Du même au pareil, pourrait-on dire, car la fête de la nativité 2009 a connu une célébration timide à l`instar des années précédentes. Pour parler de celles traversées par la crise politico militaire depuis 2002. Le jeudi 24 décembre dernier, notre équipe de reportage a ciblé quelques lieux de cultes avant de terminer par des espaces de détente qui, généralement, accueillent les noctambules à partir de 00 heure. A partir de 21 heures, nous mettons le cap sur la cathédrale St Paul d`Abidjan Plateau. Comme un père et ses enfants, des milliers de fidèles écoutaient religieusement l`archevêque Jean Pierre Kutwa leur enseigner la bonne parole. 22 heures, nous sommes à l`Eglise Méthodiste unie de Côte d`Ivoire. Là, c`est le pasteur Jacob Wallace qui nous accueille "Il s`agit ici d`un "culte concert" ce rituel qui réunit chaque année les communautés francophone, anglophone et malgache a connu plus de vingt éditions déjà. Cinq chorales animent la soirée depuis 19h 30. Ce moment dédié au Christ permet de renforcer les relations entre ses peuples que nous sommes" a dit l`homme de Dieu. Convaincu que les ivoiriens attendent patiemment du tout puissant une solution définitive à la crise, à travers d`intenses prières, notre équipe va alors changer de centre d`investigation. Direction, l`univers du show mondain pour parler comme certains religieux. 00 heure 4 mns, nous sommes dans la grande commune de Yopougon, capitale de l`ambiance tous azimuts. D`Andokoi (rue du bonheur) à la République légendaire Rue Princesse en passant par Gesco (place Henri Konan Bédié), Maroc (carrefour Anador), Niangon Sud (espace allocodrome), Terminus 40 (Poulet show), Toit rouge (carrefour Jean Paul II), ce fut la grande déception.
Surtout pour un friand de la nuit. Même le "forum du sexe" de Bel-air n`a pas connu son affluence habituelle. Les filles de joie affichaient une mine pleine de désespoir. Il faut dire que la rue princesse qui constitue la preuve par neuf en matière d`évaluation de la densité des nuits de show est restée clairsemée. A l`exception de quelques grands espaces très célèbres qui ont drainé du monde, il y a eu beaucoup de chaises vides dans les maquis. Automobilistes et piétons ont circulé sans trop de peine le jeudi 24 décembre 2009 à Yopougon. En un mot, les "shofeurs" ont brillé par leur absence. Sans doute que les vendeuses de poulets et poissons à la braise ont-elles eu le flair puisqu`elles se comptaient sur le bout des doigts devant les maquis. On se demande où sont passés les boucantiers. A cette interrogation, voici quelques réactions.
B. G, gérant de l`espace le "Bon moment" Yopougon Niangon Coprim : “certains Ivoiriens ont compris qu`il faut se réserver à cause de la crise qui perdure. Le temps de l`agréable avant le nécessaire a perdu son sens. Espérons que le 31 décembre ne connaisse moins de ferveur que la Noël" a dit le barman. A Ficgayo, Célestine. G également tenancière d`un bistrot, renchérit " Il faut maintenant la tenue des élections pour que la vie reprenne en Côte d`Ivoire et surtout ici à Abidjan. Nous investissons à perte depuis quelques années. Aujourd`hui, l`Ivoirien grand "bluffeur" que l`on connaît, négocie désormais le prix du poulet ou du poisson au four comme si on était en plein Adjamé. Et tenez-vous bien, des fois en présence de son invitée, rires… " Tous ces faits sont la preuve que l`ombre de la crise politico militaire continue de planer sur le quotidien des Ivoiriens et les grands évènements de réjouissance et de convivialité continuent de subir. Et pourtant, l`ivoirien, après la paix, sa seconde religion, s`est imposé l`ambiance à outrance comme sa culture. Que de regrets avec ces neuf ans de crise qui n`a que trop duré. Tous n`attendons maintenant que des élections ouvertes et crédibles pour espérer renouer avec la belle vie d`hier. Bonne fête de fin d`année à toutes et à tous.
Dieusmonde Tadé
dieusmonde@yahoo.fr
Surtout pour un friand de la nuit. Même le "forum du sexe" de Bel-air n`a pas connu son affluence habituelle. Les filles de joie affichaient une mine pleine de désespoir. Il faut dire que la rue princesse qui constitue la preuve par neuf en matière d`évaluation de la densité des nuits de show est restée clairsemée. A l`exception de quelques grands espaces très célèbres qui ont drainé du monde, il y a eu beaucoup de chaises vides dans les maquis. Automobilistes et piétons ont circulé sans trop de peine le jeudi 24 décembre 2009 à Yopougon. En un mot, les "shofeurs" ont brillé par leur absence. Sans doute que les vendeuses de poulets et poissons à la braise ont-elles eu le flair puisqu`elles se comptaient sur le bout des doigts devant les maquis. On se demande où sont passés les boucantiers. A cette interrogation, voici quelques réactions.
B. G, gérant de l`espace le "Bon moment" Yopougon Niangon Coprim : “certains Ivoiriens ont compris qu`il faut se réserver à cause de la crise qui perdure. Le temps de l`agréable avant le nécessaire a perdu son sens. Espérons que le 31 décembre ne connaisse moins de ferveur que la Noël" a dit le barman. A Ficgayo, Célestine. G également tenancière d`un bistrot, renchérit " Il faut maintenant la tenue des élections pour que la vie reprenne en Côte d`Ivoire et surtout ici à Abidjan. Nous investissons à perte depuis quelques années. Aujourd`hui, l`Ivoirien grand "bluffeur" que l`on connaît, négocie désormais le prix du poulet ou du poisson au four comme si on était en plein Adjamé. Et tenez-vous bien, des fois en présence de son invitée, rires… " Tous ces faits sont la preuve que l`ombre de la crise politico militaire continue de planer sur le quotidien des Ivoiriens et les grands évènements de réjouissance et de convivialité continuent de subir. Et pourtant, l`ivoirien, après la paix, sa seconde religion, s`est imposé l`ambiance à outrance comme sa culture. Que de regrets avec ces neuf ans de crise qui n`a que trop duré. Tous n`attendons maintenant que des élections ouvertes et crédibles pour espérer renouer avec la belle vie d`hier. Bonne fête de fin d`année à toutes et à tous.
Dieusmonde Tadé
dieusmonde@yahoo.fr