«Tradition et modernité, complémentarité ou antagonisme dans le développement de nos pays ? ». C’est autour de ce thème central que le Festival de Bonoua prévu le 19 décembre prendra forme dans ladite localité. La conférence débat dénommée « Osouin », animée par les Professeurs Amoa Urbain et Aholi Paul, constituera le point focal de la journée. La ville de Bonoua des années 1960 et 1990 est-elle semblable à celle d’aujourd’hui ? Les autorités traditionnelles et coutumières sont-elles associées aux prises de décision ? Un avant goût des réponses à ces différentes interrogations a été donné mercredi, lors de la présentation à la presse du Festival, à l’Institut nationale supérieur des techniques commerciales (Instec), à Treichville. Les professeurs Amoa Urbain et Aholi Paul ont relevé une mise à l’écart des autorités traditionnelles dans les prises de décision concernant le développement socio-économique des villes. Selon le professeur Amoa Urbain, il est douloureux de voir la « poubellisation » de la Côte d’Ivoire en général et de Bonoua en particulier. En effet, il dénonce les installations anarchiques de baraques sous prétexte d’une urbanisation. Face à un tel diagnostic, le professeur Aholi souhaite une sélection de tout ce qui nous arrive de l’occident. « Il faut proposer une population qui fait la part des choses. Il faut prendre ce qui est bon dans la tradition et la modernité », a-t-il recommandé. Il sera organisé à cette cérémonie une dégustation culinaire des meilleurs mets de la région et de toute la Côte d’Ivoire.
S.A.
S.A.