Air Ivoire, transporteur aérien du hadj 2009 en Côte d’Ivoire, a présenté hier son bilan devant la presse.
Une autre catastrophe du hadj a été évitée de justesse cette année. Les longues heures perdues par les pèlerins ivoiriens à l’aéroport de Djeddah, en Arabie Saoudite, auraient pu leur coûter la même mésaventure que celle traversée en décembre 2008 par 1.500 fidèles à La Mecque. A cause de la lenteur des embarquements qui ont parfois duré trois jours, des vols retour ont perdu leurs slots au profit d’autres pays. La commission ‘’Transport aérien’’ a dû batailler pour obtenir de nouveaux créneaux horaires. S’il avait été aussi intransigeant que celui de l’an dernier, le propriétaire du Boeing 747, affrété par la compagnie nationale, aurait pu se retirer au grand dam des passagers et de l’Etat ivoirien qui aurait à décaisser des frais supplémentaires pour ramener au bercail ses ressortissants. Autre chose, des pilotes qui devaient attendre pendant les longues heures d’embarquement ont dû accepter de s’envoler à des moments où ils devaient se reposer. Air Ivoire ne pouvait pas se permettre de dépasser le seuil de charges infranchissable pour un avion. Le Directeur général adjoint de la compagnie, Joachim Ottro, qui était devant la presse hier au Plateau, a toutefois avoué que devant l’insistance de certains pèlerins, le gros porteur a chargé plus de bagages que prévu. Devenu plus lourd, l’appareil a consommé plus de carburant que prévu pendant ses vols. Certes, quelques dispositions avaient été prises pour prévenir les éventuels décalages. A la différence de l’édition précédente, les dates des vols retour ont été éloignées de la fin des rites du hadj. Le propriétaire de l’avion avait une obligation de nombre de voyages et non une obligation de temps. Tout a été prévu sauf des retards si longs qui auraient pu causer des dégâts imprévus. Des valises uniformisées ont été distribuées aux voyageurs pour les aider à respecter la franchise de 35 kg en soute, 10 kg en cabine, et 10 litres de zam-zam (eau bénite recueillie à la mosquée de La Mecque). Ces poids ont été largement dépassés par la majorité des pèlerins qui tenaient à embarquer avec plus d’affaires et plus de zam-zam. Il fallait toujours les convaincre de se débarrasser du surplus. De nombreux pèlerins ont dû, de cette façon, abandonner une partie de leurs bagages à l’aéroport. Selon le Dga, ces excédents, essentiellement composés de bidons de ‘’zam-zam’’ sont estimés à « 4 ou 5 tonnes » pour l’ensemble de sept vols retour. Air Ivoire ne boude pas cependant son plaisir d’avoir réussi, malgré les difficultés, à remplir son contrat. Elle a permis à près de 3.000 pèlerins d’aller accomplir le 5e pilier de l’Islam et de rejoindre sains et saufs leurs familles. Les passagers qui manquent à l’appel sont des personnes décédées pendant le séjour (6 décès ont été enregistrés), ou des malades encore hospitalisés en Arabie Saoudite.
Cissé Sindou
Une autre catastrophe du hadj a été évitée de justesse cette année. Les longues heures perdues par les pèlerins ivoiriens à l’aéroport de Djeddah, en Arabie Saoudite, auraient pu leur coûter la même mésaventure que celle traversée en décembre 2008 par 1.500 fidèles à La Mecque. A cause de la lenteur des embarquements qui ont parfois duré trois jours, des vols retour ont perdu leurs slots au profit d’autres pays. La commission ‘’Transport aérien’’ a dû batailler pour obtenir de nouveaux créneaux horaires. S’il avait été aussi intransigeant que celui de l’an dernier, le propriétaire du Boeing 747, affrété par la compagnie nationale, aurait pu se retirer au grand dam des passagers et de l’Etat ivoirien qui aurait à décaisser des frais supplémentaires pour ramener au bercail ses ressortissants. Autre chose, des pilotes qui devaient attendre pendant les longues heures d’embarquement ont dû accepter de s’envoler à des moments où ils devaient se reposer. Air Ivoire ne pouvait pas se permettre de dépasser le seuil de charges infranchissable pour un avion. Le Directeur général adjoint de la compagnie, Joachim Ottro, qui était devant la presse hier au Plateau, a toutefois avoué que devant l’insistance de certains pèlerins, le gros porteur a chargé plus de bagages que prévu. Devenu plus lourd, l’appareil a consommé plus de carburant que prévu pendant ses vols. Certes, quelques dispositions avaient été prises pour prévenir les éventuels décalages. A la différence de l’édition précédente, les dates des vols retour ont été éloignées de la fin des rites du hadj. Le propriétaire de l’avion avait une obligation de nombre de voyages et non une obligation de temps. Tout a été prévu sauf des retards si longs qui auraient pu causer des dégâts imprévus. Des valises uniformisées ont été distribuées aux voyageurs pour les aider à respecter la franchise de 35 kg en soute, 10 kg en cabine, et 10 litres de zam-zam (eau bénite recueillie à la mosquée de La Mecque). Ces poids ont été largement dépassés par la majorité des pèlerins qui tenaient à embarquer avec plus d’affaires et plus de zam-zam. Il fallait toujours les convaincre de se débarrasser du surplus. De nombreux pèlerins ont dû, de cette façon, abandonner une partie de leurs bagages à l’aéroport. Selon le Dga, ces excédents, essentiellement composés de bidons de ‘’zam-zam’’ sont estimés à « 4 ou 5 tonnes » pour l’ensemble de sept vols retour. Air Ivoire ne boude pas cependant son plaisir d’avoir réussi, malgré les difficultés, à remplir son contrat. Elle a permis à près de 3.000 pèlerins d’aller accomplir le 5e pilier de l’Islam et de rejoindre sains et saufs leurs familles. Les passagers qui manquent à l’appel sont des personnes décédées pendant le séjour (6 décès ont été enregistrés), ou des malades encore hospitalisés en Arabie Saoudite.
Cissé Sindou