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Politique Publié le lundi 14 décembre 2009 | Le Patriote

Contentieux de la liste provisoire électorale : Le FPI actionne gendarmes et policiers contre les militants du RDR

Le FPI a décidé d’adopter une stratégie dans son objectif de réduire l’électorat de l’opposition. A défaut de ne pas contrôler la Commission électorale indépendante, le parti de Laurent Gbagbo a décidé de la contourner. Depuis le début de la phase de l’affichage de la liste provisoire électorale, une véritable chasse aux sorcières s’est ouverte à Abidjan et dans certaines villes de l’intérieur du pays. Certains commandants de brigades et commissaires de police aux ordres du FPI convoquent et interpellent des citoyens inscrits sur la liste provisoire électorale. Au motif qu’ils sont des étrangers. Ces interpellations se font à partir de dénonciations calomnieuses de militants du parti au pouvoir qui se font passer pour des indicateurs des forces de l’ordre. Ces personnes au lieu de faire, au grand jour, des réclamations auprès de la CEI, préfèrent se cacher derrière les Commandants de brigades de gendarmerie, le CECOS, les commissariats de police, la DST, la Direction de la police criminelle et parfois certains Parquetiers pour dénoncer ces citoyens régulièrement retenues par la CEI sur la liste électorale. La semaine dernière, vingt-sept personnes, tous militants du RDR, ont été convoqués à Agou dans le département d’Adzopé sous le prétexte qu'ils sont des étrangers. Après intervention de la Direction centrale de campagne du RDR chargée des affaires juridiques et institutionnelles, le commandant de brigade de cette localité a mis fin à ses agissements. On croyait ces intimidations terminées. Que non ! Au contraire, le FPI a décidé de passer à la vitesse. Depuis deux jours de sont plusieurs milliers de personnes, militants ou supposés tels, qui sont convoqués à la brigade de la gendarmerie, au commissariat ou à la DST. Chose curieuse, la plupart des personnes convoquées pour « vérification d’identité » ont toutes des noms à consonance malinké. Une fois qu’elles répondent à la convocation, elles sont aussitôt inquiétées pour « faux et usage de faux ». L’objectif est de les faire écrouer pour au moins trois ans afin de les empêcher de prendre part à l’élection présidentielle. Face à l’ampleur du danger que fait courir le FPI sur le processus électoral, la direction centrale de campagne du RDR chargée des questions juridiques et institutionnelles a décidé de réagir. Me Soungalo Coulibaly, le directeur central adjoint, qui a déjà défendu plusieurs cas pareil, demande aux militants et sympathisants du RDR de ne pas se laisser distraire ni se laisser perturber par ces interpellations. Car celles-ci se font en violation des dispositions des articles 14 et suivants de la Décision numéro 2008-15/PR du 14 avril 2008, portant modalités spéciales d’ajustement au code électoral ainsi celles de l’article 77 nouveau de la loi numéro 72-852 du 21 décembre 1972, portant code de nationalité ivoirienne. « Ces textes prévoient d’une part une procédure préalable et obligatoire devant la CEI en cas de réclamations suite à la publication de la liste électorale provisoire et d’autre part, donnent compétence exclusive, au juge civil de droit commun, de connaitre des contestations de nationalité », précise Me Coulibaly dans une note qui nous est parvenu hier. Dans cette note , il demande aux militants et sympathisants du RDR qui seraient victimes de ce genre d’abus par les forces de l’ordre en mission pour le FPI, de garder leur sérénité et d’informer immédiatement la direction centrale de campagne du RDR chargée des questions juridiques et institutionnelles par l’intermédiaire de sa permanence qu’ils peuvent joindre au 09509393 ou 01024212.

Jean-Claude Coulibaly
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