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International Publié le samedi 19 décembre 2009 | L’expression

France - Chirac de nouveau devant les juges

Les ennuis judiciaires de l’ancien président français continuent de plus belle. Jacques Chirac a été convoqué de nouveau devant les tribunaux pour une autre affaire liée à son passage à la mairie de Paris. La retraite de l’ancien président français est des plus mouvementés. Un mois et demi après son renvoi en correctionnelle pour « détournements de fonds publics », inédit pour un chef d'Etat de la Ve République, Jacques Chirac a été mis en examen hier pour « prise illégale d'intérêt » dans un autre dossier portant sur des emplois fictifs à la mairie de Paris. L'ancien chef de l'Etat a été entendu vendredi par le juge de Nanterre Jaques Gazeaux auquel il a « réaffirmé qu'aucun système » n'avait « jamais existé à la mairie », a rapporté son entourage dans un communiqué. Il a été mis en examen pour « prise illégale d'intérêt », un délit passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. L'entretien a eu lieu hier matin dans les locaux du médiateur de la République, à Paris, « un lieu totalement neutre », a expliqué l'avocat de Jacques Chirac, Jean Veil. « L'entretien a duré 20 minutes, le juge ne lui a posé aucune question », a-t-il souligné, en ajoutant que M. Chirac avait été mis en examen pour « prise illégale d'intérêt concernant sept emplois ». L'ancien maire de la capitale avait déjà été entendu dans cette affaire en 2007 sous le statut de témoin assisté, un statut intermédiaire entre ceux de témoin et de mis en examen. La plainte de la mairie de Paris concernait des versements de salaires à des permanents du RPR sous les mandats municipaux du fondateur du Rpr qui a dirigé Paris de 1977 à 1995. Le cas du successeur de François Mitterrand avait été disjoint dans l'attente de la fin de son mandat présidentiel. Plusieurs condamnations ont été prononcées en 2004, notamment à l'encontre de l'ancien Premier ministre Alain Juppé, qui cumulait les fonctions de secrétaire général du Rpr et adjoint aux Finances lorsque M. Chirac était maire de Paris. Dans son communiqué, le bureau de Jacques Chirac souligne que ce dernier « rappelle qu'il avait déjà répondu, en juillet 2007, à l'ensemble des questions relatives à ce dossier portant sur sept emplois, et qu'aucun élément nouveau n'est intervenu depuis lors ». « Sur ce dossier comme dans son autre volet, instruit à Paris, le président Chirac souhaite que la procédure puisse avancer dans les meilleurs délais, afin que soit définitivement établi que rien ne saurait lui être reproché », conclut le communiqué. Les élus Verts au Conseil de Paris se sont félicité de la mise en examen de l'ancien chef de l'Etat, estimant qu'il faut que « justice soit faite et que la mairie renonce à toute transaction à l'amiable ». Des députés de la droite au pouvoir jugé « surréaliste » cette mise en examen, estimant que « ce nouvel épisode procédural confine au harcèlement judiciaire ». L'ancien chef d'Etat sera jugé pour 21 emplois de complaisance présumés, rémunérés entre octobre 1992 et mai 1995 par le cabinet du maire de Paris, fauteuil occupé par Jacques Chirac de 1977 à 1995. Il encourt une peine de dix ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.
Nomel Essis
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