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Politique Publié le jeudi 17 décembre 2009 | Le Quotidien d’Abidjan

Processus électoral - Stéphane Kipré : «Si la CEI n’y prend garde, elle risque d’exclure certains Ivoiriens».

Le président de l’Union des nouvelles générations séjourne depuis dimanche dernier dans la région du Zanzan dans le cadre d’une mission de La majorité présidentielle (LMP).

«Si la CEI n’y prend garde, elle risque d’exclure un bon nombre d’Ivoiriens du processus électoral». C’est en ces termes que Stéphane Kipré, président de l’Union des nouvelles générations, par ailleurs membre du Haut conseil politique de la direction nationale de campagne du candidat Laurent Gbagbo a interpellé la Commission électorale indépendante (CEI). C’était les 14 et 15 décembre derniers à la fin de sa visite dans les départements de Sandégué et de Transua où il a séjourné dans le cadre des missions de La majorité présidentielle (LMP) sur le contentieux électoral. Accompagné de son Conseiller spécial et porte-parole, Serges Koffi, Stéphane Kipré s’est s’imprégné des réalités sur le terrain. Dans le département de Sandégué qui comprend les commissions électorales indépendantes de Dimandougou et de Sandégué, sur 7834 inscrits sur la liste électorale provisoire, 1160 rejets techniques ont pu être constatés.
A Transua, 15.000 personnes ont pu être inscrits pour un rejet de 4.300. Le Président Stéphane Kipré a pu constater que la bonne volonté des commissaires électoraux locaux pour la régularisation, était dans certains cas, contrariés par des difficultés qui plombent leurs activités. Il s’agit entre autres, selon eux, des difficultés d’acquisition de documents administratifs, du refus des populations à se rendre vers les centres de réclamation, de la non-conformité entre les noms des parents et ceux des requérants, et des erreurs techniques. Toutes choses, selon ces populations, que leurs responsables peuvent améliorer ou résoudre pour le bon fonctionnement du contentieux électoral. «Nos parents ont de sérieux problème. Imaginez-vous un habitant de Sandégué à qui on demande un certificat de nationalité. Il devra parcourir des centaines de kilomètres afin de se rendre à Bondoukou pour le faire. Sur place, il devra également débourser de l’argent. Quelqu’un qui ne peut même pas s’acheter un kilogramme de riz, pensez-vous qu’il peut faire tout cela. Souvent, pour une simple photocopie, les populations ne reviennent plus. Ce sont autant de problèmes auxquels nous sommes confrontés sur le terrain», a expliqué le président de la commission électorale locale de Dimandougou dans le département de Sandégué, M. Coulibaly Adama. De son côté, le président de la commission électorale de Transua, Koffi Emmanuel, a lancé un cri de cœur à l’endroit des responsables de la CEI. «Nous subissons des agressions de tous ordres. Nous travaillons avec les moyens de bord, ce n’est vraiment pas facile. Faute de moyen, les parents ne viennent pas vers nous. La sensibilisation n’a pas été faite convenablement. C’est vraiment dommage. Or, nos aurions voulu voir tous nos parents figurer sur la liste définitive», a-t-il dit. Devant toutes ces difficultés, l’envoyé de La majorité présidentielle, Stéphane Kipré a félicité tous les agents de la CEI qui se battent pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire. «Nous sommes venus vous dire merci. Sachez que vous êtes les donneurs de la paix parce que c’est vous qui organisez les élections. Nous sommes venus vous encourager. Nous souhaitons que tous les Ivoiriens, les vrais, puissent prendre part au votre dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire. Avec toutes vos difficultés, on peut dire que si la CEI n’y prend garde, elle risque d’exclure un bon d’Ivoiriens du processus électoral», a-t-il conclu.

Cyrille Djedjed
(Envoyé spécial)
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