L’occasion du 61ème anniversaire de la déclaration des droits de l’homme impose un devoir de mémoire aux ivoiriens et à la communauté internationale. Depuis l’accession du Fpi au pouvoir d’Etat, la Côte-d’Ivoire a connu les moments les plus sombres de son histoire. Les faits connus de tous sont rangés dans la mémoire collective. Un récapitulatif de ces heures tristes peut inspirer l’écriture de pages en lettres de sang. Excusez du peu. Le 26 Octobre 2000, les manifestants du Rdr qui étaient dans la rue pour dire non au résultat de l’élection présidentielle sont tués par les forces de l’ordre. Bilan : 171 morts. Un charnier est découvert le lendemain dans les environs de la Maca. L’on dénombrera 57 corps décomposés. Lors des législatives, la candidature du mentor du Rdr est rejetée. Nous sommes les 4 et 5 Décembre 2000. La manifestation de protestation tourne au drame : 85 morts. A cet effet, l’organisation human right wash , précisera que 302 personnes ont été interpellées et battues à sang, dont 6 filles violées. En Avril 2001, Frank Olivier Foyé, secrétaire à l’éducation de la Fesci est « cuisiné » par les dissidents de la même organisation. Il aura le crâne fracassé. Le 16 Mai 2001, 15 militaires sont interpellés pour tentative de coup d’Etat. Le 20 Juin 2001, 150 plaintes déposées en Belgique contre le président Gbagbo Laurent, Lida kouassi alors ministre de la défense et de la protection civile, feu Boga Doudou, ministre de l’intérieur et de la décentralisation, feu Robert Guéi, chef de la junte militaire pour crimes contre l’humanité. Balla Kéita est assassiné au Burkina Faso de 7 coups de couteau. Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, une mutinerie de l’armée ivoirienne se fait entendre. Le ministre Boga Doudou « tombe » à son domicile. Des officiers et des sous-officiers sont tués. Dans le même temps Guéi Robert, des membres de sa famille, et le personnel de maison sont lâchement assassinés. Les visiteurs ne seront pas épargnés. L’ancien médecin personnel du chef de l’Etat Gbagbo Laurent, Benoît Dakoury Tabley est assasiné. Le 23 Décembre 2002, le chef d’un village de Brobo est tué, ainsi que 9 autres personnes dans les villages environnants. Le 06 Janvier 2003, l’imam Samassi de la mosquée de M’pouto est tué. Le 24 Janvier 2003, le rapport du haut commissariat aux droits de l’homme de l’Onu dénonce les escadrons de la mort. Ce rapport précise que ces escadrons sont à la base de la disparition de bon nombre d’opposants. Le 27 Février 2003, selon la publication de Amnesty International, 50 gendarmes et leurs enfants sont assassinés. Le 28 Février 2003, le comédien Camara Yèrèfè est assassiné. Le 12 Décembre 2003, 30 personnes sont fusillées devant la rti par les gendarmes ivoiriens. Les 25, 26, 27 Mars 2004, l’opposition fait une manifestation qui est réprimée dans le sang. Le bilan est lourd : 500 morts. Le 13 Juin 2004, Habib Dodo, membre de l’Ageeci est enlevé et pendu. Dans la nuit du 28 au 29 Juin 2009, le colonel major Désiré Bakassa Traoré, le lieutenant colonel Jules Yao Yao, ex porte parole des Fanci, et Laurent M’bahia sont molestés à leur sortie de chez l’ambassadeur de France sur ordre du chef d’Etat major. Il s’en suivra le décès le 03 Juillet 2005 du colonel Bakassa. Avec un tel tableau, le Fpi ne peut pas être fier, et est en droit de craindre pour les prochaines élections. Les ivoiriens qui savent tous ces faits attendent les échéances électorales pour se débarrasser de ce régime.
Dos
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