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Politique Publié le mardi 22 décembre 2009 | Le Temps

10 ans après le coup d`Etat de 1999 : Ce que sont devenus les auteurs du pustch contre Bédié

Les membres du comité national du salut public (Cnsp) ont fait la pluie et le beau temps pendant la transition militaire de 1999. Dix ans après, Le Temps Hebdo est allé sur les traces des douze “pères de Noël” qui ont renversé Henri Konan Bédié. Afin de savoir ce qu'ils sont devenus.

Feu général Robert Guéi

Le général Robert Guéi a pris le pouvoir le 24 décembre à la suite de la mutinerie des militaires.

Selon lui, il était assis dans son village lorsque les jeunes gens sont allés le chercher. Il a promis remettre le pouvoir aux civils. Malgré les conseils de certaines personnalités, l'homme n'a pas tenu parole. Il s'est porté candidat à la présidentielle d'octobre 2000. Il a perdu. Mais il a refusé de partir. Il voulait se maintenir par la force. Un soulèvement populaire le contraint à quitter le pouvoir. A la suite des événements du 19 septembre 2002, il est tué. Personne ne connaît ses meurtriers. Le général Robert Guéi repose désormais au sein du caveau construit dans l'enceinte de sa résidence de l'Indénié au Plateau.

Intendant général Lassana Palenfo

Il était N°2 du Cnsp. Il occupait le poste de ministre de l'Intérieur et de la Sécurité. C'était l'un des pions d'Alassane Dramane Ouattara pour contrôler le général Robert Guéi. La preuve, après quelques mois de collaboration, il est soupçonné par Guéi de vouloir le renverser. Il trouve refuge à l'Ambassade du Nigeria en Côte d'Ivoire. Il faut dire que c'est un pratiquant des arts martiaux. Il est maître de judo 4e dan. Après la transition, il se consacre à l'olympisme national. Il est le patron de l'association des comités nationaux olympiques d'Afrique. Depuis l'éclatement de la crise du 19 septembre 2002, il vit en exil, on ne sait pas pourquoi. D'ailleurs, c'est dans les médias qu'il tient des discours enflammés. Il s'est même proposé de vouloir diriger une transition sans Laurent Gbagbo.

Général Abdoulaye Coulibaly

Il occupait le poste de N°3 au sein du Cnsp. Il était également ministre des Transports. Tout comme Palenfo, il est aussi un fervent partisan de Dramane Ouattara. Sa tête a été mise à prix par le patron du Cnsp. Parce qu'il voulait perpétrer un coup de force. Il a également trouvé refuge à l'Ambassade du Nigeria en Côte d'Ivoire. L'ex- pilote de feu Félix Houphouët- Boigny est resté au pays. Il continue de pratiquer le tennis, son sport préféré, pour dit-on maintenir la forme. Il vit effacé. Il ne fait aucun bruit. Ce dernier ne paraît que lors des mariages ou des funérailles. Des chefs d'Etat africains le sollicitent pour l'entretien de leurs aéronefs. Cette consultance l'amène à se déplacer régulièrement dans la sous- région.

Général Mathias Doué

Pendant la mutinerie des jeunes soldats, il est sollicité par Henri Konan Bédié. Afin de mener la discussion avec les “mutins”. Vite, il change de position. Parce qu'il s'est rendu compte qu'il était dans le mauvais camp. Il glisse alors dans le camp de ceux qui vont prendre le pouvoir le 24 décembre 1999. Pendant les campagnes pour les élections d'octobre 2000, il soutient le général Robert Guéi. Mais lorsque Guéi tente de confisquer le pouvoir par la force, après les résultats lui donnant perdant, “le Chinois” se met aux côtés du peuple. Il demande à son frère d'armes de quitter le pouvoir. Il est nommé par la suite chef d'Etat- major des Forces de Défense et de Sécurité. Il était adulé par les Ivoiriens. Mais suite aux événements de novembre 2004, il est évincé. Il vit aujourd'hui hors de la Côte d'Ivoire précisément au Ghana. Un parti politique l'avait désigné comme son candidat à la présidentielle prochaine. Mais il n'a pas fait acte de candidature. Ce parti a donc décidé de soutenir Ouattara.

Capitaine de vaisseau Henri César Sama

Il a été ministre de la Communication pendant la transition militaire. Il s'est fait remarquer par ses déclarations. Il fait partie des tout premiers membres du comité national du salut public à avoir abandonné le général Robert Guéi qui voulait s'accaparer du pouvoir après l'élection présidentielle d'octobre 2000. La transition terminée, il est nommé attaché militaire en Russie. Actuellement, il exerce sa fonction d'attaché militaire en Afrique du Sud.

Général Pascal Konan

On ne l'attendait pas au sein du Cnsp. Mais c'est dans un souci d'équilibre de la présence des différentes forces au sein du mouvement qu'il a été nommé. Il est de la Gendarmerie nationale. Il avait même été arrêté au lendemain du coup d'Etat. C'est à la demande de l'ex- président du Cnsp qu'il a été nommé. Depuis la fin de la transition militaire, l'homme est à la retraite. Il ne se fait pas remarquer. Il vit effacé.

Lt- colonel Mouassi Grena

Il ne passait pas inaperçu à cause de sa barbe blanche. Mais il ne faisait pas de bruit. Avant de rejoindre le village, il vivait à Williamsville. Il fait des affaires. Il possède des taxis communaux appelés Wôrô-Wôrô. En plus, il est propriétaire d'une grande plantation chez lui, à Oumé.

Saint-Cyr Djikalou

Ce capitaine de corvette parle plusieurs langues. A savoir l'anglais, le français, l'espagnol et le suédois. Après la transition militaire, il se trouve en Angleterre. Il représente la Côte d'Ivoire au sein de l'organisation internationale du cacao (Icc). Il travaille dans la discrétion.

Zohin Honoré

Ce maître principal est plus connu dans le milieu du Show-Biz. Il faisait la promotion de la danse “Mapouka”. C'est par le fait du hasard, dit-on, qu'il s'est retrouvé au bon moment sur les lieux de la répartition des postes au Cnsp. Il est nommé ministre des Eaux et Forêts. Il séjourne depuis la fin de la transition hors de la Côte d'Ivoire. Il serait même aux Etats-Unis. Pendant le déclenchement de la crise, il a tenu des propos orduriers à l'endroit du régime d'Abidjan. Aux dernières nouvelles, il se serait confié au Seigneur. Il a, dit- on créé une église à Yopougon avec le soutien de partenaires américains

Boka Yapi

Ce lieutenant a fait la pluie et le beau temps pendant la transition militaire. Il semait la terreur. Les populations et des officiers supérieurs avaient peur de lui. Il était l'homme de main du général Guéi. Il était chargé de nettoyer l'entourage de l'ex-président du Cnsp. En clair, c'était l'élément des sales besognes. Lorsque les Ivoiriens se sont levés pour arracher le pouvoir des mains de Guéi, qui voulait le confisquer après sa défaite, il a été chargé de les mâter. Après ses boucheries, au lendemain de l'élection présidentielle de 2000, il trouve refuge au Bénin. Il meurt dans ce pays, dans des conditions tristes.

yacou06336510@yahoo.fr
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