Mardi 22 décembre, en présence du préfet de région, préfet du département de Divo, Eleuthère-Pierre Logbo, s'est tenue à la salle de mariage de ladite institution, la troisième session ordinaire du Conseil Municipal. C'est dans une ambiance empreinte de vérités crues que les conseillers ont fustigé la gestion du maire Assé Badja Camille (FPI). Ils ont commencé par reprocher à ce dernier de ne rien faire pour leur octroyer des terrains urbains. "Nous voulons des terrains et des magasins au nouveau marché. Sinon !!... Sachez que bientôt, nous irons aux élections" a menacé Mme Gnon Siéblin Hélène, Conseillère FPI. Quant à M Sahonin Gnébéhi Yves-Roger (FPI), il va être plus direct " notre institution ne fonctionne pas. La mairie est plongée dans le laxisme et la léthargie. Il y a un dysfonctionnement à la mairie de Divo. Nous n'avons aucun projet de développement, pas de plan directeur de la ville. Tous les espaces sont embrigadés par les soi-disant propriétaires terriens " Et le Maire lui-même d'enfoncer le clou : " A Divo, tout se fait comme ça. La mairie est pilotée à vue. Les jeunes à Divo vendent les terrains à plusieurs personnes à la fois. Sachez que cela est dû au fait que rien ne fonctionne dans la commission paritaire et cela, depuis 2001 entre le préfet, le maire et le ministère de la Construction. C'est grâce au Préfet qui vient d'arriver que nous recensons tous les terrains non mis en valeur ". Certains conseillers comme Kouakou Kouassi (FPI), Kouakou Konan Benjamin (FPI), Guissa Bonard et Adido Adia (PDCI), vont encore fustiger la gestion du Maire en ces termes : "Prenez des mesures pour renflouer les caisses de la mairie. Voici une Mairie qui ne fait pas de recette et ferme à 16 h au nez des contribuables et usagers qui retournent frustrés. Il y a trop d'amusement à la mairie de Divo. Des mécaniciens sont payés sans garage et sans outils. Reconnaissons que nous ne travaillons pas. Nous vivons au dessus de nos moyens. Il y a une mauvaise utilisation du personnel" ont-ils tous fait remarquer au Maire. "Tous sommes complices et complaisants. Tous sommes coupables de cette gestion. Moi-même, je n'étais pas accepté au départ. Nous sommes des politiciens et sachez qu'on peut ne pas nous reconduire" s'est défendu le Maire Assé Badja Camille. Après moult discussions, le budget primitif de l'exercice 2010 qui s'équilibre en recettes et en dépenses à la somme de cinq cent vingt sept millions trois cent trente mille francs (527. 330. 000 Frs) a été adopté.
N'GUESSAN Denis
N'GUESSAN Denis