La vie humaine est sacrée. Cette vérité ne semble pas être sue du gouvernement de Côte d'Ivoire qui, au lieu de prendre des dispositions pour apaiser les personnels du corps médical en colère, a décidé de bander ses muscles pour effrayer les grévistes. De l'irresponsabilité. Rien que de l'irresponsabilité dans l'attitude du gouvernement qui tente de faire croire aux Ivoiriens qu'il se préoccupe de leur vie en tapant inutilement du point sur la table au lieu d'exploiter toutes les voies de négociations. Les syndicats du corps médical ont annoncé leur grève plus de deux semaines avant son entrée en vigueur. Et pendant ces deux semaines, il ne s'est trouvé personne pour chercher à discuter avec eux. Il a fallu que la grève commence pour que le premier ministre daigne les recevoir, après avoir passé plus d'une semaine à Bouaké, 24 heures après. Et au lieu de continuer à discuter, le gouvernement a préféré utiliser la voie de la provocation. Pour envenimer la situation. Et cette attitude, comme il fallait s'y attendre, n'a fait qu'exaspérer les mécontents. Une situation qui a des conséquences incalculables sur la vie des Ivoiriens. Nous sommes tous en danger devant cette situation. On ne met pas du sel dans une plaie pour tenter de la guérir. Cela ne fera que l'aggraver. Or c'est justement ce que le gouvernement de Côte d'Ivoire s'amuse à faire. Quand on parcourt le communiqué du dernier conseil des ministres, on constate tout de suite le manque de sagesse de ses inspirateurs. Et le fait de lire depuis deux jours le même communiqué de ce conseil des ministres à la télévision, sans donner aussi la parole aux mécontents, démontre clairement que le gouvernement cherche à s'attacher la sympathie du peuple contre les médecins qui sont présentés comme des ingrats et des sans cœur. Mais on l'aura compris, dans cette affaire, le vrai bourreau des Ivoiriens, c'est bien le gouvernement qui a décidé de jouer avec la vie humaine. La vie des Ivoiriens. Et c'est dommage de vivre dans un pays où les gouvernants préfèrent bomber la poitrine là où il est question de vie humaine.
ASSALE TIEMOKO
ASSALE TIEMOKO