“A quelque chose, dit-on, malheur est bon». Il aurait fallu que Laurent Gbagbo et le Front Populaire Ivoirien arrivent au pouvoir en Côte d’Ivoire, pour mesurer la vanité et la vacuité des thèses et prétentions véhiculées pendant les années d’opposition. Que ne nous ont-ils pas dit à la création du parti dit socialiste dans les plantations de Dabou et pendant la lutte engagée contre Félix Houphouët-Boigny et le PDCI RDA? Prestement, Gbagbo et les siens s’étaient présentés à nous, comme des «poches de moralité», des hommes capables de «gouverner autrement et mieux la Côte d’Ivoire». Depuis Octobre 2000, à ce jour, soit pratiquement dix ans, la refondation ne finit pas d’être éclaboussée par des affaires de détournements des deniers publics, de prédation et d’enrichissement illicite. Dans un réquisitoire des plus virulents, l’ancien secrétaire général du Synesci, par ailleurs militant du FPI, Kipré Pierre, ne disait pas autre chose, dès les premières heures de l’arrivée au pouvoir Gbagbo: «le souci majeur de certains d’entre nous, dès la prise du pouvoir, aura été la course à l’enrichissement rapide». Un avis partagé par le Président Mamadou Koulibaly, dans son célèbre texte, publié dans la presse : «Les blues de la République», où il vitupérait contre l’enrichissement rapide de l’entourage du Chef de l’Etat. En matière de scandales financiers, l’exercice serait bien fastidieux de vouloir les énumérer tous, tant ils foisonnent et semblent, à la vérité, être des tares congénitales pour le régime des socialistes ivoiriens.
Les commissions sur les achats d’armes
Quand la guerre a éclaté dans notre pays, en septembre 2002, les dirigeants du FPI avaient crié sur tous les toits que des « ennemis » ont attaqué la Côte d’ivoire, pour faire main basse sur ses ressources économiques. Sous le paravent d’un patriotisme débridé, on avait développé toutes sortes de litanies, jusqu’à ce qu’un rapport de l’ONU vienne faire découvrir le pot aux roses. Pendant que les populations souffraient des affres de la guerre, les principaux dirigeants du FPI s’en mettaient plein les poches, à travers les commissions faramineuses reçues sur les achats d’armes de guerre. On parle de plusieurs dizaines de milliards que les exégètes du régime ont amassés, des fortunes colossales dans les transactions militaires. Sous la volonté de « libérer le pays », couvait un commerce juteux, avec des gains importants que les pontes du FPI se partageaient. Le prétexte de la guerre a fécondé de nombreux riches.
Une usine «fantôme» à 100 milliards
Un des plus gros scandales de la refondation reste sans nul doute, l’achat de l’usine de Fulton aux Etats-Unis. Les Ivoiriens ont appris un beau matin que notre pays a acquis une usine de transformation du cacao au pays de l’Oncle Sam. Nous en étions fiers, quand la nouvelle est tombée, comme un couperet. L’usine en question, introuvable sur le territoire américain a coûté la somme de 100 milliards de Francs CFA au contribuable ivoirien. Toutes les enquêtes diligentées sur les terres de Barack Obama se sont avérées infructueuses. En termes clairs, de petits malins, au sein du FPI, avaient subtilisé cette manne dans les caisses nationales, pour se la partager. Dernièrement, une étude faite par les bailleurs de fonds a révélé que 242 millions de Francs CFA étaient débloqués chaque mois pour payer les travailleurs de cette usine inexistante. Il fallait le faire !
Les 100 milliards de Trafigura
On parlera pendant longtemps encore, de l’utilisation faite des 100 milliards que la société Trafigura a octroyés, après un marchandage du camp présidentiel, à la Côte d’Ivoire, en vue du dédommagement des victimes des déchets toxiques. A dire vrai, les malades des déchets toxiques envoyés à Abidjan par des acteurs de premier plan du FPI, n’ont vu que des broutilles et des menus fretins que le pouvoir a bien voulu leur donner. Le reste de l’important pactole, un peu plus de 90 milliards, a disparu dans la nature. Devant la nation, Laurent Gbagbo et ses camarades avaient promis de construire des hôpitaux, de nombreux centres de santé, d’acheter des équipements médicaux pour les populations. Que de belles professions de foi, jamais réalisées. Depuis, les Ivoiriens attendent les CHU promis, les hôpitaux annoncés, les centres de santé envisagés. Où est donc passé l’argent de Trafigura ? Nos compatriotes s’interrogent depuis plusieurs mois.
Plus de 600 milliards des planteurs ont disparu
Depuis plus d’un an, Tapé Do Lucien, Amouzou Bruno, Angéline Kili, Placide Zoungrana et bien d’autres barons de la filière café cacao, croupissent à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan, pour des détournements présumés, portant sur des centaines de milliards. Depuis, ils sont incarcérés sans jugement, comme si l’on ne voulait pas que la vérité éclate au grand jour. Pour un Etat qui se veut de Droit, cette attitude cache bien des choses. Tous les recours engagés par les accusés pour que justice soit faite, n’ont pu prospérer, comme si des mains occultes bloquaient l’avancée du dossier. Pour sûr, personne n’est dupe en Côte d’Ivoire, pour avaler la couleuvre selon laquelle, les barons du cacao ont détourné des centaines de milliards sans que ceux qui les ont nommés, se s’aperçoivent de quelque chose. Même si Laurent Gbagbo nous dit qu’il était tellement préoccupé par la guerre, qu’il a laissé les gens voler l’argent des Ivoiriens. L’argument qui ne peut pas prospérer, vise sans doute à cacher les commanditaires de cette vaste escroquerie, pour ne garder en prison, que les exécutants.
Les milliards du pétrole en coupe réglée
Au nombre des affaires sales du FPI, on dénombre la gestion opaque du pétrole, qui mérite bien son nom d’ « or noir » sous la refondation. Pendant au moins sept ans, les chiffres du pétrole ont été gardés dans le silence des salons feutrés de la Présidence et du ministère des Mines, aux mains d’un protégé de Laurent Gbagbo. Bien plus, l’argent du pétrole n’a jamais fait partie du budget ivoirien. Pour narguer tous ceux qui se plaignaient de cette situation, le Chef de l’Etat disait que « la Côte d’Ivoire n’est pas le Qatar ». Une boutade pour minimiser la production nationale. Et pourtant, la réalité est toute autre. En effet, si officiellement, on annonce aux Ivoiriens une production de 50.000 barils par jour, les chiffres réels trahissent les intentions du régime. Notre pays produit un peu plus de 80.000 barils. Où sont donc passés les 30.000 qu’on a volontairement cachés à la nation? On n’a pas besoin de dessin pour trouver la destination. Tout comme le cacao, le pétrole a généré beaucoup de ressources financières qui n’ont pas servi au pays mais à des intérêts personnels et égoïstes.
On voit aisément que rien que par ces faits, le régime de Laurent Gbagbo baigne dans la mauvaise gouvernance, l’enrichissement illicite, marqué par le phénomène des « nouveaux riches », la prédation des deniers publics…. Sa gestion opaque de près de dix ans, a complètement défiguré la Côte d’Ivoire. Pendant que l’oligarchie aux affaires est en pleine jouissance avec l’argent du contribuable, en croisière permanente, la majorité des Ivoiriens se trouve à la croisée des chemins, avec son lot de misère, de malnutrition, et de pauvreté ambiante. C’est véritablement à rire à gorge déployée quand on entend le candidat socialiste proposer l’espoir et la prospérité à ses concitoyens, au lendemain de dix ans d’obscurité et d’obscurantisme. Il faut arrêter de se moquer des Ivoiriens !
Bakary Nimaga
Les commissions sur les achats d’armes
Quand la guerre a éclaté dans notre pays, en septembre 2002, les dirigeants du FPI avaient crié sur tous les toits que des « ennemis » ont attaqué la Côte d’ivoire, pour faire main basse sur ses ressources économiques. Sous le paravent d’un patriotisme débridé, on avait développé toutes sortes de litanies, jusqu’à ce qu’un rapport de l’ONU vienne faire découvrir le pot aux roses. Pendant que les populations souffraient des affres de la guerre, les principaux dirigeants du FPI s’en mettaient plein les poches, à travers les commissions faramineuses reçues sur les achats d’armes de guerre. On parle de plusieurs dizaines de milliards que les exégètes du régime ont amassés, des fortunes colossales dans les transactions militaires. Sous la volonté de « libérer le pays », couvait un commerce juteux, avec des gains importants que les pontes du FPI se partageaient. Le prétexte de la guerre a fécondé de nombreux riches.
Une usine «fantôme» à 100 milliards
Un des plus gros scandales de la refondation reste sans nul doute, l’achat de l’usine de Fulton aux Etats-Unis. Les Ivoiriens ont appris un beau matin que notre pays a acquis une usine de transformation du cacao au pays de l’Oncle Sam. Nous en étions fiers, quand la nouvelle est tombée, comme un couperet. L’usine en question, introuvable sur le territoire américain a coûté la somme de 100 milliards de Francs CFA au contribuable ivoirien. Toutes les enquêtes diligentées sur les terres de Barack Obama se sont avérées infructueuses. En termes clairs, de petits malins, au sein du FPI, avaient subtilisé cette manne dans les caisses nationales, pour se la partager. Dernièrement, une étude faite par les bailleurs de fonds a révélé que 242 millions de Francs CFA étaient débloqués chaque mois pour payer les travailleurs de cette usine inexistante. Il fallait le faire !
Les 100 milliards de Trafigura
On parlera pendant longtemps encore, de l’utilisation faite des 100 milliards que la société Trafigura a octroyés, après un marchandage du camp présidentiel, à la Côte d’Ivoire, en vue du dédommagement des victimes des déchets toxiques. A dire vrai, les malades des déchets toxiques envoyés à Abidjan par des acteurs de premier plan du FPI, n’ont vu que des broutilles et des menus fretins que le pouvoir a bien voulu leur donner. Le reste de l’important pactole, un peu plus de 90 milliards, a disparu dans la nature. Devant la nation, Laurent Gbagbo et ses camarades avaient promis de construire des hôpitaux, de nombreux centres de santé, d’acheter des équipements médicaux pour les populations. Que de belles professions de foi, jamais réalisées. Depuis, les Ivoiriens attendent les CHU promis, les hôpitaux annoncés, les centres de santé envisagés. Où est donc passé l’argent de Trafigura ? Nos compatriotes s’interrogent depuis plusieurs mois.
Plus de 600 milliards des planteurs ont disparu
Depuis plus d’un an, Tapé Do Lucien, Amouzou Bruno, Angéline Kili, Placide Zoungrana et bien d’autres barons de la filière café cacao, croupissent à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan, pour des détournements présumés, portant sur des centaines de milliards. Depuis, ils sont incarcérés sans jugement, comme si l’on ne voulait pas que la vérité éclate au grand jour. Pour un Etat qui se veut de Droit, cette attitude cache bien des choses. Tous les recours engagés par les accusés pour que justice soit faite, n’ont pu prospérer, comme si des mains occultes bloquaient l’avancée du dossier. Pour sûr, personne n’est dupe en Côte d’Ivoire, pour avaler la couleuvre selon laquelle, les barons du cacao ont détourné des centaines de milliards sans que ceux qui les ont nommés, se s’aperçoivent de quelque chose. Même si Laurent Gbagbo nous dit qu’il était tellement préoccupé par la guerre, qu’il a laissé les gens voler l’argent des Ivoiriens. L’argument qui ne peut pas prospérer, vise sans doute à cacher les commanditaires de cette vaste escroquerie, pour ne garder en prison, que les exécutants.
Les milliards du pétrole en coupe réglée
Au nombre des affaires sales du FPI, on dénombre la gestion opaque du pétrole, qui mérite bien son nom d’ « or noir » sous la refondation. Pendant au moins sept ans, les chiffres du pétrole ont été gardés dans le silence des salons feutrés de la Présidence et du ministère des Mines, aux mains d’un protégé de Laurent Gbagbo. Bien plus, l’argent du pétrole n’a jamais fait partie du budget ivoirien. Pour narguer tous ceux qui se plaignaient de cette situation, le Chef de l’Etat disait que « la Côte d’Ivoire n’est pas le Qatar ». Une boutade pour minimiser la production nationale. Et pourtant, la réalité est toute autre. En effet, si officiellement, on annonce aux Ivoiriens une production de 50.000 barils par jour, les chiffres réels trahissent les intentions du régime. Notre pays produit un peu plus de 80.000 barils. Où sont donc passés les 30.000 qu’on a volontairement cachés à la nation? On n’a pas besoin de dessin pour trouver la destination. Tout comme le cacao, le pétrole a généré beaucoup de ressources financières qui n’ont pas servi au pays mais à des intérêts personnels et égoïstes.
On voit aisément que rien que par ces faits, le régime de Laurent Gbagbo baigne dans la mauvaise gouvernance, l’enrichissement illicite, marqué par le phénomène des « nouveaux riches », la prédation des deniers publics…. Sa gestion opaque de près de dix ans, a complètement défiguré la Côte d’Ivoire. Pendant que l’oligarchie aux affaires est en pleine jouissance avec l’argent du contribuable, en croisière permanente, la majorité des Ivoiriens se trouve à la croisée des chemins, avec son lot de misère, de malnutrition, et de pauvreté ambiante. C’est véritablement à rire à gorge déployée quand on entend le candidat socialiste proposer l’espoir et la prospérité à ses concitoyens, au lendemain de dix ans d’obscurité et d’obscurantisme. Il faut arrêter de se moquer des Ivoiriens !
Bakary Nimaga