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Société Publié le lundi 14 décembre 2009 | Le Mandat

Election des présidents d’Universités Publiques - Des candidats et le ministère divisés à Bouaké

Le 17 décembre prochain, les trois grandes universités publiques de Côte d’Ivoire procéderont à l’élection de leur président. Il s’agit des universités d’Abobo-Adjamé, de Cocody, et de Bouaké. Au niveau de cette dernière université, le listing électoral semble poser problème. Ce qui laisse planer des troubles à l’horizon.

Des incertitudes planent sur la tenue le 17 décembre prochain, de l’élection du président de l’université de Bouaké. Si les responsables des deux équipes de campagnes que nous avons rencontrés ou joints au téléphone, affirment être fin prêts, cela n’est pas le cas au niveau de l’organisation technique de cette élection. En effet, la liste électorale pose problème. Selon l’équipe de campagne du professeur Krézoit émmanuel, vice président de l’Université de Bouaké, que nous avons rencontré mercredi dernier à son quartier général de Cocody, ‘’la liste électorale publiée par le ministère de l’enseignement supérieur exclut quatre (4) centres de recherches dont l’Ures de Korhogo’’. Ayant eu connaissance de cette situation, le professeur Sidibé valy et le ministère ont été saisis par une correspondance de l’équipe du candidat Krézoit Emmanuel en vue de savoir les raisons de cette exclusion. « Car à notre connaissance, aucun décret n’a été signé pour signaler leur exclusion de la nomenclature de l’université de Bouaké. Le conseil de l’université s’est réuni en session extraordinaire le 08 octobre sur la question des élections. Il a été recommandé la prise en compte de toutes les structures. Le président actuelle de l’Université a même écrit au ministère de l’enseignement supérieur pour lui faire part de ces recommandations » a expliqué le directeur de campagne du professeur Krézoit Emmanuel, le professeur Yapi Ayenon. Selon lui, le ministère n’a pas donné de suite à ces différents courriers.

La coordination Cnec de Bouaké menace de tout paralyser

« Loin de nous l’idée d’engager un bras de fer avec le ministère. Notre candidat est un homme de principe et respectueux des institutions. Le professeur Krézoit souhaite qu’il n’y ait pas d’exclusion dans cette élection dans un souci de justice et de légalité » a affirmé le professeur Yapi Yanon avant de faire ce commentaire : « nous avons l’impression que les organisateurs ne veulent pas jouer dans la transparence et dans le consensus. Sinon pourquoi, le ministère refuse-t-il de nous éclairer ? Une liste électorale doit être établie dans le consensus. Les quatre centres exclus représentent pratiquement la moitié de l’électorat. » C’est pourquoi, il demande aujourd’hui, un report technique de la date du 17 décembre prévue pour les élections en vue de permettre le règlement de la situation des centres exclus. Cependant, l’équipe du professeur Krézoit soutient être prête à aller aux élections si jamais une solution est trouvée au cas d’exclusion avant le 17 décembre. « Nous faisons confiance en nos autorités. D’ici le 17 décembre, une solution devra être trouvée à notre inquiétude. Sinon nous aviserons » a conclu le professeur Yapi Ayenon. Le professeur Kouassi Magloire, porte parole de la coordination nationale des enseignants et chercheurs du supérieur (Cnec) de Bouaké a martelé qu’il n’y aura pas d’élection à l’université de Bouaké tant que la liste électorale actuelle ne sera pas révisée. Usage sera fait de tous les moyens dans ce sens. » Prévient-il.

L’adversaire de Krézoit Emmanuel dénonce

Quand au professeur Pahomé Lazare, adversaire du professeur Krézoit Emmanuel, il a indiqué au téléphone qu’il n’a pas de problème avec la liste électorale actuelle. Selon lui, c’est faire preuve ‘’d’ignorance’’ que de demander la réintégration de ces quatre centres quand tout le monde sait qu’ils ne répondent pas aux exigences des dispositions du décret qui régit ces élections. « Quand on est candidat à une élection à l’université, quelque soit la liste, tant que ce sont des personnes liées à l’université par les différents collèges électoraux, on va aux élections. Tout comme l’Ures de Korhogo est rattaché à l’université de Bouaké, l’Ures de Daloa l’est pour l’université d’Abobo Adjamé. Mais pour ces élections, l’Ures de Daloa ne votera pas au niveau d’Abobo-Adjamé parce qu’elle n’a pas tout comme l’Ures de Korhogo, un conseil régulièrement constitué. Dans le passé, ils ont voté. Ils veulent aujourd’hui que cette erreur devienne une règle.»

Les explications du ministère de l’enseignement supérieur

Le professeur Abou Karamoko, directeur de Cabinet du ministre de l’enseignement supérieur, est allé dans le même sens que le professeur Pahomé Lazare. Selon lui, il n’y a pas d’exclusion. Le ministère a décidé de mettre en application les dispositions du décret qui régit ces élections. « Savez-vous pourquoi je n’ai pas répondu à leur courrier ? C’est parce que les trois comités se sont réunis et ont planché sur le cas de l’Université de Bouaké. Il a été expliqué à tous que ces quatre centres ne peuvent pas voter parce que leurs conseils ne sont pas constitués. Ils nous ont envoyé des délégations à qui nous avons expliqué pourquoi, ils ne peuvent pas voter. Malgré cela, rien. Sinon quel intérêt ai-je à exclure des centres ? Qui suis-je devant un décret ? J’ai quel pouvoir pour biaiser un décret ? Je mets quiconque au défi de venir me démontrer que j’ai mal interprété le décret » a-t-il martelé. Il a donc indiqué que les élections auront bel et bien lieu le 17 décembre prochain dans trois les universités de Côte d’Ivoire. Au niveau d’Abobo-Adjamé, une seule liste de candidature a été enregistrée. À Cocody, ce sont quatre listes de candidatures qui postulent au poste de président. Quant à Bouaké, deux listes sont en compétition.

Aboubakar Sangaré
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