L'année parlementaire a pris fin hier, après deux sessions ordinaires et une autre extraordinaire. Mais les députés sont ''réquisitionnés'' en vue de plaider pour une élection présidentielle sans heurt.
Les 194 députés siégeant au Parlement sont en vacances depuis hier. Ils ont trois mois de repos comme le veut le règlement de l'Assemblée nationale. En avril, les mêmes parlementaires pourraient reprendre le chemin de la maison du peuple. Cela, si les élections présidentielle et parlementaire n'avaient pas lieu. Et que les mandats n'étaient pas renouvelés. « Chaque fois qu'on pense que la législature va se terminer, je me fais le devoir de vous parler comme si elle va effectivement se terminer. Mais si cela n'est pas le cas, on retrouve puis on continue », a relativisé le Pr. Mamadou Koulibaly, vendredi à la clôture de la 2è session de cette année. Le premier des députés en a profité pour envoyer ses collègues en mission. « Nous allons dans la dernière ligne droite des élections maintenant. Je voudrais souhaiter que nous, en tant que députés, puissions plaider partout où nous sommes, pour que tout se déroule sans effusion de sang supplémentaire, sans violence », a requis M. Koulibaly. Qui, poursuivant, a mis en exergue la nécessité de l'implication des députés dans la préparation des esprits à un scrutin apaisé. « Ici, nous avons choisi de faire de la politique ; assis face-à-face, nous nous parlons parfois avec violence, véhémence mais il n'y a pas de sang qui coule. Si on pouvait avoir des élections dans ce sens-là, je pense que nous serions tous heureux », a-t-il argumenté. Et d'ajouter qu'un scrutin sans heurt garantira un « avenir radieux » à la Côte d'Ivoire. L'autre mission qu'il a confiée aux représentants du peuple consiste à consolider le leadership du pays. « Ce serait bien, a invité Mamadou Koulibaly, que dans la foulée nous nous assumions. La Côte d'Ivoire fait rêver les Africains. Notre pays depuis ses origines a cultivé le rêve ivoirien, ce serait bien que les générations à venir puissent cultiver ce rêve-là entièrement ». L'accélération de l'identification, a-t-il aussi sensibilisé, doit interpeller les uns et les autres. Afin que des déboires n'enlisent pas le processus de paix, a plaidé M. Koulibaly. Pour le reste, les députés ont d'emblée adopté le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention relative à l'Organisation des gendarmeries africaines (Oga), signée le 4 avril 2003 à Dakar (Sénégal). Elle est une initiative des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) en vue de se donner un cadre légal pour lutter contre la criminalité transfrontalière, le terrorisme et les trafics divers. « Les députés ont déploré l'incivisme et la corruption qui règnent au sein des forces de l'ordre. Ils ont notamment fait état de l'irrespect des gendarmes à leur égard au cours des contrôles routiers, de la persistance du racket et de l'impunité qui favorisent de telles pratiques », peut-on lire dans le rapport dudit projet.
Bidi Ignace
Les 194 députés siégeant au Parlement sont en vacances depuis hier. Ils ont trois mois de repos comme le veut le règlement de l'Assemblée nationale. En avril, les mêmes parlementaires pourraient reprendre le chemin de la maison du peuple. Cela, si les élections présidentielle et parlementaire n'avaient pas lieu. Et que les mandats n'étaient pas renouvelés. « Chaque fois qu'on pense que la législature va se terminer, je me fais le devoir de vous parler comme si elle va effectivement se terminer. Mais si cela n'est pas le cas, on retrouve puis on continue », a relativisé le Pr. Mamadou Koulibaly, vendredi à la clôture de la 2è session de cette année. Le premier des députés en a profité pour envoyer ses collègues en mission. « Nous allons dans la dernière ligne droite des élections maintenant. Je voudrais souhaiter que nous, en tant que députés, puissions plaider partout où nous sommes, pour que tout se déroule sans effusion de sang supplémentaire, sans violence », a requis M. Koulibaly. Qui, poursuivant, a mis en exergue la nécessité de l'implication des députés dans la préparation des esprits à un scrutin apaisé. « Ici, nous avons choisi de faire de la politique ; assis face-à-face, nous nous parlons parfois avec violence, véhémence mais il n'y a pas de sang qui coule. Si on pouvait avoir des élections dans ce sens-là, je pense que nous serions tous heureux », a-t-il argumenté. Et d'ajouter qu'un scrutin sans heurt garantira un « avenir radieux » à la Côte d'Ivoire. L'autre mission qu'il a confiée aux représentants du peuple consiste à consolider le leadership du pays. « Ce serait bien, a invité Mamadou Koulibaly, que dans la foulée nous nous assumions. La Côte d'Ivoire fait rêver les Africains. Notre pays depuis ses origines a cultivé le rêve ivoirien, ce serait bien que les générations à venir puissent cultiver ce rêve-là entièrement ». L'accélération de l'identification, a-t-il aussi sensibilisé, doit interpeller les uns et les autres. Afin que des déboires n'enlisent pas le processus de paix, a plaidé M. Koulibaly. Pour le reste, les députés ont d'emblée adopté le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention relative à l'Organisation des gendarmeries africaines (Oga), signée le 4 avril 2003 à Dakar (Sénégal). Elle est une initiative des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) en vue de se donner un cadre légal pour lutter contre la criminalité transfrontalière, le terrorisme et les trafics divers. « Les députés ont déploré l'incivisme et la corruption qui règnent au sein des forces de l'ordre. Ils ont notamment fait état de l'irrespect des gendarmes à leur égard au cours des contrôles routiers, de la persistance du racket et de l'impunité qui favorisent de telles pratiques », peut-on lire dans le rapport dudit projet.
Bidi Ignace