Le président de l'Udpci, Mabri Toikeusse, était face au patronat pour exposer son programme économique et social, étrangement calqué en divers points sur celui du chef de l'Etat.
Que retenir de l'exposé de plus d'une heure du candidat déclaré de l'Udpci, hier mercredi 9 décembre au Pullman Hôtel, face au secteur privé ? En tout cas, la majeure partie du temps, si El hadj Mabri ne félicitait pas le chef de l'Etat, c'est des pans importants du programme de Gbagbo qu'il s'évertuait à réciter. Aussi n'a-t-il pas manqué de saluer l'initiative Ppte qui permet à la Côte d'Ivoire d'avoir une bouffée d'oxygène dans le cadre de sa dette extérieure. " Nous apprécions l'effort qu'a fait l'Etat pour atteindre le point de décision ", a-t-il lancé. Une chose qu'il a oublié, certainement de mettre cela à l'actif du président Gbagbo. Toutefois, le meilleur élève du président de la république dans le Rhdp, puisqu'il a su copier malicieusement des volets importants du programme de ce dernier, a malencontreusement ou sciemment fait le plébiscite. Tenez ! Dans sa politique de soutien au développement, Mabri propose de rendre " l'école obligatoire pour tous les enfants jusqu'à la classe de 3e. En assistant les plus démunis dans la scolarisation de leurs enfants ". N'est-ce pas là, une définition de l'école obligatoire jusqu'à 16 ans et de la gratuité des ouvrages scolaires qu'a mis en œuvre le Fpi ? En ce qui concerne le volet de la sécurité sociale, l'Udpci veut mettre en place un fonds de pension et encourager la mutualisation. Afin dit-il "de permettre à tous de bénéficier d'une couverture sociale dans l'équité et la solidarité". Concernant la couverture électrique, propose-t-il "d'engager un programme d'urgence de connexion au réseau électrique national de tous les chefs-lieux de sous-préfecture et de commune, avec son extension progressive à tous les villages". Pour les spécialistes de la politique ivoirienne, point n'est besoin d'avoir un agrégat pour se rendre compte que le Dr en médecine, parachuté au ministère des Transports, vend mieux ainsi Laurent Gbagbo. Y a-t-il meilleure manière de faire la promotion de quelqu'un et de ses actions. Si ce n'est, en les plagiant, les photocopiant ou les recopiant carrément.
Mabri fait son procès et tance Bédié
Le président de l'Udpci a salué les performances de la Côte d'Ivoire post-indépendante. Qui a engagé son développement économique et social sous Houphouët. Avant de déplorer la mauvaise gestion de ses richesses. Selon lui, la consolidation des ses acquis sous le père fondateur, n'a pas été réussie. "Notre pays est sujet à de profondes fractures sociales avec d'un côté ceux qui ont bénéficié des performances de l'économie nationale et de l'autre, des laissés pour compte de plus en plus nombreux : 49 % de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté ", a-t-il constaté. A ce sombre tableau, dira-t-il, s'ajoutent la corruption, une justice qui ne rassure pas, la fraude généralisée, les détournements de deniers publics, la gabegie qui dressent " le portrait hideux de la mal gouvernance ". Dans lequel il s'inscrit certainement avec aisance. Puisqu'il n'a pas hésité, il y a quelque temps, à réquisitionner les véhicules d'une entreprise d'Etat, sous sa tutelle, pour une tournée politique dans le Nord. Aussi ne se gêne-t-il pas de priver de primes, ses agents du ministère des Transports pour assurer les réserves d'une 'bonne campagne préélectorale et électorale. Ainsi, il veut diriger la Côte d'Ivoire. Avant lui, c'est Bernard N'Doumi, vice-président de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (Cgeci), qui a fait un sombre tableau de la situation. Marquée, selon lui, par une détérioration vertigineuse des fondamentaux de l'économie et de la société ivoirienne. Avant de s'interroger sur la place réelle que l'Etat de la nouvelle Côte d'Ivoire, selon le programme du candidat, compte réserver au secteur privé.
Frank Toti
Que retenir de l'exposé de plus d'une heure du candidat déclaré de l'Udpci, hier mercredi 9 décembre au Pullman Hôtel, face au secteur privé ? En tout cas, la majeure partie du temps, si El hadj Mabri ne félicitait pas le chef de l'Etat, c'est des pans importants du programme de Gbagbo qu'il s'évertuait à réciter. Aussi n'a-t-il pas manqué de saluer l'initiative Ppte qui permet à la Côte d'Ivoire d'avoir une bouffée d'oxygène dans le cadre de sa dette extérieure. " Nous apprécions l'effort qu'a fait l'Etat pour atteindre le point de décision ", a-t-il lancé. Une chose qu'il a oublié, certainement de mettre cela à l'actif du président Gbagbo. Toutefois, le meilleur élève du président de la république dans le Rhdp, puisqu'il a su copier malicieusement des volets importants du programme de ce dernier, a malencontreusement ou sciemment fait le plébiscite. Tenez ! Dans sa politique de soutien au développement, Mabri propose de rendre " l'école obligatoire pour tous les enfants jusqu'à la classe de 3e. En assistant les plus démunis dans la scolarisation de leurs enfants ". N'est-ce pas là, une définition de l'école obligatoire jusqu'à 16 ans et de la gratuité des ouvrages scolaires qu'a mis en œuvre le Fpi ? En ce qui concerne le volet de la sécurité sociale, l'Udpci veut mettre en place un fonds de pension et encourager la mutualisation. Afin dit-il "de permettre à tous de bénéficier d'une couverture sociale dans l'équité et la solidarité". Concernant la couverture électrique, propose-t-il "d'engager un programme d'urgence de connexion au réseau électrique national de tous les chefs-lieux de sous-préfecture et de commune, avec son extension progressive à tous les villages". Pour les spécialistes de la politique ivoirienne, point n'est besoin d'avoir un agrégat pour se rendre compte que le Dr en médecine, parachuté au ministère des Transports, vend mieux ainsi Laurent Gbagbo. Y a-t-il meilleure manière de faire la promotion de quelqu'un et de ses actions. Si ce n'est, en les plagiant, les photocopiant ou les recopiant carrément.
Mabri fait son procès et tance Bédié
Le président de l'Udpci a salué les performances de la Côte d'Ivoire post-indépendante. Qui a engagé son développement économique et social sous Houphouët. Avant de déplorer la mauvaise gestion de ses richesses. Selon lui, la consolidation des ses acquis sous le père fondateur, n'a pas été réussie. "Notre pays est sujet à de profondes fractures sociales avec d'un côté ceux qui ont bénéficié des performances de l'économie nationale et de l'autre, des laissés pour compte de plus en plus nombreux : 49 % de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté ", a-t-il constaté. A ce sombre tableau, dira-t-il, s'ajoutent la corruption, une justice qui ne rassure pas, la fraude généralisée, les détournements de deniers publics, la gabegie qui dressent " le portrait hideux de la mal gouvernance ". Dans lequel il s'inscrit certainement avec aisance. Puisqu'il n'a pas hésité, il y a quelque temps, à réquisitionner les véhicules d'une entreprise d'Etat, sous sa tutelle, pour une tournée politique dans le Nord. Aussi ne se gêne-t-il pas de priver de primes, ses agents du ministère des Transports pour assurer les réserves d'une 'bonne campagne préélectorale et électorale. Ainsi, il veut diriger la Côte d'Ivoire. Avant lui, c'est Bernard N'Doumi, vice-président de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (Cgeci), qui a fait un sombre tableau de la situation. Marquée, selon lui, par une détérioration vertigineuse des fondamentaux de l'économie et de la société ivoirienne. Avant de s'interroger sur la place réelle que l'Etat de la nouvelle Côte d'Ivoire, selon le programme du candidat, compte réserver au secteur privé.
Frank Toti