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Économie Publié le jeudi 24 décembre 2009 | Notre Voie

Grégoire Koudou Dago, opérateur économique : "Laurent Gbagbo veut envoyer l’électricité dans tous les villages"

Opérateur économique dans le secteur de l’électricité, Grégoire Koudou Dago est l’un de ceux qui mettent à exécution le programme d’électrification rurale du président Laurent Gbagbo. Dans cet entretien, il donne les objectifs de ce projet et dit les sentiments qu’il procure aux populations. Notre Voie : Récemment, il a été procédé à la mise sous tension de l’électricité à Aounianfoutou, dans le département de Bongouanou. C’est un village où des personnes ont été victimes d’intoxication et lorsque le chef de l’Etat y est allé, les populations avaient fait une doléance que leur village soit électrifié. C’est à votre entreprise que les travaux avaient été confiés. Comment avez-vous procédé pour les réaliser si vite? Grégoire Koudou Dago : Il faut dire que le programme d’électrification générale est un programme national qui fait partie du programme du FPI. Il est en application depuis 2000. Dans ce cadre, moi qui suis opérateur économique, dans le secteur de l’électrification depuis 1977 , certains villages m’ont donc été confiés, principalement dans le département de Bongouanou. C’est ainsi que j’ai été chargé de l’électrification du village d’Aounianfoutou . On m’a bien expliqué que le chef de l’Etat attendait rapidement que cela soit fait. Nous avons donc réalisé ces travaux. C’est terminé depuis longtemps mais comme il y a plusieurs villages que la ligne traverse, nous avons voulu faire d’une pierre plusieurs coups, pour qu’il n’y ait pas de problèmes entre Aounianfoutou et les villages voisins. Nous avons donc profité de l’électrification d’Aouniafoutou pour électrifier Fronobo qui est traversé par la ligne . Dans la même dynamique, nous sommes en train de commencer les travaux de Bouafoukro, N’dékro et de Diakro. Les poteaux sont en train d’être fabriqués et d’ici fin décembre, ils seront convoyés vers ces villages. N.V. : Ces travaux n’étaient pas prévus. Alors comment vous y prenez-vous. Faites-vous du social ? G.K.D. : Ce n’est pas du social ! Et tout était prévu. J’ai dit que cela fait partie d’un programme gouvernemental. Mais la guerre a un peu gêné l’exécution voulu. Mais malgré cela, le président de la République a tenu à ce que ce programme soit réalisé. Bien sûr, on ne le respecte plus comme il était prévu de le faire dès son élection en 2000. Si la guerre n’était pas arrivée, peut-être que je n’allais plus être à Bongouanou ! J’aurais fini depuis longtemps. Ces travaux font partie de la politique du président Gbagbo. Si le président se rend dans un village et que la population lui fait la demande, il peut décider que les choses se fassent telle que prévu par le programme ou que pour ce village spécialement, il soit fait diligence. Il s’adresse alors à ses collaborateurs qui nous appellent. C’est ce qui s’est passé pour Aounianfoutou. N.V. : En dehors de Bongouanou, de quelles autres localités vous occupez-vous ? G.K.D. : En dehors de Bongouanou, je suis à Katiola et à Lakota. N.V. : Quel est le point des travaux dans toutes ces localités ? G.K.D. : A Bongouanou, les travaux sont terminés à Aounianfoutou et Fronobo , nous avons installé l’antenne Bouadikro-Aounianfoutou, et procédé à l’équipement BT du village d’Angbanou. Les travaux ont commencé à Ahouanou II, les poteaux y ont été implantés. A la fin de ce mois de décembre, les poteaux seront livrés à N’Drikro, Bouafoukro, Bédiakro, Bocabo et pour l’antenne d’Agbanou. A Katiola, les travaux ont commencé avec les poteaux implantés à Nagnankaha et à Kowara ; les poteaux seront livrés à la fin de ce mois à Kabolo, Pédiakaha II, Ouangbankaha et Doussoulokaha. A Lakota, les travaux ont commencé à Krikpoko II , Kokolilié, Gbélié et à la fin de ce mois, ils commenceront à Krikpoko I et Kpadagnoa. Les villages de Gbéga, Tagrouparégnoin et Gnakouahué à Lakota,puis Touro, N’Dano, Tafolo et Darakokaha à Katiola sont au programme. N.V. : A Lakota, dans le canton Diéko, beaucoup de villages ne sont pas encore électrifiés et les populations grognent. G.K.D. : Les villages du canton Diéko sont prévus aussi dans le programme général d’électrification villageoise du président Gbagbo. Mais ce n’est pas moi qui m’en occupe. Les travaux ne m’ont pas été confiés. Je n’ai que Gbéga mais que les populations se tranquillisent. L’entreprise qui a les travaux d’électrification de ces villages est une bonne entreprise. Elle va les réaliser. N.V. : Comment vous vous y prenez pour réaliser les travaux qui vous sont confiés quand on sait qu’en cette période de crise, l’argent se fait rare. G.K.D. : Cela est dû au fait que je ne fais que ça aujourd’hui. Je ne réalise pas aujourd’hui d’autres projets que ça. Dès que je reçois un peu d’argent je réinvestis dans d’autres travaux d’électrification. Cela me permet de tourner. Pour moi, c’est un honneur qu’on m’a fait en me confiant ces travaux, donc je dois tout faire pour les réaliser. Ensuite c’est pour moi un devoir de contribuer à la réalisation d’un projet cher au président de la République. L’électrification rurale est un défi du développement. Nous devons aider le Chef de l’Etat à le réaliser. N.V. : Vous êtes aussi un homme politique, militant bien connu du FPI, directeur départemental de campagne adjoint de Laurent Gbagbo à Lakota, n’est-ce pas pour des objectifs électoraux que vous courrez ? G.K.D. : Le dire, c’est ne pas être honnête. Je répète que l’électrification rurale fait partie du programme de gouvernement du FPI. Et dès que Laurent Gbagbo a été élu en 2000, le projet a été lancé. Moi, j’ai commencé à faire les travaux des marchés qui m’ont été confiés depuis 2001. La guerre est venue en 2002 nous contrarier. Mais le génie politique de Laurent Gbagbo a été mis en exergue et l’homme ne s’est pas laissé distraire. L’objectif de ceux qui ont envoyé la guerre était qu’il arrête tout, qu’il s’enlise dans les palabres et qu’il ne fasse rien du tout. Mais il n’est pas tombé dans le piège. Ainsi en même temps qu’il déployait des efforts pour ramener la paix, il a permis de poser des actes de développement. Dans le secteur de l’électricité en tout cas, le travail ne s’est pas arrêté. Et en 7 ans, malgré la guerre, Laurent Gbagbo a électrifié plus de villages que le pouvoir PDCI en 40 ans de paix. Maintenant, s’il avait promis d’électrifier les villages de Côte d’Ivoire et qu’il a tenu parole et que pour cela, les Ivoiriens lui renouvellent leur confiance, c’est tant mieux. N.V. : Justement, quelles sont les réactions des populations quand vous arrivez dans les villages en vue de les électrifier ou quand vous avez fini les travaux ? G.K.D. : C’est extraordinaire. Je fais ce métier depuis l’âge de 27ans. Et chaque fois que le technicien de la SOPIE ou une personnalité politique appui sur le coffret et que la lumière chasse les ténèbres, j’éprouve moi-même un extraordinaire sentiment face à la grande joie des populations. Mais pendant ces années de crise, c’est encore plus fort. C’est indescriptible, l’explosion de joie. Un jour, j’ai fait partir des poteaux électriques dans un village de Katiola appelé Kowara. C’est mon chauffeur qui était parti. Quand il est arrivé avec les poteaux, tout le village est sorti le regarder comme un messie. Le village n’est pas loin de la ville de Katiola. Le réseau de téléphonie mobile y arrive. Mon chauffeur m’a appelé pour me décrire l’atmosphère. Aujourd’hui nous avons planté tous les poteaux. Bientôt, nous allons tirer les câbles. A Aounianfoutou, dans le département de Bongouanou où tout récemment, l’électricité a été livrée, la joie des populations était indescriptible. Et les populations ont exprimé leur reconnaissance au président de la République qui après le drame qu’avait connu le village avait promis l’électricité et a tenu parole. DDC adjoint à Lakota, j’étais retenu pour des raisons politiques donc je n’y étais pas moi-même, mais c’est ce que m’ont rapporté mes collaborateurs. Ils m’ont rapporté aussi qu’une cérémonie officielle de mise sous tension sera organisée et le président Laurent Gbagbo y sera l’invité spécial. C’est dire tout le bien de ce programme d’électrification rurale. C’est l’extrême joie dans les villages bénéficiaires. Et nous aussi, ça nous fait plaisir. Nous avons l’impression de réellement participer au développement de la Côte d’Ivoire. N.V. : Quand prendra fin ce programme ? G.K.D. : C’est un programme national. Il est question pour le président Laurent Gbagbo d’envoyer l’électricité dans tous les villages de Côte d’Ivoire. Donc il va durer tant qu’il y aura des localités dans les ténèbres. N.V. : Et si le président Gbagbo ne gagne pas les élections, que deviendra ce programme ? G.K.D. : Oh ! Laurent Gbagbo va gagner les élections. D’abord parce que c’est l’homme de la situation, c’est le candidat qui épouse les aspirations du peuple ivoirien. Ensuite, parce que c’est lui qui a un programme de gouvernement cohérent. Pendant cette crise, personne ne l’a attaqué sur son programme de gouvernement. Or que voyons-nous en face ? Le programme de M. Ouattara consiste à des promesses de distribution d’argent. C’est ce que Houphouët-Boigny avait tenté avant de se raviser. Il avait estimé que le nord de la Côte d’Ivoire était en retard sur le sud. Il y a alors injecté des milliards. Le résultat, c’est que cet argent a plutôt divisé les fils du nord et suscité la jalousie des autres régions. Quand le président Houphouët a constaté cela, il a laissé tomber le projet. Mais comme M. Ouattara n’était pas en Côte d’Ivoire, occupé qu’il était à profiter des nationalités d’autres nations, il n’a pas vu ça, sinon les Ivoiriens savent que ce genre de choses ne marchent pas. Même si cet argent devrait être mobilisé, cela voudrait dire que, alors que Laurent Gbagbo se bat aujourd’hui pour désendetter la Côte d’Ivoire, M. Ouattara va, en un jour, annuler ces efforts. La Côte d’Ivoire ne peut pas se permettre de s’endetter exagérement de nouveau et plomber son développement. Quant à l’autre, tout le monde sait qu’il est dépassé. C’est un Monsieur qui a tout reçu de la Côte d’Ivoire : ambassadeur à 29 ans, Directeur général de la CNPS, ministre délégué, ministre plein, il a fait un tour à la Banque mondiale pour le compte de la Côte d’Ivoire, président de l’Assemblée nationale et enfin président de la République. Il a eu l’occasion de faire ses preuves, des preuves peu élogieuses. Et puis après tout, la politique se fait par génération. Une génération vient, elle pose une pierre ; une autre vient, elle pose une autre au- dessus. Donc la candidature de M. Bédié est anachronique, elle n’est pas bénéfique à la Côte d’Ivoire. Enfin tout le monde sait que MM. Ouattara et Bédié sont des candidats à la solde de l’étranger. La Côte d’Ivoire veut prendre son destin en main, concevoir son plan de développement et l’appliquer de façon responsable. Si on pense pour toi un plan, si on te donne des ordres pour son application, que peux-tu apprendre ? Rien. Pour toutes ces raisons, je dis que le vainqueur de la prochaine présidentielle s’appelle Laurent Gbagbo. Et ce sera au premier tour.

Interview réalisée par Dan Opéli
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