Jacqueline Oble est candidate à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Elle est la première femme qui affrontera les hommes pour être locatrice du Palais présidentiel. Pour Jacqueline Oble, s’inviter à la ‘’table’’ présidentielle est une grande ambition, mais simplement logique, parce qu’elle est ivoirienne de la région de Dabou, à 40 km au sud d’Abidjan la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Ce qui est surtout normal, Jacqueline Oble est une intellectuelle qui force l’administration. Elle est la première femme ivoirienne agrégée en droit. Une image qui montre que les adversaires politiques de Jacqueline Oble auraient tort de la sous-estimer. Véritablement, l’opinion politique ivoirienne n’a pas vu ‘’grandir’’ Jacqueline Oble. Elle a été tout simplement ministre de la justice, parce que réputée ferme, du premier gouvernement de Alassane Ouattara, à l’époque premier ministre de Félix Houphouët-Boigny en 1990. Mais dans le ‘’métier de la politique, les diplômes et l’esprit de sérieux ne suffisent pas. La première étape en politique, il faut se faire une image de ténacité extraordinaire, avant d’entamer une autre image starisée, et parfois se faire rudoyer par la presse nationale, l’opinion publique, ou la presse internationale. Certes, Jacqueline Oble est agrégée de droit, compétente, rigoureuse, mais à mon avis, elle est un peu loin de l’étoffe de ‘’président’’ de la République. Ce n’est pas une faiblesse. Mais, dans le ‘’métier de la politique’’ il y a des ‘’coup bas’’ et dans l’exercice du pouvoir du ‘’président’’ de la République, il y a des tentatives d’assassinat, des coups d’Etat militaire. C’est bien, avec prouesse qu’il faut affronter et savoir rapidement abriter les événements sociopolitiques. Etre ‘’président’’ de la République, est loin d’être un simple chef de parti politique, où l’inexpérience politique et la négligence peuvent être rattrapées. Mais aujourd’hui, Jacqueline Oble qui affiche ses ambitions présidentielles est dans l’œil de la presse nationale et internationale, et elle doit absolument faire la différence entre la politique et le droit. Le diplôme et le talent ne suffisent plus, quand on a vocation à succéder à Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié, général Guéï Robert, Laurent Gbagbo. Faut-il détruire ou construire ? Je sais que Jacqueline Oble garde encore en mémoire l’itinéraire politique de ces hommes d’Etat ivoirien. J’ai bien apprécié Jacqueline Oble, ministre de la justice, très ferme, surtout, quand elle s’est plongée dans les ‘’dossiers brûlants’’ de l’époque, dont nous vous épargnons du contenu. Mais Jacqueline Oble avait gagné toutes ses batailles. Elle sait de quoi je parle. Aujourd’hui, candidate à la prochaine élection présidentielle, Jacqueline Oble est la seule femme à choisir à faire ‘’tomber’’ Laurent Gbagbo. J’apprécie le courage de Jacqueline Oble et sa solitude politique parmi une vingtaine d’hommes, candidats à la prochaine élection présidentielle, qu’elle considère comme de simples adversaires politiques. Elle a raison. Parce que, Jacqueline Oble, refuse de faire comme les femmes. Elle veut tout simplement la reconversion sociale, mentale, humaine et morale de la société ivoirienne. Cela vous fait rire, mais Jacqueline Oble à toutes ses raisons : les Ivoiriens sont dans les profondeurs du parcours historique de leur pays. Les Ivoiriens, hommes politiques, ministres, députés, maires, personne ne respecte personne. Ni les lois, ni les institutions républicaines. Aujourd’hui, Jacqueline Oble se sent prête pour le palais présidentiel, avec la pleine volonté de surmonter toutes les difficultés et les humiliations. Ne riez pas. Et surtout un conseil : Ne pas trop sous-estimer Jacqueline Oble. C’est la première fois, qu’une femme va ‘’commander’’ les Ivoiriens
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël