Eburnews - C’est un véritable ouf de soulagement. Après neuf ans de différends liés à la succession de l’ancien chef Koffi Koffi Ernest, décédé en 2000, les populations de la localité de Eboué, village situé à une vingtaine de kilomètres d’Aboisso ont fini par comprendre que c’est dans l’union qu’elles parviendront à contribuer à la mise en valeur des énormes potentialités que compte leur village. Ensembles, ces populations ont décidé de fumer le calumet de la paix en choisissant de façon consensuelle de désigner un chef. Son nom : Coulibaly Lassina. C’est cet ancien cadre de Côte d’Ivoire télécom, aujourd’hui opérateur économique qui a été désigné par trois des quatre quartiers d’environ dix mille âmes pour présider aux destinées de ce village, récemment érigé par le dernier découpage administratif en commune rurale. Le week-end dernier, le nouveau chef a été présenté aux populations. La cérémonie qui s’est déroulée sur la place du marché, sise au quartier Ebouéba en présence de la chefferie de Maféré dont dépend Eboué et d’un important détachement de la gendarmerie nationale a tenu toutes ses promesses. En entendant la cérémonie officielle qui verra la remise au chef de son arrêté par les autorités préfectorales, le nouveau chef a appelé les populations à se resserrer les coudes en vue d’exploiter au maximum les ressources de la localité et favoriser l’insertion des jeunes dans le tissu économique. « C’est Eboué qui gagnera », a dit le chef pour qui, seul le travail permettra à son village de se faire un nom en côte d’ivoire. Ce village qui dispose déjà d’infrastructures modernes grâce à l’ancien ministre et ambassadeur Amon Tanoh Lambert, entend être un exemple de développement dans notre pays et en Afrique, a poursuivi le nouveau chef. Les fils, filles et cadres de ce village se retrouvent le 20 décembre 2009 au cercle du rail, chez leur doyen, Malan Kassy pour préparer l’intronisation du nouveau chef que tous disent vouloir célébrer avec faste dans la paix et l’union retrouvées pour le bonheur de Eboué. Notons qu’à la suite du décès du chef Koffi Koffi Ernest, deux clans se regardaient en véritables chiens de faïence pour la gestion des affaires du village. Cela, pendant neuf bonnes années jusqu’à ce que les jeunes décident de mettre de l’ordre au sein du pouvoir qui était exercé, selon eux, par des personnes autoproclamées chefs. Et, il y’avait d’un côté ceux qui optaient pour que le successeur soit un héritier du défunt chef. De l’autre côté on était pour la désignation pure et simple du chef. Finalement, les derniers ont pris le dessus sur les premiers. C’est ainsi que sur les quatre quartiers du village, ceux de Kpatabo, N’Dramankro et Nzongo ont porté leur choix sur Coulibaly Lassina pour les guider. Les artisans de cette paix retrouvée se nomment Assia Yué Amangoua, Kablan Christian, Gnui Koutoua Françis, Magassouba Moussa et surtout Ouattara Yaya, Régisseur de la Commission Electorale Indépendante qui a usé de toutes les voies diplomatiques pour emmener les uns et les autres à la réconciliation.
Edgar Kouassi
Edgar Kouassi