En attendant d'en faire autant pour Adjé Maurice dans la nouvelle sous préfecture de Bongo, le premier ministre Daniel Kablan Duncan, inspecteur du Pdci Rda, délégué départemental Pdci de Grand-Bassam et directeur départemental de campagne du candidat Henri Konan Bédié dans ladite délégation, a installé officiellement, hier, les directeurs locaux de campagne de Grand Bassam et de Bonoua. Dans le grand hall de sa résidence, le délégué Duncan et son premier adjoint Jean Michel Moulod au niveau de la Direction départementale de campagne ont solennellement investi le ministre Ezan Akélé en qualité de directeur local de campagne. A Bonoua, assisté de Kacou Venance, son second adjoint, il a également investi Béhira Ehi Marc, professeur de droit à l'Université, membre du Comité juridique national du Pdci Rda, au poste de directeur local de campagne pour Bonoua. A ces deux manifestations qui ont enregistré la présence des membres du bureau de la délégation départementale, des secrétaires de sections, des présidents de comité de base, des responsables Ufpdci et Jpdci ainsi que de nombreux militants, Daniel Kablan Duncan a saisi l'occasion pour donner des directives. Il a d'abord insisté sur la campagne de proximité qui doit caractériser la campagne à venir dans sa délégation. Mais avant d'en arriver à cette étape, le Premier ministre a invité tous ses "soldats" à veiller à la bonne réalisation du listing électoral. "Les élections vont se gagner au niveau des listings. Il faut que ce travail soit fait normalement. Il faut que nous fassions en sorte que nos militants soient bien enregistrés et que nos militants soient sur la liste. Si nous le réussissons, il est évident que nous avons des chances de gagner les élections. Je vais bousculer les uns et les autres, le comité électoral, les secrétaires de section de manière qu'on s'assure que ce travail est fait et fait dans de bonnes conditions tant à Bassam qu'à Bonoua et à Bongo". Duncan a aussi appelé les jeunes et les femmes à appuyer les secrétaires de section et le comité électoral. Cissé Malick, représentant du Pdci à la Cnsi, sur support diapositif, a démontré comment retrouver un militant qui a perdu son récépissé sur le listing provisoire. Il a aussi présenté le listing électoral propre à Bassam et aux sections. Ce qui permet de connaître le nombre de militants de chaque section et de mener efficacement la campagne de proximité. "Maintenant, vous n'avez pas d'excuses" a indiqué Duncan, qui a reçu des copies du listing qu'il a remis au directeur local de campagne. Informant l'assistance de la tenue d'une importante réunion de l'ensemble des délégués Pdci à sa résidence à Grand-Bassam, le 23 décembre prochain, il a levé un coin du voile. "Nous allons travailler sur le programme de gouvernement du président Bédié, sur les termes de campagne, sur la désintoxication ou les mensonges. On dit par exemple que le Pdci-Rda est xénophobe, on dit que c'est le Pdci Rda qui a empêché le Fpi de travailler, on dit que le président Bédié a financé le Mpigo, on dit que le président Bédié est vieux. On va vous donner des arguments pour tout ça. On va vous dire dans le monde entier les présidents qui sont vieux et qui gouvernent et on va vous dire aussi les présidents jeunes aussi qui ne foutent rien". Pour la bonne réussite de cette grande réunion qui s'annonce, Ezaley Georges, chargé de la mobilisation dans la délégation départementale a, séance tenante, invité ses pairs au niveau des sections à une réunion dimanche. Donnant des consignes quant au jour du vote, le délégué a indiqué que ce qui est important "c'est d'être lucide ce jour-là, il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds. Il faut être vigilants". A Bonoua, le premier ministre a réitéré ses recommandations afin que le Pdci Rda gagne à la présidentielle, aux législatives, aux municipales et au surtout au Conseil général perdu par le Pdci aux dernières échéances. "Vous savez que la campagne normalement aurait pu se terminer et les élections devaient avoir lieu le 29 novembre. C'était le 29 novembre que nous devions chasser nos frères du Fpi du pouvoir. Ils ont tourné pour avoir quelques mois encore, mais mois ou jours quoiqu'il en soit, on va les mettre de côté parce qu'avec la gestion du régime Fpi, le pays a des problèmes. Beaucoup de gens ne travaillent plus, la situation est devenue difficile, on entend partout les Ivoiriens dire : nous sommes fatigués. Quand on est fatigué, il faut prendre des mesures, et ces mesures ce sont les élections prochaines. Bientôt la Cei va fixer la date des élections. Nous, nous devons être prêts avant qu'on ne fixe cette date définitive et faire en sorte qu'on mette définitivement fin au Fpi ici. Il faut qu'on travaille dans ce sens".
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory