Candidat à la présidence de l’université de Cocody, le Prof Méledje Djedjro relève, dans cette interview, les problèmes qui plombent le bon fonctionnement de ce temple du savoir. Tout en proposant ses remèdes, le Prof donne une idée sur les actions qu’il entreprendra s’il est porté à la tête de cette l’université..
Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de l’université de Cocody ?
Nous voulons que l’université revive, qu’elle soit ressuscitée et qu’elle retrouve un fonctionnement régulier. Nous avons l’énergie, la disponibilité, l’intelligence pour le réussir avec le soutien de tous.
Comment comptez-vous vous y prendre quand on sait que les années académiques se chevauchent ?
Toute l’université ne vit pas cette situation. Il y a certaines Ufr qui fonctionnent normalement. Il est bon que les Ufr qui ne fonctionnent pas bien prennent exemple sur celles qui le sont et que les causes que nous pouvons maîtriser soient vues préventivement pour y apporter des solutions curatives. Etre en contact avec les étudiants pour marquer l’autorité des maîtres. En mutualisant les ressources et faire en sorte que les amphithéâtres et les salles de classe puissent être utilisés de façon solidaire et que les amphis en souffrance puissent être ressuscités.
Où comptez-vous trouver le financement ?
Il y a le budget de l’université. Il faut faire en sorte qu’il soit mis effectivement à la disposition de l’université parce que ce n’est pas toujours le cas. Il faut trouver des ressources avec des partenaires à l’extérieur pour aider à bâtir et à investir dans certains secteurs de l’université.
Selon vous, qu’est-ce qui explique les perturbations des cours à l’université de Cocody ?
Il y a plusieurs causes. Il y a les enseignants qui sont en grève, le personnel administratif qui revendique certains droits et il y a les étudiants en grève qui abîment certains matériels. Ce sont ces problèmes qui font qu’il y a des perturbations au sein de l’université. Il y a aussi une gestion approximative et trop solitaire qui fait que les acteurs ne comprennent pas où vont les ressources de l’université. Si les gens savent où font les ressources, il y aura moins de perturbations et de revendications. Mais c’est vrai aussi que les conditions de travail des uns et des autres ne sont pas toujours bonnes et cela conduit à des contestations.
Actuellement les enseignants sont en grève, si vous étiez à la place du président de l’université que feriez-vous ?
J’ai aidé, dans un passé très récent, à résoudre des crises. Je me suis impliqué auprès des leaders syndicaux pour les introduire auprès de l’administration de l’Etat afin qu’on trouve des solutions aux problèmes des enseignants qui sont des problèmes réels. Je le referai. Il faut aussi rencontrer les grévistes et leurs responsables. Il faut approcher les autorités pour leur faire comprendre la nécessité d’investir dans l’université.
Pensez-vous que ceux qui sont là actuellement ne le font pas ?
Je ne vois pas ce qu’ils font. Où, s’ils le font et ne communiquent pas suffisamment.
Nous savons que la sécurité n’existe pratiquement plus à l’université de Cocody. Des enseignants sont tabassés, des étudiants sont enlevés. Qu’allez-vous faire pour maîtriser ‘’la mafia’’ qui règne au sein de cette université ?
Nous n’avons pas de baguette magique pour résoudre tous ces problèmes. La sécurité n’est pas garantie. Nous (enseignants, personnel administratif et étudiants) c’est notre milieu de vie. Nous allons sensibiliser les uns et les autres au règlement pacifique des contestations. Il y a effectivement des actes mafieux. Il y a des gens de l’extérieur qui viennent investir l’université, qui se mettent dans les manifestations et qui cassent. A ce niveau, si nous avons un système de scolarité et d’inscription assez fiable, on pourra savoir qui est étudiant et qui ne l’est pas. Il y a aussi la sécurité du matériel. Il y a des sociétés de gardiennage qui se succèdent sans pouvoir résoudre le problème de sécurité. Il faut trouver une solution et faire en sorte que l’université puisse avoir sa propre police, équipée mentalement. Il faut éclairer le campus pour éviter les actes de vandalisme sur le matériel de travail de l’université. La sécurité à l’université est multifactorielle et il y a plusieurs solutions qu’on peut envisager progressivement pour résoudre ce problème. Vous constatez aussi qu’il y a des vendeurs installés partout. Des kiosques ont poussé dans tous les coins. Il n’est pas exclu, dans ces kiosques, qu’il y ait de la drogue et autres choses. En luttant contre ces installations anarchiques, ce sera une manière de lutter contre la sécurité. Mais cela suppose qu’il y ait un voisinage intelligent entre les cités universitaires et les lieux d’étude de telle sorte que les activités sur les cités soit compatibles avec une vie universitaire.
On vous qualifie de candidat du Fpi, est-ce vrai ?
Je peux vous assurer que personnellement, je ne milite dans aucun parti politique. Je n’ai jamais assisté à une réunion d’un parti politique. Mais cela ne m’empêche pas d’avoir mes propres opinions. Dans notre université, nous n’avons pas besoin qu’un parti politique soutienne une candidature. C’est le mal le plus profond qu’on pourrait faire à une université qu’un parti politique soutienne un candidat. Je peux vous affirmer que notre équipe s’inscrit dans l’optique d’une autonomie et d’une indépendance par rapport aux partis politiques. Vous vous êtes peut être trompé de personnage.
Quel est votre programme ?
Nous allons remettre tous les départements au même niveau en ce qui concerne les années académiques. Nous prendront des mesures et des décisions fortes, sans démagogie, avec quelqu’un de fort. Repenser les programmes. Nous corrigerons également toutes les distorsions dans le fonctionnement académique et que les missions de formation ne soient plus données de manière clientéliste. Il faut également sortir l’université de l’ornière et que chacun cherche sa place. L’académie à l’enseignant, la recherche au chercheur, les études à l’étudiant, la gestion à l’administratif. Reformer l’université en respectant les règles établies : l’université de Cocody est une université laïque. Des mesures seront prises pour que la laïcité revienne.
A ce niveau, que comptez-vous faire ?
Vous ne pensez pas que vous pouvez vous heurter à …..
Qui ne risque rien, n’a rien. Il faut oser. Nous allons aussi perfectionner l’université en donnant un tonus à tous les secteurs d’activités par une motivation et une prime d’excellence. Régénérer l’université, c’est la faire renaître de ses cendres où l’ont plongée des années de gestion approximative, de violence des uns et de silence résigné des autres. Nous allons y arriver avec la discussion.
Avez-vous un message ?
Nous faisons confiance à l’électorat de l’université pour choisir l’équipe qui offre le meilleur profil et incontestablement, nous sommes la meilleure équipe. Une équipe qui ne fait pas de promesses faramineuses. Pour changer l’université, il faut avoir la personnalité forte et prendre des décisions courageuses et ne pas être le vassal d’un parti politique.
Interview réalisée par Adélaïde Konin (Stagiaire)
Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de l’université de Cocody ?
Nous voulons que l’université revive, qu’elle soit ressuscitée et qu’elle retrouve un fonctionnement régulier. Nous avons l’énergie, la disponibilité, l’intelligence pour le réussir avec le soutien de tous.
Comment comptez-vous vous y prendre quand on sait que les années académiques se chevauchent ?
Toute l’université ne vit pas cette situation. Il y a certaines Ufr qui fonctionnent normalement. Il est bon que les Ufr qui ne fonctionnent pas bien prennent exemple sur celles qui le sont et que les causes que nous pouvons maîtriser soient vues préventivement pour y apporter des solutions curatives. Etre en contact avec les étudiants pour marquer l’autorité des maîtres. En mutualisant les ressources et faire en sorte que les amphithéâtres et les salles de classe puissent être utilisés de façon solidaire et que les amphis en souffrance puissent être ressuscités.
Où comptez-vous trouver le financement ?
Il y a le budget de l’université. Il faut faire en sorte qu’il soit mis effectivement à la disposition de l’université parce que ce n’est pas toujours le cas. Il faut trouver des ressources avec des partenaires à l’extérieur pour aider à bâtir et à investir dans certains secteurs de l’université.
Selon vous, qu’est-ce qui explique les perturbations des cours à l’université de Cocody ?
Il y a plusieurs causes. Il y a les enseignants qui sont en grève, le personnel administratif qui revendique certains droits et il y a les étudiants en grève qui abîment certains matériels. Ce sont ces problèmes qui font qu’il y a des perturbations au sein de l’université. Il y a aussi une gestion approximative et trop solitaire qui fait que les acteurs ne comprennent pas où vont les ressources de l’université. Si les gens savent où font les ressources, il y aura moins de perturbations et de revendications. Mais c’est vrai aussi que les conditions de travail des uns et des autres ne sont pas toujours bonnes et cela conduit à des contestations.
Actuellement les enseignants sont en grève, si vous étiez à la place du président de l’université que feriez-vous ?
J’ai aidé, dans un passé très récent, à résoudre des crises. Je me suis impliqué auprès des leaders syndicaux pour les introduire auprès de l’administration de l’Etat afin qu’on trouve des solutions aux problèmes des enseignants qui sont des problèmes réels. Je le referai. Il faut aussi rencontrer les grévistes et leurs responsables. Il faut approcher les autorités pour leur faire comprendre la nécessité d’investir dans l’université.
Pensez-vous que ceux qui sont là actuellement ne le font pas ?
Je ne vois pas ce qu’ils font. Où, s’ils le font et ne communiquent pas suffisamment.
Nous savons que la sécurité n’existe pratiquement plus à l’université de Cocody. Des enseignants sont tabassés, des étudiants sont enlevés. Qu’allez-vous faire pour maîtriser ‘’la mafia’’ qui règne au sein de cette université ?
Nous n’avons pas de baguette magique pour résoudre tous ces problèmes. La sécurité n’est pas garantie. Nous (enseignants, personnel administratif et étudiants) c’est notre milieu de vie. Nous allons sensibiliser les uns et les autres au règlement pacifique des contestations. Il y a effectivement des actes mafieux. Il y a des gens de l’extérieur qui viennent investir l’université, qui se mettent dans les manifestations et qui cassent. A ce niveau, si nous avons un système de scolarité et d’inscription assez fiable, on pourra savoir qui est étudiant et qui ne l’est pas. Il y a aussi la sécurité du matériel. Il y a des sociétés de gardiennage qui se succèdent sans pouvoir résoudre le problème de sécurité. Il faut trouver une solution et faire en sorte que l’université puisse avoir sa propre police, équipée mentalement. Il faut éclairer le campus pour éviter les actes de vandalisme sur le matériel de travail de l’université. La sécurité à l’université est multifactorielle et il y a plusieurs solutions qu’on peut envisager progressivement pour résoudre ce problème. Vous constatez aussi qu’il y a des vendeurs installés partout. Des kiosques ont poussé dans tous les coins. Il n’est pas exclu, dans ces kiosques, qu’il y ait de la drogue et autres choses. En luttant contre ces installations anarchiques, ce sera une manière de lutter contre la sécurité. Mais cela suppose qu’il y ait un voisinage intelligent entre les cités universitaires et les lieux d’étude de telle sorte que les activités sur les cités soit compatibles avec une vie universitaire.
On vous qualifie de candidat du Fpi, est-ce vrai ?
Je peux vous assurer que personnellement, je ne milite dans aucun parti politique. Je n’ai jamais assisté à une réunion d’un parti politique. Mais cela ne m’empêche pas d’avoir mes propres opinions. Dans notre université, nous n’avons pas besoin qu’un parti politique soutienne une candidature. C’est le mal le plus profond qu’on pourrait faire à une université qu’un parti politique soutienne un candidat. Je peux vous affirmer que notre équipe s’inscrit dans l’optique d’une autonomie et d’une indépendance par rapport aux partis politiques. Vous vous êtes peut être trompé de personnage.
Quel est votre programme ?
Nous allons remettre tous les départements au même niveau en ce qui concerne les années académiques. Nous prendront des mesures et des décisions fortes, sans démagogie, avec quelqu’un de fort. Repenser les programmes. Nous corrigerons également toutes les distorsions dans le fonctionnement académique et que les missions de formation ne soient plus données de manière clientéliste. Il faut également sortir l’université de l’ornière et que chacun cherche sa place. L’académie à l’enseignant, la recherche au chercheur, les études à l’étudiant, la gestion à l’administratif. Reformer l’université en respectant les règles établies : l’université de Cocody est une université laïque. Des mesures seront prises pour que la laïcité revienne.
A ce niveau, que comptez-vous faire ?
Vous ne pensez pas que vous pouvez vous heurter à …..
Qui ne risque rien, n’a rien. Il faut oser. Nous allons aussi perfectionner l’université en donnant un tonus à tous les secteurs d’activités par une motivation et une prime d’excellence. Régénérer l’université, c’est la faire renaître de ses cendres où l’ont plongée des années de gestion approximative, de violence des uns et de silence résigné des autres. Nous allons y arriver avec la discussion.
Avez-vous un message ?
Nous faisons confiance à l’électorat de l’université pour choisir l’équipe qui offre le meilleur profil et incontestablement, nous sommes la meilleure équipe. Une équipe qui ne fait pas de promesses faramineuses. Pour changer l’université, il faut avoir la personnalité forte et prendre des décisions courageuses et ne pas être le vassal d’un parti politique.
Interview réalisée par Adélaïde Konin (Stagiaire)