Le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) a tenu un meeting à Gomon, dans le département de Sikensi, hier, vendredi 11 décembre. Devant les populations de cette sous-préfecture sorties nombreuses, Francis Wodié, président du Pit, n`a pas manqué de dénoncer le jeu dangereux du Fpi qui " joue au chat et à la souris avec les Ivoiriens ". Pour le président Wodié, Laurent Gbagbo et son camp multiplient les stratagèmes pour ne pas tenir les élections. "Ça fait le 6è report de l`élection présidentielle. Est-ce que vous trouvez cela sérieux, dans un pays qui est malade, qu`on reporte autant de fois les élections ? Alors que les élections sont la porte de sortie de crise ? Pourquoi jouent-ils avec les Ivoiriens? " Cette volonté de "retarder indéfiniment les élections", selon Wodié, est perceptible avec la grève des greffiers qui bloque le processus et risque de conduire à un nouveau report de l`élection présidentielle. Pour Wodié, il n`y a pas de doute que la grève des greffiers et même les autres grèves des groupes socioprofessionnels découlent d`une volonté des tenants du pouvoir de créer les conditions du report des élections. Il a même perçu dans le comportement de Laurent Gbagbo dans la gestion des multiples grèves qui bloquent l`administration tout entière, une certaine complaisance: "On a le sentiment qu`ils (les tenants du pouvoir, Ndlr) poussent les travailleurs à faire la grève pour retarder le processus. On a dit que les gens qui dirigent le pays montrent une certaine complaisance vis-à-vis de certains grévistes. Aujourd`hui, la grève des greffiers va agir sur les élections. Et on risque encore de vouloir reporter l`élection présidentielle." Pour le président du Pit, cette situation, dommageable pour la sortie de crise risque d`exploser dans la main de "ceux qui jouent avec les Institutions et avec les Ivoiriens.". En un mot, le constat a été fait par Wodié qu`avec les nombreuses grèves, un réel danger menace la société ivoirienne : "Les grèves sont de plus en plus nombreuses, dans tous les domaines. Il risque un jour d`avoir l`explosion sociale. Ils n`en sont pas conscients", a-t-il prévenu. Et d`ajouter : "C`est en jouant ainsi avec les Institutions, avec les Ivoiriens qu`on risque d`avoir encore la guerre." Parce que "eux, ils aiment allumer le feu. Ils aiment sentir le brûlé.". Il à terminé en donnant des consignes fermes aux populations : "Il faut que les choses changent. Il faut changer les hommes qui dirigent ce pays. Il faut les changer pour changer les choses (…) Ceux qui reportent les élections, vous les connaissez. Ceux qui ont apporté la guerre, vous les connaissez. Ceux qui ont détruit le pays, vous les connaissez. Alors, pour la prochaine élection présidentielle, nous avons le devoir qu`il y ait quelqu`un d`autre à la tête du pays. Et ce quelqu`un, c`est Francis Wodié, le candidat le plus sérieux."
François Konan
Envoyer spécial à Gomon
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