Youkou Isaac, pasteur de l’église évangélique de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan(Maca), rappelle le sens de la fête de Noël et parle de la vie chrétienne dans le milieu carcéral.
Pouvez-vous rappeler le sens de la célébration de la Noël ?
C’est avoir la paix dans le cœur, penser positivement par rapport aux autres et croire à une nouvelle naissance.
Comment comptez-vous célébrer cette fête à la Maca ?
Nous sommes en train de faire une fête (C’était hier dans la matinée). Actuellement nous sommes en train d’expliquer aux prisonniers que Jésus est né et que c’est lui qui change l’histoire des hommes. Sa naissance est un miracle. Il est né d’une femme vierge et c’est une bonne nouvelle que nous apportons à l’humanité. C’est l’occasion de communier avec les prisonniers et de prier pour qu’ils bénéficient de la grâce présidentielle. A la Noël, nous nous attendons à une grâce présidentielle parce que c’est une nouvelle vie qui s’annonce.
Avez-vous prévu d’autres activités ? Un arbre de Noël par exemple ?
Avec le peu de moyens que nous avons, nous n’avons pas prévu cela. En plus de la parole de Dieu, nous partageons quelques pains. Il n’y a pas d’arbre de Noël parce que les moyens ne nous le permettent pas. Les hommes ne sont pas prêts à aider les détenus. Parce qu’ils disent que ce sont des brigands, des voleurs, et que ce sont des personnes qu’on ne peut pas aider. Nous disons que tout le monde peut se retrouver en prison.
Avez-vous demandé de l’aide ?
Nous avons demandé de l’aide. Je suis allé partout. Quand tu n’es pas dans un club d’amis, on ne peut pas vraiment t’accepter. Je ne veux pas citer de noms, mais j’ai demandé de l’aide.
Qu’est-ce que vous pensez de l’avis de ceux qui disent qu’on ne doit pas faire de cadeaux aux prisonniers ?
Ils se trompent parce que nous sommes tous des prisonniers potentiels, des prisonniers en sursis. Ce ne sont pas tous ceux qui sont en prison qui ont fauté. Et Jésus même nous dit que « je suis en prison et vous m’avez rendu visite ». Vous voyez ce que cela veut dire ? Quand quelqu’un me dit qu’il ne peut pas s’occuper d’un prisonnier, je lui dis qu’il se trompe. Parce que nul n’est à l’abri de la prison. J’ai un ami qui me disait que je perdais mon temps en allant évangéliser dans les prisons. Et puis, un an après, lui-même s’est retrouvé en prison.
Quel est l’effectif de la communauté chrétienne de la Maca?
Je tire le chapeau à nos frères catholiques qui font un travail formidable. La prison a une capacité de 1.500 personnes et il y a 6.000 détenus. Il y a trois catégories de groupes : Ceux qui sont chrétiens réellement, ceux qui le deviennent parce qu’ils souffrent et viennent à l’église pour pouvoir recevoir des dons, et ceux qui ne s’intéressent pas à la religion. On peut dire que les chrétiens qui sont à la Maca sont dans l’ordre de 400 à 500 personnes.
Combien viennent-ils régulièrement aux prières ?
500 personnes au total. Mais il y a une église catholique et une église évangélique.
Sentez-vous l’effet des prières sur le comportent des prisonniers ?
On peut vous donner des témoignages. Quand nous faisons des réunions, nous discutons avec eux. Je prie avec eux et ils acceptent le seigneur de tout leur cœur. Nous avons créé une association. Des anciens détenus travaillent avec moi, et notre rôle, est d’aller visiter toutes les autres prisons de Côte d’Ivoire. Ce mois, nous étions à la prison de Bondoukou où nous avons fait des dons et des prières. Beaucoup de prisonniers acceptent le seigneur, changent réellement et leur vie est transformée par la parole de Dieu que nous prêchons.
Ils peuvent changer de vie en prison. Gardent-ils le même comportement quand ils sont libérés ?
Voilà pourquoi je vous ai dit qu’il y a un groupe qui travaille avec moi en ce moment. Ils sont sortis de prison et ensemble nous visitons les prisons une fois dans le mois. Nous allons prêcher la parole de l’Evangile dans les prisons de l’intérieur du pays pour transformer les cœurs.
N’êtes-vous pas confronté à des difficultés dans cette activité ?
La seule difficulté que nous connaissons est le manque de moyens. Si nous avions plus de moyens nous aurions pu faire plus de visites.
Ces actions ont-elles des effets sur le comportement des prisonniers lorsqu’ils retournent dans la société ? Certains ne retombent-ils pas dans les pratiques qui les ont conduits en prison ?
Certains y retombent parce qu’ils n’ont pas de points de chute. Ceux qui restent avec nousrestent sur la bonne voie. Nous faisons l’évangélisation. Ils donnent aussi des cours d’alphabétisation à ceux qui ne savent lire. Ce que je pourrais conseiller aux parents, c’est de ne pas abandonner leurs enfants parce qu’ils ont été en prison. Certaines personnes pensent que c’est la prison qui change l’homme. Ce qui est faux. La prison au contraire, empire la situation des gens s’ils sont abandonnés à eux-mêmes.
Interview réalisée par Soro Sita (Stagiaire)
Pouvez-vous rappeler le sens de la célébration de la Noël ?
C’est avoir la paix dans le cœur, penser positivement par rapport aux autres et croire à une nouvelle naissance.
Comment comptez-vous célébrer cette fête à la Maca ?
Nous sommes en train de faire une fête (C’était hier dans la matinée). Actuellement nous sommes en train d’expliquer aux prisonniers que Jésus est né et que c’est lui qui change l’histoire des hommes. Sa naissance est un miracle. Il est né d’une femme vierge et c’est une bonne nouvelle que nous apportons à l’humanité. C’est l’occasion de communier avec les prisonniers et de prier pour qu’ils bénéficient de la grâce présidentielle. A la Noël, nous nous attendons à une grâce présidentielle parce que c’est une nouvelle vie qui s’annonce.
Avez-vous prévu d’autres activités ? Un arbre de Noël par exemple ?
Avec le peu de moyens que nous avons, nous n’avons pas prévu cela. En plus de la parole de Dieu, nous partageons quelques pains. Il n’y a pas d’arbre de Noël parce que les moyens ne nous le permettent pas. Les hommes ne sont pas prêts à aider les détenus. Parce qu’ils disent que ce sont des brigands, des voleurs, et que ce sont des personnes qu’on ne peut pas aider. Nous disons que tout le monde peut se retrouver en prison.
Avez-vous demandé de l’aide ?
Nous avons demandé de l’aide. Je suis allé partout. Quand tu n’es pas dans un club d’amis, on ne peut pas vraiment t’accepter. Je ne veux pas citer de noms, mais j’ai demandé de l’aide.
Qu’est-ce que vous pensez de l’avis de ceux qui disent qu’on ne doit pas faire de cadeaux aux prisonniers ?
Ils se trompent parce que nous sommes tous des prisonniers potentiels, des prisonniers en sursis. Ce ne sont pas tous ceux qui sont en prison qui ont fauté. Et Jésus même nous dit que « je suis en prison et vous m’avez rendu visite ». Vous voyez ce que cela veut dire ? Quand quelqu’un me dit qu’il ne peut pas s’occuper d’un prisonnier, je lui dis qu’il se trompe. Parce que nul n’est à l’abri de la prison. J’ai un ami qui me disait que je perdais mon temps en allant évangéliser dans les prisons. Et puis, un an après, lui-même s’est retrouvé en prison.
Quel est l’effectif de la communauté chrétienne de la Maca?
Je tire le chapeau à nos frères catholiques qui font un travail formidable. La prison a une capacité de 1.500 personnes et il y a 6.000 détenus. Il y a trois catégories de groupes : Ceux qui sont chrétiens réellement, ceux qui le deviennent parce qu’ils souffrent et viennent à l’église pour pouvoir recevoir des dons, et ceux qui ne s’intéressent pas à la religion. On peut dire que les chrétiens qui sont à la Maca sont dans l’ordre de 400 à 500 personnes.
Combien viennent-ils régulièrement aux prières ?
500 personnes au total. Mais il y a une église catholique et une église évangélique.
Sentez-vous l’effet des prières sur le comportent des prisonniers ?
On peut vous donner des témoignages. Quand nous faisons des réunions, nous discutons avec eux. Je prie avec eux et ils acceptent le seigneur de tout leur cœur. Nous avons créé une association. Des anciens détenus travaillent avec moi, et notre rôle, est d’aller visiter toutes les autres prisons de Côte d’Ivoire. Ce mois, nous étions à la prison de Bondoukou où nous avons fait des dons et des prières. Beaucoup de prisonniers acceptent le seigneur, changent réellement et leur vie est transformée par la parole de Dieu que nous prêchons.
Ils peuvent changer de vie en prison. Gardent-ils le même comportement quand ils sont libérés ?
Voilà pourquoi je vous ai dit qu’il y a un groupe qui travaille avec moi en ce moment. Ils sont sortis de prison et ensemble nous visitons les prisons une fois dans le mois. Nous allons prêcher la parole de l’Evangile dans les prisons de l’intérieur du pays pour transformer les cœurs.
N’êtes-vous pas confronté à des difficultés dans cette activité ?
La seule difficulté que nous connaissons est le manque de moyens. Si nous avions plus de moyens nous aurions pu faire plus de visites.
Ces actions ont-elles des effets sur le comportement des prisonniers lorsqu’ils retournent dans la société ? Certains ne retombent-ils pas dans les pratiques qui les ont conduits en prison ?
Certains y retombent parce qu’ils n’ont pas de points de chute. Ceux qui restent avec nousrestent sur la bonne voie. Nous faisons l’évangélisation. Ils donnent aussi des cours d’alphabétisation à ceux qui ne savent lire. Ce que je pourrais conseiller aux parents, c’est de ne pas abandonner leurs enfants parce qu’ils ont été en prison. Certaines personnes pensent que c’est la prison qui change l’homme. Ce qui est faux. La prison au contraire, empire la situation des gens s’ils sont abandonnés à eux-mêmes.
Interview réalisée par Soro Sita (Stagiaire)