Quelques jour après son retour au Pdci-Rda, l’homme d’affaires Togba Bonventure qui a vécu l’enfer carcéral, s’est confié au quotidien “Le Nouveau Réveil” pour expliquer les raisons de ce retour dans la formation politique du président Henri Konan Bédié. Dans cette interview, l’homme politique s’engage à oeuvrer pour la victoire du candidat du Pdci à la prochaine présidentielle.
Il y a quelques jours, vous annonciez votre retour au Pdci-Rda au cours d`une déclaration que vous avez faite au siège de ce parti à Cocody. Quel est votre parcours et pourquoi avez-vous choisi le Pdci-Rda ?
Togba Bonaventure est un opérateur économique ivoirien, ressortissant de l`ouest du pays, courtier en assurances. Je fais ce travail de courtier depuis 23 ans. J`ai estimé que le moment est venu de dire officiellement à la nation et au monde, mes convictions politiques. Je me suis toujours senti de la droite incarnée par le Pdci-Rda dans notre pays. J`ai donc décidé de militer au Pdci-Rda non pas pour choquer qui que ce soit, mais pour que les uns et les autres sachent que politiquement, je suis proche du Pdci-Rda. C`est pour ces raisons donc que j`ai adhéré officiellement au Pdci-Rda.
Sont-ce ces seules raisons qui vous ont amené au Pdci-Rda ?
Les raisons sont multiples mais je peux les résumer en trois points. Le premier, le Pdci-Rda est une création du président Houphouët-Boigny. Le Pdci a obtenu l`indépendance politique et a mis les Ivoiriens au travail sans distinction d`ethnie, de croyance religieuse. Unis, les Ivoiriens se sont mis au travail. Et sous la conduite et l`éclairage du président Houphouët Boigny, la Côte d`Ivoire est devenue la locomotive des pays francophones de l`Afrique de l`ouest. Notre pays, pendant longtemps, a été cité en exemple par le travail qui a été accompli sous la conduite du président Houphouët auquel a succédé le président Henri Konan Bédié qui a commencé à suivre ses traces quand malheureusement le coup d`Etat militaire du 24 décembre 1999 est arrivé. Il n`a donc pas terminé ce qu`il a commencé. Souvenons-nous que le président Bédié a été le ministre de l`Economie et des finances de la côte d`Ivoire. A cette époque, on parlait du miracle ivoirien. Certes le président Houphouët, président de la République, donnait des instructions, mais ses instructions étaient mises en application par le ministre de l`Economie et des finances qui était le président Henri Konan Bédié. J`ai choisi d`entrer au Pdci-Rda parce que j`estime que si la politique de la démocratie apaisée prônée par le président Bédié avait été respectée, nous aurions évité bien d`incompréhensions et des situations difficiles que notre pays vit depuis des années.
Vous êtes dans le milieu des affaires. Vous avez choisi le Pdci-Rda qui est dans l`opposition. Quelles sont les vraies motivations de votre choix ?
Je ne me suis jamais senti de la gauche. Tous mes amis qui me connaissent bien savent que j`ai toujours été de la droite. J`ai été étudiant à l`institut des assurances de Lyon en France. Les personnes qui travaillent aujourd`hui pour le président Gbagbo, qui m`ont connu à Lyon savent que je ne me suis jamais senti de la gauche. Mais à un moment donné de l`histoire de notre pays, il y a eu un coup d`Etat. Le président démocratiquement élu a été renversé. De nouvelles personnes sont apparues sur la scène politique ivoirienne. Il y a eu un manque de dialogue. Dieu a bien voulu qu`à cette époque, courtier de l`assurance scolaire et universitaire, j`étais en rapport avec toutes ces personnalités qui avaient besoin de se parler. J`ai humblement contribué à rapprocher les points de vue.
Soyez plus précis
Ils avaient besoin de dialoguer, ils ont dialogué.
De qui parlez-vous ?
Les Ivoiriens savent en 1999 après le coup d`Etat, quelles sont les personnalités politiques qui dirigeaient la Côte d`Ivoire.
Vous vous êtes retrouvé récemment en prison. Qu`est-ce qui vous a conduit à la Maca ?
Je n`ai pas envie de remuer le couteau dans la plaie. C`était une banale affaire qui a eu lieu dans une petite église aux deux Plateaux où un homme de Dieu qui était le leader du temple, avait eu une révélation selon laquelle Dieu aurait opéré un miracle à travers ma modeste personne pour diriger la Côte d`Ivoire. J`ai cru en cela parce qu`avant cette révélation, ma foi en Dieu a transformé ma vie. Je fais partie du commun des Ivoiriens. Je suis d`une famille très pauvre. J`ai fait mes études grâce à la politique éclairée du président Houphouët. J`ai eu mes diplômes à l`université d`Abidjan et à l`institut des assurances de Lyon et je me suis installé en tant que courtier. Mais les affaires ne marchaient pas comme j`avais souhaité qu`elles marchent. Un matin, j`ai rencontré Dieu par le canal de cet homme qui m`a dit"vous avez des difficultés parce qu`il y a des pratiques ancestrales dans votre vie qu`il faut effacer. Et pour les effacer, il faut donner sa vie au seigneur Jésus". J`y ai cru, j`ai donné ma vie au Seigneur Jésus, j`ai été baptisé et mes affaires qui avaient connu quelques difficultés ont repris. Le Seigneur m`a montré qu`il est un Dieu de gloire. Ma vie a changé, mes affaires qui ne marchaient pas ont été transformées sans que personne ne me donne un coup de main. Je suis devenu courtier des grandes institutions de la place. Nous avons mis en place des programmes d`assurances extrêmement importants. Le miracle de Dieu s`est produit. Partant de là, quiconque était à ma place qui a vécu cette expérience avec Jésus croirait à une prophétie. Mais parler de prophétie ne veut pas dire parler de coup d`Etat. Le rêve est permis. J`ai rêvé une première fois où l`homme de Dieu m`a dit : " Si tu donnes ta vie à Dieu, ta vie va changer, tes affaires vont prospérer. J`ai donné ma vie et mes affaires ont prospéré. Jésus a changé ma vie. C`est donc dans ce cadre que le pasteur, preuve à l`appui, m`a convaincu de ce que c`était une prophétie. J`ai dit à la maison du Pdci-Rda la fois dernière que notre justice n`est pas aux ordres et je l`assume. Notre justice est de qualité. J`ai aussi dit que les forces de défense et de sécurité sont animées par des personnes de qualité. J`ai été arrêté chez moi. Jésus Christ n`a pas permis que quelque chose m`arrive. Je dis que ce sont des hommes de qualité parce qu`ils auraient pu m`ôter la vie. Ils n`ont pas agi parce qu`ils n`ont pas trouvé d`armes chez moi. Ils m`ont trouvé avec ma compagne, mes enfants et mon personnel de maison. Ils ont su garder leur sang-froid. Ils ont fait les perquisitions qui s`imposaient, personne ne m`a maltraité. En toute sérénité, j`ai répondu à toutes les questions qui m`ont été posées et j`ai été conduit à la brigade de recherches où j`ai été traité comme un citoyen. Les gendarmes ont dit la vérité. Il n`y avait pas d`armes et il n`en aura jamais. C`était une banale affaire entre un pasteur qui m`a fait des révélations qui se sont réalisées et qui m`a fait la principale à laquelle j`ai cru. Les uns et les autres à quelque niveau qu`ils se trouvent, ont dit la vérité. Ce n`était pas un coup d`Etat mais une banale affaire. M Togba n`est en rien impliqué dans une tentative de déstabilisation d`un quelconque pouvoir.
Pensez-vous avoir été dénoncé par quelqu`un dans cette affaire ?
Quand un pasteur parle et qu`un fidèle agit, on agit dans la foi. Je suis allé en prison parce que j`ai cru en une prophétie, j`ai une foi en Jésus christ.
Avez-vous des regrets ?
Non ! Tout ce que Dieu fait est bon. Si Dieu a décidé qu`à ce moment, Togba Bonaventure devrait passer neuf mois en prison, lui seul sait pourquoi. Donc je n`ai pas de regret. Je n`en veux à personne. C`est vrai que je suis parti de mon ancienne église parce que j`ai estimé que quand j`ai été arrêté, mon pasteur principal n`a pas assumé. La justice a dit que si lui, l`auteur de la prophétie à laquelle j`ai cru naïvement mais par foi en Jésus Christ, avait assumé devant les autorités, il semblerait que nous ne serions même allés à la Maca. Comme il n`a pas assumé, j`ai estimé qu`il n`y a avait plus de raison que je continue de fréquenter cette église.
Togba Bonaventure a-t-il pardonné?
J`ai pardonné à tout le monde. Quand on n`est pas habité par le pardon ou l`amour pour les autres, on ne dit pas que les autres ont bien fait leur travail, on ne dit pas que la justice ivoirienne n`est pas aux ordres. Si j`étais habité par la haine, peut-être que je tiendrais un autre discours.
Vous revenez au Pdci, quelle place comptez-vous occuper dans ce parti?
Le Secrétaire général M Djédjé Mady m`a fait l`honneur de présider la cérémonie, la petite cérémonie organisée par le parti pour annoncer mon retour. Je viens au Pdci que je n`ai jamais quitté d`ailleurs, pour accompagner le président du parti en apportant ma modeste contribution à la campagne électorale qui se profile à l`horizon. J`ai dit qu`à l`époque, j`ai contribué à rapprocher nos jeunes frères dans le cadre de l`assurance scolaire. Je continue de penser que modestement je peux parler aux jeunes en leur disant que notre vie ne va changer que par le travail. Et pour que nous soyons quelqu`un demain, il faut que nous obtenions nos diplômes dans de meilleures conditions. Il faut qu`il y ait la paix à l`école. Mon rôle au Pdci, c`est ce que le président du parti et le Secrétaire général voudront me donner. Ce que je sais faire peut-être le mieux, c`est concevoir un système d`assurance dont pourront bénéficier l`ensemble des Ivoiriens. Je pense donc apporter ma modeste contribution pour mettre en place une politique sociale qui prenne en compte les aspirations des populations.
Quel regard jetez-vous sur le milieu des hommes d`affaires ivoiriens ?
Croyez-moi, ce ne sont pas seulement les hommes d`affaires qui souffrent. Les populations souffrent. On dit de plus en plus que l`Ivoirien ne mange pas à sa faim. Des voix ont affirmé haut et fort que 70% ne mangent pas à leur faim. Aujourd`hui, on parle de grève dans tous les secteurs. On est obligé aujourd`hui d`avoir des véhicules de type 4x4 parce que les routes ne sont pas en bon état. Comparativement à une récente étape, notre pays a besoin d`être repris en main par quelqu`un qui a contribué à mettre la Côte d`Ivoire au niveau où elle était il y a quelques années. Je viens au Pdci pour aider ce Monsieur, le président Henri Konan Bédié, à redevenir président de la République de Côte d`Ivoire. J`ai décidé que les uns et les autres sachent que je suis un homme de droite. J`ai des amis dans les autres partis, mais j`ai estimé que le moment est venu pour que tous ceux qui me regardent sachent que je suis du Pdci-Rda.
Des partis ont-ils mené des démarches pour vous avoir avec eux ?
Des signaux m`ont été donnés. Mais pour ne pas qu`on pense que c`est pour telle ou telle raison que je refuse d`aller là, j`ai préféré devancer tous ceux qui auraient eu l`intention. Je voudrais dire à nos aînés qui dirigent des formations politiques que nous sommes de la même patrie. Ce pays nous appartient à tous. Un homme exceptionnel, le président Félix Houphouët-Boigny, nous a réunis tous. Il avait bâti une nation. Et tous, nous étions fiers d`être Ivoiriens. Je souhaite que nos aînés se parlent davantage dans la sincérité en oubliant le passé. Qu`ils puissent faire table rase sur ce qui les a choqués pour pardonner afin que la paix qui pointe le nez soit une paix véritable. Et qu`on vive véritablement une démocratie apaisée pour que les investisseurs reviennent pour que notre pays se mette au travail.
Entretien réalisé
par Patrice Yao et Paul Koffi
Il y a quelques jours, vous annonciez votre retour au Pdci-Rda au cours d`une déclaration que vous avez faite au siège de ce parti à Cocody. Quel est votre parcours et pourquoi avez-vous choisi le Pdci-Rda ?
Togba Bonaventure est un opérateur économique ivoirien, ressortissant de l`ouest du pays, courtier en assurances. Je fais ce travail de courtier depuis 23 ans. J`ai estimé que le moment est venu de dire officiellement à la nation et au monde, mes convictions politiques. Je me suis toujours senti de la droite incarnée par le Pdci-Rda dans notre pays. J`ai donc décidé de militer au Pdci-Rda non pas pour choquer qui que ce soit, mais pour que les uns et les autres sachent que politiquement, je suis proche du Pdci-Rda. C`est pour ces raisons donc que j`ai adhéré officiellement au Pdci-Rda.
Sont-ce ces seules raisons qui vous ont amené au Pdci-Rda ?
Les raisons sont multiples mais je peux les résumer en trois points. Le premier, le Pdci-Rda est une création du président Houphouët-Boigny. Le Pdci a obtenu l`indépendance politique et a mis les Ivoiriens au travail sans distinction d`ethnie, de croyance religieuse. Unis, les Ivoiriens se sont mis au travail. Et sous la conduite et l`éclairage du président Houphouët Boigny, la Côte d`Ivoire est devenue la locomotive des pays francophones de l`Afrique de l`ouest. Notre pays, pendant longtemps, a été cité en exemple par le travail qui a été accompli sous la conduite du président Houphouët auquel a succédé le président Henri Konan Bédié qui a commencé à suivre ses traces quand malheureusement le coup d`Etat militaire du 24 décembre 1999 est arrivé. Il n`a donc pas terminé ce qu`il a commencé. Souvenons-nous que le président Bédié a été le ministre de l`Economie et des finances de la côte d`Ivoire. A cette époque, on parlait du miracle ivoirien. Certes le président Houphouët, président de la République, donnait des instructions, mais ses instructions étaient mises en application par le ministre de l`Economie et des finances qui était le président Henri Konan Bédié. J`ai choisi d`entrer au Pdci-Rda parce que j`estime que si la politique de la démocratie apaisée prônée par le président Bédié avait été respectée, nous aurions évité bien d`incompréhensions et des situations difficiles que notre pays vit depuis des années.
Vous êtes dans le milieu des affaires. Vous avez choisi le Pdci-Rda qui est dans l`opposition. Quelles sont les vraies motivations de votre choix ?
Je ne me suis jamais senti de la gauche. Tous mes amis qui me connaissent bien savent que j`ai toujours été de la droite. J`ai été étudiant à l`institut des assurances de Lyon en France. Les personnes qui travaillent aujourd`hui pour le président Gbagbo, qui m`ont connu à Lyon savent que je ne me suis jamais senti de la gauche. Mais à un moment donné de l`histoire de notre pays, il y a eu un coup d`Etat. Le président démocratiquement élu a été renversé. De nouvelles personnes sont apparues sur la scène politique ivoirienne. Il y a eu un manque de dialogue. Dieu a bien voulu qu`à cette époque, courtier de l`assurance scolaire et universitaire, j`étais en rapport avec toutes ces personnalités qui avaient besoin de se parler. J`ai humblement contribué à rapprocher les points de vue.
Soyez plus précis
Ils avaient besoin de dialoguer, ils ont dialogué.
De qui parlez-vous ?
Les Ivoiriens savent en 1999 après le coup d`Etat, quelles sont les personnalités politiques qui dirigeaient la Côte d`Ivoire.
Vous vous êtes retrouvé récemment en prison. Qu`est-ce qui vous a conduit à la Maca ?
Je n`ai pas envie de remuer le couteau dans la plaie. C`était une banale affaire qui a eu lieu dans une petite église aux deux Plateaux où un homme de Dieu qui était le leader du temple, avait eu une révélation selon laquelle Dieu aurait opéré un miracle à travers ma modeste personne pour diriger la Côte d`Ivoire. J`ai cru en cela parce qu`avant cette révélation, ma foi en Dieu a transformé ma vie. Je fais partie du commun des Ivoiriens. Je suis d`une famille très pauvre. J`ai fait mes études grâce à la politique éclairée du président Houphouët. J`ai eu mes diplômes à l`université d`Abidjan et à l`institut des assurances de Lyon et je me suis installé en tant que courtier. Mais les affaires ne marchaient pas comme j`avais souhaité qu`elles marchent. Un matin, j`ai rencontré Dieu par le canal de cet homme qui m`a dit"vous avez des difficultés parce qu`il y a des pratiques ancestrales dans votre vie qu`il faut effacer. Et pour les effacer, il faut donner sa vie au seigneur Jésus". J`y ai cru, j`ai donné ma vie au Seigneur Jésus, j`ai été baptisé et mes affaires qui avaient connu quelques difficultés ont repris. Le Seigneur m`a montré qu`il est un Dieu de gloire. Ma vie a changé, mes affaires qui ne marchaient pas ont été transformées sans que personne ne me donne un coup de main. Je suis devenu courtier des grandes institutions de la place. Nous avons mis en place des programmes d`assurances extrêmement importants. Le miracle de Dieu s`est produit. Partant de là, quiconque était à ma place qui a vécu cette expérience avec Jésus croirait à une prophétie. Mais parler de prophétie ne veut pas dire parler de coup d`Etat. Le rêve est permis. J`ai rêvé une première fois où l`homme de Dieu m`a dit : " Si tu donnes ta vie à Dieu, ta vie va changer, tes affaires vont prospérer. J`ai donné ma vie et mes affaires ont prospéré. Jésus a changé ma vie. C`est donc dans ce cadre que le pasteur, preuve à l`appui, m`a convaincu de ce que c`était une prophétie. J`ai dit à la maison du Pdci-Rda la fois dernière que notre justice n`est pas aux ordres et je l`assume. Notre justice est de qualité. J`ai aussi dit que les forces de défense et de sécurité sont animées par des personnes de qualité. J`ai été arrêté chez moi. Jésus Christ n`a pas permis que quelque chose m`arrive. Je dis que ce sont des hommes de qualité parce qu`ils auraient pu m`ôter la vie. Ils n`ont pas agi parce qu`ils n`ont pas trouvé d`armes chez moi. Ils m`ont trouvé avec ma compagne, mes enfants et mon personnel de maison. Ils ont su garder leur sang-froid. Ils ont fait les perquisitions qui s`imposaient, personne ne m`a maltraité. En toute sérénité, j`ai répondu à toutes les questions qui m`ont été posées et j`ai été conduit à la brigade de recherches où j`ai été traité comme un citoyen. Les gendarmes ont dit la vérité. Il n`y avait pas d`armes et il n`en aura jamais. C`était une banale affaire entre un pasteur qui m`a fait des révélations qui se sont réalisées et qui m`a fait la principale à laquelle j`ai cru. Les uns et les autres à quelque niveau qu`ils se trouvent, ont dit la vérité. Ce n`était pas un coup d`Etat mais une banale affaire. M Togba n`est en rien impliqué dans une tentative de déstabilisation d`un quelconque pouvoir.
Pensez-vous avoir été dénoncé par quelqu`un dans cette affaire ?
Quand un pasteur parle et qu`un fidèle agit, on agit dans la foi. Je suis allé en prison parce que j`ai cru en une prophétie, j`ai une foi en Jésus christ.
Avez-vous des regrets ?
Non ! Tout ce que Dieu fait est bon. Si Dieu a décidé qu`à ce moment, Togba Bonaventure devrait passer neuf mois en prison, lui seul sait pourquoi. Donc je n`ai pas de regret. Je n`en veux à personne. C`est vrai que je suis parti de mon ancienne église parce que j`ai estimé que quand j`ai été arrêté, mon pasteur principal n`a pas assumé. La justice a dit que si lui, l`auteur de la prophétie à laquelle j`ai cru naïvement mais par foi en Jésus Christ, avait assumé devant les autorités, il semblerait que nous ne serions même allés à la Maca. Comme il n`a pas assumé, j`ai estimé qu`il n`y a avait plus de raison que je continue de fréquenter cette église.
Togba Bonaventure a-t-il pardonné?
J`ai pardonné à tout le monde. Quand on n`est pas habité par le pardon ou l`amour pour les autres, on ne dit pas que les autres ont bien fait leur travail, on ne dit pas que la justice ivoirienne n`est pas aux ordres. Si j`étais habité par la haine, peut-être que je tiendrais un autre discours.
Vous revenez au Pdci, quelle place comptez-vous occuper dans ce parti?
Le Secrétaire général M Djédjé Mady m`a fait l`honneur de présider la cérémonie, la petite cérémonie organisée par le parti pour annoncer mon retour. Je viens au Pdci que je n`ai jamais quitté d`ailleurs, pour accompagner le président du parti en apportant ma modeste contribution à la campagne électorale qui se profile à l`horizon. J`ai dit qu`à l`époque, j`ai contribué à rapprocher nos jeunes frères dans le cadre de l`assurance scolaire. Je continue de penser que modestement je peux parler aux jeunes en leur disant que notre vie ne va changer que par le travail. Et pour que nous soyons quelqu`un demain, il faut que nous obtenions nos diplômes dans de meilleures conditions. Il faut qu`il y ait la paix à l`école. Mon rôle au Pdci, c`est ce que le président du parti et le Secrétaire général voudront me donner. Ce que je sais faire peut-être le mieux, c`est concevoir un système d`assurance dont pourront bénéficier l`ensemble des Ivoiriens. Je pense donc apporter ma modeste contribution pour mettre en place une politique sociale qui prenne en compte les aspirations des populations.
Quel regard jetez-vous sur le milieu des hommes d`affaires ivoiriens ?
Croyez-moi, ce ne sont pas seulement les hommes d`affaires qui souffrent. Les populations souffrent. On dit de plus en plus que l`Ivoirien ne mange pas à sa faim. Des voix ont affirmé haut et fort que 70% ne mangent pas à leur faim. Aujourd`hui, on parle de grève dans tous les secteurs. On est obligé aujourd`hui d`avoir des véhicules de type 4x4 parce que les routes ne sont pas en bon état. Comparativement à une récente étape, notre pays a besoin d`être repris en main par quelqu`un qui a contribué à mettre la Côte d`Ivoire au niveau où elle était il y a quelques années. Je viens au Pdci pour aider ce Monsieur, le président Henri Konan Bédié, à redevenir président de la République de Côte d`Ivoire. J`ai décidé que les uns et les autres sachent que je suis un homme de droite. J`ai des amis dans les autres partis, mais j`ai estimé que le moment est venu pour que tous ceux qui me regardent sachent que je suis du Pdci-Rda.
Des partis ont-ils mené des démarches pour vous avoir avec eux ?
Des signaux m`ont été donnés. Mais pour ne pas qu`on pense que c`est pour telle ou telle raison que je refuse d`aller là, j`ai préféré devancer tous ceux qui auraient eu l`intention. Je voudrais dire à nos aînés qui dirigent des formations politiques que nous sommes de la même patrie. Ce pays nous appartient à tous. Un homme exceptionnel, le président Félix Houphouët-Boigny, nous a réunis tous. Il avait bâti une nation. Et tous, nous étions fiers d`être Ivoiriens. Je souhaite que nos aînés se parlent davantage dans la sincérité en oubliant le passé. Qu`ils puissent faire table rase sur ce qui les a choqués pour pardonner afin que la paix qui pointe le nez soit une paix véritable. Et qu`on vive véritablement une démocratie apaisée pour que les investisseurs reviennent pour que notre pays se mette au travail.
Entretien réalisé
par Patrice Yao et Paul Koffi