«Je me suis battu pour un principe idéologique qui n'a pas eu l'unanimité. Mais quand la campagne sera ouverte, je combattrai Alassane et Bédié au-dessus de la ceinture », a déclaré M. Ouraga Obou, Professeur des facultés de Droit et cadre du Front populaire ivoirien (Fpi), lors d'un déjeuner de presse hier, organisé par les communicateurs bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo. L'invité des communicateurs bénévoles a expliqué la nécessité pour la Côte d'Ivoire d'avoir une Constitution solide et transparente. « Un pays qui veut garder sa souveraineté et la faire respecter, ne doit pas changer sa Constitution pour faire plaisir à un individu ou à un groupe. J'avais proposé pendant les travaux de la Constitution certaines conditions d'éligibilité qui n'ont pas été prises en compte par la majorité. C'est bien dommage, parce que la majorité n'est pas toujours intelligente. La preuve voyez où nous en sommes », a décrié le professeur. Selon lui, la légitimité du président Laurent Gbagbo au pouvoir est justifiée par le « jeu » de la Constitution et le charisme du numéro un du Front populaire Ivoirien. « C'est vrai que Gbagbo est au-delà des cinq années qui lui étaient imparties. Mais il est en place selon la légalité du jeu constitutionnel et son charisme. Remarquez que quand il parle, le peuple est attentif. Cela n'est pas donné à tout le monde et c'est aussi l'une de ses forces », a relevé Ouraga Obou. Pour ce qui est du retour de la stabilité en Côte d'Ivoire, le juriste a exhorté les Ivoiriens à avoir une culture démocratique et civique. « Pour arriver à la stabilité dans notre pays il faut que les gens aient une culture démocratique soutenue par la connaissance et le respect du civisme. Il faut que tout le monde pense à la République d'abord. Ainsi, on mettra fin définitivement à cette crise », a expliqué l'ex-fédérale du Fpi à Gagnoa. Le professeur s'est aussi prononcé sur la fixation de la date des élections et sur le désarment avant le scrutin présidentiel. «La fixation de la date et l'organisation des élections incombent à la Commission électorale indépendante, le gouvernement ne peut pas la déplacer. Il faut aussi reconnaître et faire attention au fait que si le désarmement n'est pas fait avant les élections les choses se compliqueront après », a-t-il affirmé.
P.A.T.
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