Le président du Groupement des patriotes pour la paix (Gpp), Bouazo Bernard, dit ‘‘Bouazo Yokoyoko’’ est monté, samedi, au créneau, pour crier son ras-le bol à l’Etat de Côte d’Ivoire et au chef de l’Etat. Il a exigé, entre autres, la réinsertion socioprofessionnelle de ses ‘‘soldats’’, la libération de ceux d’entre eux qui sont emprisonnés à la Maca et le paiement sans condition du filet de sécurité de 500.0000 Fcfa à chaque combattant, conformément à l’accord politique de Ouagadougou. Il a, à cet effet, prévenu l’Etat que si ces conditions ne sont pas remplies jusqu’au 31 décembre, le Gpp passera la vitesse supérieure en paralysant la capitale économique, Abidjan. Un avant-goût de ces manifestations seront donné à partir de ce lundi. Sur le stade RFK d’Adjamé où il tenait un meeting devant ses ‘‘soldats’’, Bouazo Bernard a demandé à l’Etat de Côte d’Ivoire et singulièrement au Président de la République, Laurent Gbagbo, d’être reconnaissant au Gpp. Pour lui, cette reconnaissance se justifie par le fait qu’au début des attaques armées contre la Côte d’Ivoire, il a fallu que les éléments du Gpp «livrent leurs poitrines» pour faire replier les ennemis. Selon lui, à ce moment crucial de l’histoire du pays, où les éléments des forces de défense et de sécurité ne pouvaient plus à elles seules faire face à la rébellion, l’appui des membres du Gpp à l’armée ivoirienne a été déterminant. Aussi, souligne-t-il, c’est la détermination de ses ‘‘combattants’’ qui a permis aux institutions de la République et à la nation d’être protégées. «Mes militaires ont été les seuls à prouver qu’ils sont les vrais patriotes pendant la guerre. Et, jusqu’à ce jour, malgré leurs sacrifices, ils n’ont rien exigé à l’Etat de Côte d’Ivoire comme le font en ce moment d’autres corps à travers des grèves», a-t-il fait remarquer. Bouazo Yokoyoko a exprimé son indignation du fait que ses éléments, malgré la bonne volonté qui les anime, sont taxés de tous les maux. Qualifiant cette attitude d’ «injustice sociale» et d’ «ingratitude », il invite le président de la République à tout mettre en œuvre afin d’accorder au Gpp la place qu’il lui sied.
S. Beugré
S. Beugré