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Politique Publié le samedi 12 décembre 2009 | L’expression

Korhogo/Installation des brigades mixtes - Amani Nguessan Michel: «Ne décevez pas les attentes des Ivoiriens»

La région des savanes a son centre de commandement intégré. Après la vallée du Bandaman, le 25 août 2009, c’est au tour de Korhogo, dans le cadre du processus de sortie, d’accueillir le CCI. Le ministre de la défense, Amani N’Guessan Michel, a présidé la cérémonie d’installation de cette structure de sécurisation du processus électoral, qui s’est déroulée hier vendredi 11 décembre à la place de l’indépendance. A ses côtés, les deux chefs d’Etat major, les généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko, ainsi que le patron du CCI, le colonel major, Kouassi Nicolas. Cent éléments issus des deux forces militaires sont déployés dans la cité du Poro repartis en deux unités. La première unité composée de 30 éléments est logée à la brigade et la deuxième qui comprend 70 éléments, au commissariat. Ces deux unités sont placées sous la supervision du capitaine Koffi Daniel. Rappelant son rôle, Michel Amani N’Guessan a indiqué que le centre de commandement intégré joue sa partition dans le processus de paix enclenché depuis l’accord politique de Ouagadougou. Michel Amani N’Guessan a poursuivi pour dire que l’installation des brigades mixtes de gendarmeries et de commissariats mixtes de police, est, certes, un pas important, « mais insuffisant, car pris isolement, il ne peut avoir l’impact que tout le pays attend pour être rassuré. », « C’est pourquoi, a-t-il souligné, il faut que d’autres pas suivent immédiat et simultanément. Ces pas et ces prochaines étapes sont la poursuite de l’installation des brigades mixtes de gendarmeries et de commissariats mixtes de police, le recrutement et l’encasernement des 5000 recrues des FAFN en vue de leur intégration dans la nouvelle armée. » Le ministre a ajouté que dans l’exécution de ces missions, « il faut éviter le choc des compétences et des prérogatives. » Pour cela, a dit le patron de la défense, « l’intérêt individuel ou corporatiste doit être effacé devant l’intérêt de la Côte d’Ivoire, qui ayant fait l’expérience néfaste veut sans tarder se consacrer aux tâches qui apportent le développement économique et social. » Pour le ministre, « l’heure de la clarification et de la restauration totale de l’autorité de l’Etat, partout en Côte d’Ivoire, est arrivée.» Il a donc invité les ivoiriens à « s’engager dans la voie de la vérité et de l’esprit patriotique.» A l’en croire, des « balises pour éviter le dérapage ont été posées », même s’il en reste encore, a reconnu le ministre. S’adressant aux soldats, il a demandé de travailler « sereinement dans la restauration de la paix dans notre pays, la Côte d’Ivoire. » « Vous connaissez vos missions, les a-t-il conseillés, vous en connaissez les exigences et les limites. Votre présence doit partout garantir la sécurité des biens et des personnes sans distinction d’ethnie et de confession religieuse. (…) Je vous invite à effacer entre vous les discriminations inutiles et nuisibles, cultivez dès à présent l’amour, la fraternité entre vous d’une part et entre vous et les populations d’autre part. (car) vous êtes le symbole de la paix présente et future en Côte d’Ivoire. » Et le ministre de souhaiter : « Ne décevez pas vos chefs, et surtout, ne décevez pas les attentes des ivoiriens. »

Avant lui, d’autres intervenants ont salué ce déploiement qui rentre dans le cadre du processus de sortie de crise. Le premier adjoint au maire de la commune, Pana Souleymane, a rassuré le ministre et les généraux, de leur soutien et appui. Rappelant la signature du décret relatif aux grades des FAFN, le patron du CCI, colonel major, Kouakou Nicolas, a révélé cela représente « la pierre angulaire autour de laquelle les questions militaires trouvent leurs solutions afin de ne pas rester en marge d’un processus irréversible». Vu l’adhésion de tous les signataires de l’APO, le colonel major, dit que c’est «le signe patent de tous les signataires de l’APO de tourner le dos définitivement à la situation de belligérance et d’œuvrer pour une paix durable afin que plus jamais notre pays ne renoue avec une crise aussi aiguë».



Mazola, Correspondant régional
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