernes tout en utilisant le tronçon Anyama-Vridi pour le transport urbain, réaliser le projet ferroviaire entre San-Pedro, les frontières malienne et guinéenne en vue d’une exploitation commerciale et minière, réhabiliter et renforcer les capacités des aérodromes existants aux fins de leur exploitation commerciale, explorer le cabotage entre Abidjan et San-Pedro, créer un armement national pour soutenir l’économie maritime…, sont quelques unes des propositions du Candidat déclaré de l’UDPCI. Pour permettre aux ivoiriens d’avoir accès à l’eau et à l’électricité, le Dr. Albert Mabri estime que l’Etat doit transférer effectivement aux collectivités décentralisées ses compétences en matière d’hydraulique villageoise et mettre en œuvre un programme d’urgence d’alimentation en eau potable de tous les lieux habités. Concernant l’électricité, il propose l’engagement d’un programme d’urgence de connexion au réseau électrique national de tous les chefs-lieux de sous-préfecture et de commune avec son extension progressive à tous les villages.
Politique Economique et Financière
Pour le Candidat Albert Mabri, la bonne gouvernance est le gage de la renaissance économique de la Côte d’Ivoire. Raison pour laquelle, il souhaite que la nouvelle politique budgétaire vise la sincérité budgétaire, à travers la promotion de la transparence et de l’équité dans l’exécution budgétaire, la réduction de moitié de tous les budgets de souveraineté et l’affectation des gains ainsi réalisés aux programmes de renforcement de la cohésion sociale, etc. S’agissant de la politique de la dette, le conférencier estime qu’elle doit soutenir fermement le programme Ppte. Par ailleurs, elle doit réaffirmer le postulat de la recette sur la dépense. Il entend faire de l’épargne nationale, le moteur de la croissance économique. « La relance économique tant attendue par tous doit être soutenue par une fiscalité attractive et le civisme fiscal. Nous allons promouvoir une fiscalité de développement en lieu et place d’une fiscalité de budget. Le financement des activités agricoles en particulier doit se faire essentiellement par une banque des agriculteurs à capital majoritairement détenu par les faitières agricoles », a-t-il ajouté. Pour garantir les revenus des planteurs de café et de cacao, l’actuel Ministre des transports pense qu’il faut opter pour une libéralisation contrôlée, marquée par la gestion de la filière par une structure d’économie mixte, la fixation par l’Etat des prix planchers bord-champ et la mise en place d’un mécanisme de stabilisation des prix aux producteurs. Soit un retour à la Caistab. Par ailleurs, l’invité du Patronat estime qu’il est urgent de promouvoir et d’améliorer l’organisation des autres filières agricoles de sorte à tendre vers l’objectif zéro importation en vivriers de base à l’horizon 2020. Le Candidat de l’UDPCI souhaite que la Côte d’Ivoire passe de l’économie agricole à une économie industrielle et de services. En ce qui concerne les mines et l’énergie, le Président du parti arc-en-ciel soutient qu’il faille corriger les insuffisances de la politique actuelle. « Il s’avère donc indispensable de mettre en évidence tous les gisements miniers et énergétiques. A cette fin, l’Etat doit confier l’exploitation à des sociétés prestataires de services, pour amoindrir son coût », a-t-il souhaité. Quant à l’artisanat, étape transitoire vers l’industrialisation, l’hôte du Patronat pense que ce secteur doit bénéficier du soutien de l’Etat. Pour lui, toutes ces propositions contenues dans ce programme visent à récréer l’espoir et à donner une nouvelle espérance. « Nous y parviendrons parce que nous avons la volonté d’être à la base du changement et du renouveau attendus par tous », a-t-il conclu.
Evariste N’Guessan
nguevas@yahoo.fr
Pour le candidat déclaré le l’UDPCI à l’Election Présidentielle, la crise que traverse la Côte d’Ivoire a contribué à l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat. Les Institutions susceptibles de soutenir l’Etat ne jouent plus pleinement leur rôle. La justice se porte mal. L’insécurité est grandissante. La fronde s’est généralisée pour atteindre son paroxysme en septembre 2002, fragilisant ainsi la cohésion des structures et la puissance de l’Etat. Ce sont là, entre autres diagnostics de la situation faite par le Ministre Albert Mabri Toikeusse. Pour lui, le Programme Economique et Social de son Parti s’articule autour de trois axes principaux.
Souveraineté de l’Etat et Institutions de la République
En ce qui concerne la Souveraineté et les Institutions de l’Etat, l’invité du Patronat ivoirien estime que la priorité doit être accordée à la restauration de l’Autorité de l’Etat à travers une défense et une sécurité qui rassurent tout le monde, un système judiciaire efficient, une administration performante et une diplomatie qui gagne. S’agissant de la justice et des Droits de l’Homme, le Dr. Albert Mabri Toikeusse préconise que l’Etat rassure les Investisseurs et les Citoyens par l’amélioration de l’environnement judiciaire des affaires avec la création des Tribunaux de Commerce, la réorganisation et la modernisation des services judiciaires en vue de la simplification et de l’accélération des procédures. Aux fins de parvenir à l’égalité de tous devant la loi, « il nous faut effectivement et impérativement mettre en place la Haute Cour de Justice », a-t-il proposé. L’implication du secteur privé et de la société civile, non seulement dans les négociations économiques internationales, mais aussi le soutien total à la position du Groupe Africain dans les négociations commerciales à l’OMC et la mise en œuvre réussie de l’APE sont entre autres préoccupations du Candidat de l’UDPCI, des points-clés sur lesquels il faut insister.
Politique et soutien au Développement
Dans le but de favoriser l’accès équitable à l’emploi pour tous et partout ainsi que la sécurité du travail et au travail, l’invité propose que l’Etat prenne des mesures incitatives en faveur des Entreprises qui offrent une première embauche aux jeunes diplômés en réduisant la taxe additionnelle à la formation continue et en affectant ce différentiel à la mise en stage des jeunes diplômés. Etant donné que la route précède le développement, Mabri Toikeusse entend engager un programme de construction de 250 kilomètres de voies bitumées par an, avec une priorité, la liaison de tous les chefs lieux de Département. Les autres voies, selon lui, doivent être réhabilitées. En ce qui est du transport, l’actuel titulaire de ce portefeuille ministériel estime qu’il faut doter Abidjan d’une gare routière digne de son statut de capitale économique et chaque chef-lieu de département d’une gare routière moderne. Doubler les voies ferroviaires et mettre en ligne les engins plus modernes tout en utilisant le tronçon Anyama-Vridi pour le transport urbain, réaliser le projet ferroviaire entre San-Pedro, les frontières malienne et guinéenne en vue d’une exploitation commerciale et minière, réhabiliter et renforcer les capacités des aérodromes existants aux fins de leur exploitation commerciale, explorer le cabotage entre Abidjan et San-Pedro, créer un armement national pour soutenir l’économie maritime…, sont quelques unes des propositions du Candidat déclaré de l’UDPCI. Pour permettre aux ivoiriens d’avoir accès à l’eau et à l’électricité, le Dr. Albert Mabri estime que l’Etat doit transférer effectivement aux collectivités décentralisées ses compétences en matière d’hydraulique villageoise et mettre en œuvre un programme d’urgence d’alimentation en eau potable de tous les lieux habités. Concernant l’électricité, il propose l’engagement d’un programme d’urgence de connexion au réseau électrique national de tous les chefs-lieux de sous-préfecture et de commune avec son extension progressive à tous les villages.
Politique Economique et Financière
Pour le Candidat Albert Mabri, la bonne gouvernance est le gage de la renaissance économique de la Côte d’Ivoire. Raison pour laquelle, il souhaite que la nouvelle politique budgétaire vise la sincérité budgétaire, à travers la promotion de la transparence et de l’équité dans l’exécution budgétaire, la réduction de moitié de tous les budgets de souveraineté et l’affectation des gains ainsi réalisés aux programmes de renforcement de la cohésion sociale, etc. S’agissant de la politique de la dette, le conférencier estime qu’elle doit soutenir fermement le programme Ppte. Par ailleurs, elle doit réaffirmer le postulat de la recette sur la dépense. Il entend faire de l’épargne nationale, le moteur de la croissance économique. « La relance économique tant attendue par tous doit être soutenue par une fiscalité attractive et le civisme fiscal. Nous allons promouvoir une fiscalité de développement en lieu et place d’une fiscalité de budget. Le financement des activités agricoles en particulier doit se faire essentiellement par une banque des agriculteurs à capital majoritairement détenu par les faitières agricoles », a-t-il ajouté. Pour garantir les revenus des planteurs de café et de cacao, l’actuel Ministre des transports pense qu’il faut opter pour une libéralisation contrôlée, marquée par la gestion de la filière par une structure d’économie mixte, la fixation par l’Etat des prix planchers bord-champ et la mise en place d’un mécanisme de stabilisation des prix aux producteurs. Soit un retour à la Caistab. Par ailleurs, l’invité du Patronat estime qu’il est urgent de promouvoir et d’améliorer l’organisation des autres filières agricoles de sorte à tendre vers l’objectif zéro importation en vivriers de base à l’horizon 2020. Le Candidat de l’UDPCI souhaite que la Côte d’Ivoire passe de l’économie agricole à une économie industrielle et de services. En ce qui concerne les mines et l’énergie, le Président du parti arc-en-ciel soutient qu’il faille corriger les insuffisances de la politique actuelle. « Il s’avère donc indispensable de mettre en évidence tous les gisements miniers et énergétiques. A cette fin, l’Etat doit confier l’exploitation à des sociétés prestataires de services, pour amoindrir son coût », a-t-il souhaité. Quant à l’artisanat, étape transitoire vers l’industrialisation, l’hôte du Patronat pense que ce secteur doit bénéficier du soutien de l’Etat. Pour lui, toutes ces propositions contenues dans ce programme visent à récréer l’espoir et à donner une nouvelle espérance. « Nous y parviendrons parce que nous avons la volonté d’être à la base du changement et du renouveau attendus par tous », a-t-il conclu.
Evariste N’Guessan
nguevas@yahoo.fr