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Politique Publié le mardi 15 décembre 2009 | Le Mandat

Avant les élections - Le Fpi se déchire

Au fur et à mesure qu’on approche des élections, la crise au Front populaire ivoirien (Fpi) s’accentue. Les militants de la majorité présidentielle ont décidé de se soustraire des équipes de campagnes départementales et locales.
La guerre au sommet de l’entourage de Laurent Gbagbo s’est transportée dans la base. Les partisans du directeur national de campagne, Issa Malick Coulibaly et ceux du président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan ne parlent plus le même langage quant à la campagne de leur candidat Laurent Gbagbo. Pour marquer leur mécontentement, ceux de la majorité présidentielle (Lmp) qui n’ont pas été retenus pour diriger la campagne dans leurs différentes localités ont carrément décidé de ne pas s’associer à l’équipe composée de militants du Fpi. Ils matérialisent alors leur colère par la création d’autres structures pour le même objectif. C’est-à-dire conduire la campagne du candidat Laurent Gbagbo en même temps que la direction de campagne officiellement installée. Ce comportement résulte du fait que des leaders de ce parti se disent oubliés dans la composition de la direction de campagne locale ou départementale. Le cas de Dabou est l’illustration parfaite de la déchirure que connaît le parti de Laurent Gbagbo. Serge Agnero, président de l’Union des socialistes, au lieu de s’allier au directeur départemental de campagne (DDC) de Laurent Gbagbo a préféré créer une direction locale de campagne (DLC) avec d’autres cadres des partis satellitaires. L’océan de la mouvance présidentielle du Lodjoukrou (Olmpl) a donc été mis sur pied pour combattre la direction officielle de campagne installée par Issa Malick Coulibaly. Et comme au Fpi, tout le monde est patron, parce que riche, personne n’osera lever le petit doigt pour interpeller qui que ce soit. Ainsi va le Fpi.
Gbagbo gère le pays comme son parti
Désordre, indiscipline, querelle, insubordination, mauvaise gérance… Voici ce qui caractérise en réalité le Fpi. Au moment où il était président de ce parti, c’était ce que Laurent Gbagbo avait enseigné à ses camarades. Et, cet enseignement est demeuré dans l’esprit « des camarades » même au pouvoir. Au Fpi, le respect n’existe pas, les lois ne sont pas respectées, on pille et on détruit tout sur son passage. Quand on veut exprimer son mécontentement à l’égard d’un camarade », c’est sur la place publique. Ce qui veut dire qu’au Fpi, il n’y a pas de secret. Pour obtenir un poste, il faut faire usage des muscles. C’est cette éducation qui rejaillit sur les ivoiriens dès que les frontistes sont arrivés au pouvoir. La présidence de la république s’est transformée en un véritable moulin, un tel ou tel agit selon son gré sans être inquiété. Le président de la république parle, il est contesté sans crainte et on avance. On gifle les ministres et il n’y a rien. Les élèves et les étudiants tabassent les enseignants et ça ne va pas nulle part. En somme, de la manière dont Laurent Gbagbo a géré le Fpi, c’est de la même manière qu’il a géré le pays jusqu’à ce jour. Une gestion qui a relégué la Côte d’Ivoire au rang des pays les plus pauvres au monde.
Etienne Lemistick
Lida annonce des troubles
Ceux qui avaient prédit la mort du Fpi après Laurent Gbagbo ont vu juste. Le professeur Lida Kouassi Moïse, ancien ministre de la défense du gouvernement de la refondation a confirmé cela au cours d’une communication à la Fondation Friedich. Sans détour, le cadre du Fpi a avoué que « son parti, le Fpi, ne va pas échapper à la crise de leadership après le départ de Gbagbo. Quand le grand baobab va partir, nous allons faire des coups de poings, ça, le Fpi va le vivre ». En vérité, conscient de cette situation, chacun des militants veut trouver un point de chute. C’est la raison de la naissance de clans parmi les frontistes. Affi N’Guessan, Simone Gbagbo, Koulibaly Mamadou, Issa Malick Coulibaly, Aboudramane Sangaré et autres savaient bien qu’après Laurent Gbagbo, ils ne peuvent plus parler le même langage. Cette course prématurée pour le contrôle du parti a alors favorisé le désordre et l’indiscipline au sein du Fpi. Les Ivoiriens doivent s’en rendre compte. Car suivre encore le Fpi, c’est creuser sa propre tombe.
Lemistick
CUlture
Enquête
Cadeaux de mariage
Que de Surprises désagréables
Le mariage est l'union légitime de deux personnes, généralement entre un homme et une femme, dans les conditions prévues par la loi, en vue de vivre en commun. Cependant, les cadeaux des invités aux mariages cachent souvent des dons très surprenantspour les jeunes couples qui comptent là-dessus, pour amortir quelque peu les frais de la fête.

Quand un couple décide de s’unir pour la vie, il se tourne vers les Eglises et les personnes susceptibles de l’aider à l’organisation et à la réussite de la cérémonie. C’est dire que le couple n’a pas toujours tous les moyens de faire un mariage qui lui demande des dépenses excessives. Ce que beaucoup de personnes comme Michel Ange, ancien directeur d’école, apprécie à sa manière. « On n’organise pas la célébration du mariage en comptant sur l’apport des autres pour contrebalancer ses dépenses mais pour partager la joie des mariés », a-t-il déclaré. Cette pratique jugée absurde tend malheureusement à se généraliser dans notre pays où, les couples mariés espèrent rentrer dans les frais engagés pour leur mariage grâce aux cadeaux des invités. Mais très souvent, la réalité est toute autre et nombre de couples n’ont que leurs yeux pour pleurer. « J’ai failli verser des larmes lorsque j’ai ouvert le plus gros cadeau fleuri qui m’a été offert le jour de mon mariage : il contenait trois rouleaux de papiers hygiéniques », raconte Vivien Balo, cinq mois après son mariage. Un autre couple s’est dit « sidéré de trouver, après avoir déballé son superbe cadeau aux couleurs chatoyantes, un carton plein d’alevins puants… ». Pour éviter ces désagréments, voici quelques propositions.

Dresser la liste des cadeaux
Comme à l’Eglise protestante CMA, les fidèles se cotisent pour offrir au couple, tout ce dont il a besoin pour la cuisine (casseroles, marmites, écumoires, louches, mortiers pour foutou et graine de palme, bois de placali…), pour la lessive, un fourneau ou si possible, une cuisinière et bien d’autres effets. Mais ceux qui n’appartiennent pas à l’Eglise, qui sont invités individuellement viennent par contre avec un cadeau de leur choix en fonction de leur moyen. Mme Koné, 64 ans que nous avons approchée nous explique qu’en leur temps, c'est-à-dire dans les années 60, le couple devait dresser la liste des cadeaux qu’il souhaitait avoir. Généralement, les cadeaux les plus classiques sont ceux liés à la maison: les meubles, les appareils électroménagers puisqu’il faut avoir bien en tête qu’à l’origine, les cadeaux de mariage servaient à aider le couple à s’installer dans son nouveau foyer et le necessaire pour la vaisselle. Aujourd’hui, étant donné que la majorité des couples qui se marient sont des couples vivant déjà ensemble, les types de cadeaux se sont diversifiés. C’est le voyage de noces qui est maintenant d’actualité alors que c’était le rôle du fiancé de s’en charger.

Ne plus emballer les cadeaux
Comme Vivien Balo, nombre de couples se plaignent des présents qu’ils reçoivent des gens qu’ils ont invités. Pour ne plus que des gens viennent à la fête pour juste boire et manger, des organisations de la société civile doivent battre campagne pour que désormais, tous les cadeaux de mariage soient présentés sans emballage, avec les noms de leurs donateurs. « Cela éviterait des surprises désagréables », soutient Mme Gossé, une jeune infirmière. « Il ne faut pas de cadeaux inutiles qui offusquent », relève Edouard Koffi. En face de lui, Camille Cissé, « trouve cette idée de cadeaux non emballés indéfendable et ne peut être encouragée car un cadeau reste un cadeau ». « Le problème de fond dans cette pratique, est la pauvreté des gens qui, en raison de leur faibles revenus, n’arrivent pas à faire face à des dépenses somptueuses liées à l’organisation d’une cérémonie de mariage ». Analyse d’un groupe de jeunes encore neutres dans ce débat. Force est cependant de constater qu’en Côte d’Ivoire, les cadeaux de mariage deviennent une obligation sociale de plus en plus lourde et à laquelle, seuls font facilement face les meilleurs amis, certains membres de la famille et autres organisations religieuses. Aussi, pour minimiser les coûts de l’organisation d’un mariage, beaucoup de gens adhèrent à des associations pour être au moins sûrs d’être secourus.

Compter sur soi d’abord
Fils aîné d’un pasteur d’une grande église de Réveil de la place, Stéphane confesse : « mon mariage a été pris en charge à 80 % par notre Eglise qui avait même fixé le montant obligatoire d’une cotisation à verser par chaque fidèle en rapport avec les deux factures de dot qui m’ont été remises par les familles paternelle et maternelle de mon épouse ». Celui de Corneille Zinta, agent de maîtrise dans une entreprise de la place, l’a été grâce à l’apport des membres de sa mutualité qui a supporté la moitié des dépenses engagées. Cependant, Michel Digbeu conseille surtout aux futurs mariés « de compter d’abord sur leurs propres efforts et ne pas chercher à s’unir en grande pompe sans moyens ».

Adèle Kouadio
kadele2007@yahoo.fr
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