Les populations abidjanaises ont célébré hier, le réveillon de la Noël. Outre le volet religieux, le côté festif a permis aux noctambules de migrer vers les points chauds de la capitale économiques.
A 22h 15, les grandes artères de la ville d’Abidjan, sont moins fréquentées lorsque notre équipe de reportage commence sa ronde. Les voitures qui pullulaient quelques heures plus tôt les voies, se font rares. A l’espace ‘’Mille maquis’’ de Marcory, temple du show d’Abidjan-Sud, il y a peu de monde. Les gérants restent toutefois optimistes quant à l’arrivée massive des fêtards. « Depuis ce matin, tous les salons centraux sont réservés. Certains clients attendent qu’il y ait du monde avant de venir. D’autres sont à l’église », nous confie Alain Gadji, l’un des managers de ‘’Marcory gasoil (Mg)’’. Sur les tables disposées au milieu de fauteuils rembourrés, se trouvent de grandes cuvettes métalliques. Celles-ci contiennent des bouteilles de vin mousseux, de champagnes et de bière recouvertes de glace. Selon Brou Serge, gestionnaire du maquis ‘’ Abidjan est doux’’, « les clients ne sortent pas tôt le 24 décembre ». Dehors, les étals destinés aux vendeuses de nourriture semblent plus courtisés. Pour dame Amani, les affaires ne sont pas encore très bonnes. Elle attend plus de clients. Déjà, ses poulets braisés et autres ‘’Kédjénou’’, semblent répondre aux attentes des consommateurs présents. Ceux-ci avalent goulument les plats qui leurs sont servis.
Les ados dans les maquis…
Ce soir, c’est d’abord la prière qui semble préoccuper les fêtards. Généralement, les populations ne se lancent à l’assaut des lieux de « show » qu’après la messe de la nativité. A ‘’La cour des grands’’, le constat se confirme. Les occupants ne sont pas des ‘’grands’’. Ce sont en majorité des adolescents. Fiers de se sentir capables d’agir comme leurs ainés. « Je n’aime pas les maquis car il y a trop d’enfants en ces lieux. Ils sont très excités », se plaint Ramsès, étudiant. Les jeunes dansent et reprennent en chœur, les musiques sélectionnées par le Disc-joker. « Je suis là pour faire le show. Et, on est dedans jusqu’au petit matin », promet Jean Jacques, venu faire la fête avec ses amis. Très vite, nous prenons congé de la commune de Marcory. Cap sur Yopougon.
Sur le boulevard Valéry Giscard d’Estain, notre chemin, les vitrines sont parées de guirlandes lumineuses. A Yop, les principales voies ressemblent à celles déjà parcourues ailleurs. Elles sont presque vides. Et, nous voilà après quelques détours, à la Rue princesse. Parée de ses atours de jours de fête, la Rue, n’a pas failli au rendez-vous. Outre les jeux de lumière, la musique est au rendez-vous. Le carrefour du maquis Le Jackpot crée l’émeute. Des policiers réglementent la circulation. L’intérieur du maquis est bourré. De nombreux jeunes se trémoussent autours des tables garnis de boissons. « Nous sommes entre amis. Le 24 décembre est un jour important pour nous. Nous nous cotisons chaque année pour venir nous amuser », explique Ib. La clientèle, ici, est également jeune. La musique se mêle au son qui provient du maquis voisin, ’’Le ramer-ramer’’. Là aussi, c’est le même décor. La jeunesse des « payeurs » d’un soir se remarque à première vue. Le ‘’Vip Abidjan’’, maquis en face, ne laisse pas transparaître une image différente. Au maquis ‘’225 la Samaritaine’’ d’Abobo, les jeunes « showfeurs », ne se sont pas fait conter le réveillon. Très heureux, le gérant des lieux Hiblo Fashion, explique : « Nous étions sceptiques en début de soirée. Mais, constatez de vous-même ce qui se passe ici », se réjouit-il.
…Les grands « au frais », dans les bars
C’est au ‘’Magnum’’, bar climatisé situé au bout de la rue que nous rencontrons les premiers clients un peu plus âgés. Il est archi comble. Ici, les visiteurs semblent moins excités. Débout, face à un grand miroir, plusieurs jeunes filles exécutent des pas de danse. « Je viens ici fréquemment. Aujourd’hui, il y a plus de monde. J’aime bien l’ambiance et on s’occupe bien de moi », reconnaît J.B, un habitué des lieux. A quelques pas de là, le ‘’Queens discothèque’’, refuse lui aussi du monde. Selon Abou, gérant du lieu, il y a plus de personnes que l’année dernière. Mais, T.A pense qu’« Il y a plus de spectateurs que de clients ». En effet, plusieurs visiteurs de la rue, viennent pour assister aux défoulements des occupants des maquis à ciel ouverts. « C’est ce qui crée les embouteillages », justifie-t-il. Il est une heure 47 du matin. Dans la pénombre de la nuit, l’ambiance de la rue disparaît peu à peu. Direction, Cocody.
… Les caves pour méditer
Le boulevard Latrille brille par son calme habituel. A quelques endroits, les inconditionnels des caves sont réunis devant ces bistrots à la mode. Ici, tout est calme. Même les quelques domiciles qui diffusent de la musique le font de façon modérée. A « l’allocodrome », la fête est morose. Les visiteurs sont accueillis par une musique peu limpide. Les vendeuses d’ « alloco », rivalisent dans la chasse aux clients. « Ça ne marche pas trop. Nous sommes là. Peut-être que ça va aller », répond dame Prisca, désespérée. Son optimisme semble un leurre. Les clients préfèrent manger hors de l’enceinte. En face de l’allocodrome, se trouvent deux caves. Celles-ci rassemblent la plupart des noctambules de la zone. A côté, des vendeurs de viande braisée. « Je viens ici, pour fuir le bruit. C’est plus reposant. La fête n’est pas forcement la musique. M’assoir ici, me permet de continuer ma méditation. Après l’homélie du prête, j’essais de comprendre les contours de ses conseils », explique Ramsès.
Sanou Amadou (Stagiaire)
A 22h 15, les grandes artères de la ville d’Abidjan, sont moins fréquentées lorsque notre équipe de reportage commence sa ronde. Les voitures qui pullulaient quelques heures plus tôt les voies, se font rares. A l’espace ‘’Mille maquis’’ de Marcory, temple du show d’Abidjan-Sud, il y a peu de monde. Les gérants restent toutefois optimistes quant à l’arrivée massive des fêtards. « Depuis ce matin, tous les salons centraux sont réservés. Certains clients attendent qu’il y ait du monde avant de venir. D’autres sont à l’église », nous confie Alain Gadji, l’un des managers de ‘’Marcory gasoil (Mg)’’. Sur les tables disposées au milieu de fauteuils rembourrés, se trouvent de grandes cuvettes métalliques. Celles-ci contiennent des bouteilles de vin mousseux, de champagnes et de bière recouvertes de glace. Selon Brou Serge, gestionnaire du maquis ‘’ Abidjan est doux’’, « les clients ne sortent pas tôt le 24 décembre ». Dehors, les étals destinés aux vendeuses de nourriture semblent plus courtisés. Pour dame Amani, les affaires ne sont pas encore très bonnes. Elle attend plus de clients. Déjà, ses poulets braisés et autres ‘’Kédjénou’’, semblent répondre aux attentes des consommateurs présents. Ceux-ci avalent goulument les plats qui leurs sont servis.
Les ados dans les maquis…
Ce soir, c’est d’abord la prière qui semble préoccuper les fêtards. Généralement, les populations ne se lancent à l’assaut des lieux de « show » qu’après la messe de la nativité. A ‘’La cour des grands’’, le constat se confirme. Les occupants ne sont pas des ‘’grands’’. Ce sont en majorité des adolescents. Fiers de se sentir capables d’agir comme leurs ainés. « Je n’aime pas les maquis car il y a trop d’enfants en ces lieux. Ils sont très excités », se plaint Ramsès, étudiant. Les jeunes dansent et reprennent en chœur, les musiques sélectionnées par le Disc-joker. « Je suis là pour faire le show. Et, on est dedans jusqu’au petit matin », promet Jean Jacques, venu faire la fête avec ses amis. Très vite, nous prenons congé de la commune de Marcory. Cap sur Yopougon.
Sur le boulevard Valéry Giscard d’Estain, notre chemin, les vitrines sont parées de guirlandes lumineuses. A Yop, les principales voies ressemblent à celles déjà parcourues ailleurs. Elles sont presque vides. Et, nous voilà après quelques détours, à la Rue princesse. Parée de ses atours de jours de fête, la Rue, n’a pas failli au rendez-vous. Outre les jeux de lumière, la musique est au rendez-vous. Le carrefour du maquis Le Jackpot crée l’émeute. Des policiers réglementent la circulation. L’intérieur du maquis est bourré. De nombreux jeunes se trémoussent autours des tables garnis de boissons. « Nous sommes entre amis. Le 24 décembre est un jour important pour nous. Nous nous cotisons chaque année pour venir nous amuser », explique Ib. La clientèle, ici, est également jeune. La musique se mêle au son qui provient du maquis voisin, ’’Le ramer-ramer’’. Là aussi, c’est le même décor. La jeunesse des « payeurs » d’un soir se remarque à première vue. Le ‘’Vip Abidjan’’, maquis en face, ne laisse pas transparaître une image différente. Au maquis ‘’225 la Samaritaine’’ d’Abobo, les jeunes « showfeurs », ne se sont pas fait conter le réveillon. Très heureux, le gérant des lieux Hiblo Fashion, explique : « Nous étions sceptiques en début de soirée. Mais, constatez de vous-même ce qui se passe ici », se réjouit-il.
…Les grands « au frais », dans les bars
C’est au ‘’Magnum’’, bar climatisé situé au bout de la rue que nous rencontrons les premiers clients un peu plus âgés. Il est archi comble. Ici, les visiteurs semblent moins excités. Débout, face à un grand miroir, plusieurs jeunes filles exécutent des pas de danse. « Je viens ici fréquemment. Aujourd’hui, il y a plus de monde. J’aime bien l’ambiance et on s’occupe bien de moi », reconnaît J.B, un habitué des lieux. A quelques pas de là, le ‘’Queens discothèque’’, refuse lui aussi du monde. Selon Abou, gérant du lieu, il y a plus de personnes que l’année dernière. Mais, T.A pense qu’« Il y a plus de spectateurs que de clients ». En effet, plusieurs visiteurs de la rue, viennent pour assister aux défoulements des occupants des maquis à ciel ouverts. « C’est ce qui crée les embouteillages », justifie-t-il. Il est une heure 47 du matin. Dans la pénombre de la nuit, l’ambiance de la rue disparaît peu à peu. Direction, Cocody.
… Les caves pour méditer
Le boulevard Latrille brille par son calme habituel. A quelques endroits, les inconditionnels des caves sont réunis devant ces bistrots à la mode. Ici, tout est calme. Même les quelques domiciles qui diffusent de la musique le font de façon modérée. A « l’allocodrome », la fête est morose. Les visiteurs sont accueillis par une musique peu limpide. Les vendeuses d’ « alloco », rivalisent dans la chasse aux clients. « Ça ne marche pas trop. Nous sommes là. Peut-être que ça va aller », répond dame Prisca, désespérée. Son optimisme semble un leurre. Les clients préfèrent manger hors de l’enceinte. En face de l’allocodrome, se trouvent deux caves. Celles-ci rassemblent la plupart des noctambules de la zone. A côté, des vendeurs de viande braisée. « Je viens ici, pour fuir le bruit. C’est plus reposant. La fête n’est pas forcement la musique. M’assoir ici, me permet de continuer ma méditation. Après l’homélie du prête, j’essais de comprendre les contours de ses conseils », explique Ramsès.
Sanou Amadou (Stagiaire)