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Politique Publié le jeudi 24 décembre 2009 | Le Patriote

Nouvelle Armée ivoirienne - Ce que dit l’accord de Ouaga sur les questions militaires

TITRE II- DES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE
Article 2 : les deux Parties conviennent que les textes juridiques relatifs à la Nouvelle Armée nationale seront élaborés et signés au plus tard dans un délai d’un mois à compter de la date de signature du présent Accord complémentaire. La mise en place effective de la Nouvelle Armée Nationale interviendra au plus tard un mois après l’investiture du nouveau Président de la République.
En attendant la mise en place de la Nouvelle Armée Nationale, le Centre de Commandement Intégré (CCI) poursuivra ses activités conformément aux dispositions des paragraphes 3.1.1., 3.1.2. et 3.1.3. de l’Accord politique de Ouagadougou.
Article 3 : Afin de favoriser l’organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux Parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du CCI et la supervision des Forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux Forces ex belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex combattants des Forces Nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle.
Les armes recueillies seront stockées par le CCI, sous la supervision des Forces Impartiales.
Les Forces Nouvelles transmettront sans délai au facilitateur, pour le CCI, la liste des 3400 éléments proposés pour être commis à des tâches de sécurité aux fins de leur déploiement dans les meilleurs délais aux côtés de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale, sous le commandement du CCI. A l’issue du processus de sortie de crise, ils pourront postuler aux concours de recrutement dans la Police Nationale et dans la Gendarmerie Nationale sur la base des critères nationaux de recrutement. Leur prise en charge sera assurée par le budget de l’Etat.
Les Forces Nouvelles transmettront aussi au facilitateur, pour le CCI, la liste du quota des 600 éléments issus de l’Accord de Pretoria qui seront déployés sans délai aux côtés de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale sous le commandement du Centre de commandement intégré. A l’issue du processus de sortie de crise, ils seront intégrés dans la Police Nationale et dans la Gendarmerie Nationale. Leur prise en charge sera assurée par le budget de l’Etat.
Article 4 : Afin d’accélérer la démobilisation des ex combattants des Forces Nouvelles, les deux Parties invitent le Gouvernement à verser aux ex combattants démobilisés une prime ou aide directe de démobilisation d’un montant de cinq cent mille (500 000) francs CFA pour solde de tout compte. En tout état de cause, la démobilisation des ex combattants des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) devra être achevée au plus tard deux mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle.
Article 5 : Concernant le démantèlement des milices, les deux Parties conviennent d’entamer leur désarmement, le stockage de leurs armes et leur démobilisation sous l’autorité du CCI et sous la supervision des Forces impartiales, concomitamment avec la démobilisation des ex combattants des FAFN. En tout état de cause, le démantèlement des milices devra être achevé au plus tard deux mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle.



Les armes recueillies seront stockées par le CCI, sous la supervision des Forces impartiales.
Afin d’accélérer le démantèlement des milices, les parties invitent le Gouvernement à verser aux miliciens démobilisés une prime ou aide directe de démobilisation d’un montant de cinq cent mille (500 000) francs CFA pour solde de tout compte.
Article 6 : Concernant les quotas d’intégration d’éléments des FAFN dans la Nouvelle Armée Nationale, les deux Parties, se référant aux propositions contenues dans l’arbitrage du Facilitateur du 5 janvier 2008, ont décidé de régler la question comme suit :
- Les Forces Nouvelles procéderont d’abord à l’identification et au profilage de leurs ex-combattants ayant déposés les armes et transmettront leur liste définitive au Facilitateur ;
- Elles soumettront ensuite au Gouvernement une liste de 5000 ex-combattants aptes en vue de leur intégration dans la Nouvelle Armées Nationale ;
- Le Gouvernement statuera sur le dossier des 5000 ex-combattants des Forces Nouvelles et prendra les décisions appropriées pour leur intégration dans la Nouvelle Armée Nationale dans un délai qui n’excédera pas deux ans ;
- En attendant leur intégration dans la Nouvelle Armée Nationale, les ex combattants des FAFN seront regroupés, sous le commandement de l’Etat-major des Forces Nouvelles appuyé par les Forces Impartiales, pour une formation commune de base, dans les camps militaires de Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla, à raison d’un camp par ville. Leur prise en charge sera assurée par l’Etat.
Article 7 : Concernant la question des grades des militaires des FAFN, ayant appartenu aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS), les deux Parties conviennent de régler comme suit :
- Les deux officiers généraux des Forces Nouvelles seront nommés dans le grade de général de brigade par décret présidentiel pour compter de la date d’adoption de la loi d’amnistie du 12 avril 2007 ;
- Les officiers, sous officiers ou militaires du rang à la retraite au moment du déclenchement de la crise garderont le bénéfice des pensions de retraite, sous réserve de la production des documents nécessaires. Ceux atteints par la limite d’âge de leur grade depuis le début de la crise jusqu’à ce jour feront valoir leur droit à la retraite, après harmonisation de leurs grades ;
- Les officiers, sous-officiers et militaires du rang ayant appartenu aux Forces de Défenses (FDS) encore en activité bénéficieront de la reconstitution de leur carrière sur la base du principe d’harmonisation des grades avec leurs promotionnaires des FDS, du paiement du rappel de leurs soldes et réintégrés dans la Nouvelle Armée Nationale pour compter de la date d’adoption de la loi d’amnistie du 12 avril 2007. Ceux d’entre eux qui le souhaitent pourront faire valoir leur droit à la retraite ou être admis dans d’autres corps de l’Etat à des emplois équivalents aux grades auxquels ils ont été promus ;
- Les sous-officiers et militaires du rang promus officiers conserveront leurs grades à Titre Opérationnel (TO) et seront admis à faire valoir leurs droits à la retraite à l’issue du processus de sortie de crise. Une ordonnance du Président de la République, dont la teneur est ci-jointe en annexe sera prise à cette fin et précisera les conditions de cette nomination et les modalités du départ à la retraite ;
- Les militaires recrutés au Titre de la classe 2001/1A pour être formés et intégrés dans l’Armée et qui se trouvent actuellement dans les rangs des FAFN seront engagés pour compter de la loi d’amnistie du 12 avril 2007 dans les FDS et intégrés dans la Nouvelle Armée Nationale.
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