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Politique Publié le lundi 14 décembre 2009 | Le Temps

Ado frère de Sarata - Ouattara et ses larmes de crocodile

C’est drôle de constater que pour des raisons politiques et politiciennes, des leaders politiques sont prêts à tout. Même à user de faux sentiments. Allant jusqu'à verser des larmes de crocodile. Là où, en ce moment, des faits et gestes rappellent l'être cher disparu. Pourvu que la comédie touche la cible. C'est ce qu'il est donné à l'honorable et digne famille de feu S.E.Mme Sarata Ottro Zirignon-Touré, anicien directeur de cabinet adjoint du Président de la République, de vivre. En effet, l'on a pu lire qu'avant-hier, de passage à Samatiguila, Dr Alassane Dramane Ouattara a rendu hommage à sa " sœur " Sarata Ottro-Touré. Si ce geste a pu quand même être apprécié, dans une certaine mesure, parce propre aux Africains qui se disent frères et sœurs en tout temps et en tout lieu, il l'est moins pour ceux qui découvrent subitement en lui, un frère à l'illustre disparue. Interrogations. Pourquoi c'est seulement maintenant, neuf (9 mois après, que ce " frère " de Sarata lui rend hommage ? Cette question ne se poserait pas, si l'homme avait organisé une cérémonie spécialement pour lui rendre cet hommage-là. Mais non. Il faut bien attendre le moment opportun, c'est-à-dire, la période de la pré-campagne, pour aller jouer au bon enfant du Nord. Peine perdue. Parce qu'au-delà de cette famille respectable et respectée, le monde entier a été témoin du fait qu'au moment où le Président de la République, Laurent Gbagbo, le Premier ministre Guillaume Soro, chef d'état-major, le général Mangou Philippe, les présidents des Institution républicaines, les ministres, les Ambassadeurs et représentants diplomatiques, les généraux des Fds, famille et amis s'inclinaient sur la dépouille mortelle, en avril 2009, sur le parvis du Palais présidentiel, Dr Alassane Dramane Ouattara, se la coulait douce quelque part. Or, la logique des relations fraternelles aurait voulu qu'il soit au moins présent le jour où, la République la décorait pour la dernière fois, à titre posthume, pour montrer l'hommage de la Nation. Cela aurait pu rehausser aux yeux de Dramane Ouattara, pour qu'il comprenne la place qu'occupait celle ou celui qui est sortie du cercle de la vie, le jour anniversaire de sa naissance : le 8 avril. Qu'on arrête donc cette comédie. Les vrais frères, sœurs, amis et connaissances de Sarata étaient présents pour l'accompagner à sa dernière demeure. Toutes autres larmes ne sont que celles de crocodile.
Frimo D. K
Koukoudf@yahoo.fr
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