La grève des agents de la santé a occasionné ses premières victimes. Des familles sont inconsolables depuis le mardi dernier, premier jour d’enclenchement de ce mouvement d’humeur. Parmi ces Familles endeuillées, figurent celle de Mme Yao Catherine qui a vu son frère succomber au chu de Yopougon, le mardi dernier à cause de cette grève des agents de santé. Elle a indiqué que c’est à cause de la grève que son frère est décédé. « Les médecins que nous avons approchés, nous ont dit qu’ils étaient en grève. Et que c’est seulement au chu de Cocody, qu’un service minimum était prévu (...) quand j’ai insisté, ils m’ont fait savoir qu’ils étaient désolés et que tant que le chef de l’Etat, ne répond pas favorablement à leurs revendications, les hôpitaux resteraient fermés. Ils m’ont dit que la Côte d’Ivoire a de l’argent. Parce que, le chef de l’Etat Laurent Gbagbo est allé donner 500 millions Fcfa au Burkina Faso. » Nous a-t-elle relaté, avec beaucoup de chagrin. Tout comme elle, au chu de Cocody, un homme venu accompagner son enfant s’est retrouvé dans la cours avec le corps sans vie de sa progéniture. A côté de ces deux drames, différentes sortes de désagréments ont été enrégistrés par les malades dans les centres de santé publics. Ainsi, au niveau de l’hôpital général d’Abobo, les services étaient tous fermés. Dame Coulibaly à qui il a été demandé de se rendre au Chu de Cocody avec sa petite fille qui se tordait de douleur dans le taxi était très abattue. En sanglots, elle s’interroge : « dans quel pays sommes-nous ? Si ce ne sont pas les enseignants qui font la grève, ce sont les greffiers. Ma fille n’a pas dormi de la nuit. Elle saigne depuis deux jours. On nous demande d’aller à Cocody. Je n’ai que 3500 Fcfa. Si je dois payer le transport pour aller à Cocody, vous voyez que c’est compliqué. » Dans le taxi, la demoiselle apparemment à bout de souffle continuait de se tordre de douleur. Quant à Moussa, sa femme a subi une césarienne au Chu de Yopougon. A cause de la grève, elle ne bénéficie plus de soins. Ce qui fait que sa plaie commence à lui faire mal.
A.S.
A.S.