Election présidentielle 2010 : Noutoua Youdé justifie son choix pour Gbagbo

La série d’échanges entre les personnalités politiques ivoiriennes et la presse initiée par la Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du président Gbagbo se poursuit. Après le professeur Ouraga Obou, c’était au tour du président du conseil général de Danané, l’honorable Noutoua Youdé, de commenter l’actualité nationale. Il s’est livré à cet exercice le jeudi 24 décembre, à Cocody II- Plateaux Aghien, dans un restaurant. L’exposé liminaire du député Noutoua Youdé a pris le relais pour faire un exposé liminaire qui s’est articulé autour du contentieux électoral et sur les raisons qui l’ont poussé à choisir Laurent Gbagbo, candidat à l’élection présidentielle de mars prochain. Sur le second volet, le président du conseil général a révélé qu’il n’a jamais été opposé farouchement au président Gbagbo comme l’affirme une certaine opinion nationale. Il a affirmé que le contexte de crise profonde qui a justifié les accords de Linas Marcoussis a guidé dans les premiers moments sa conduite politique à l’Assemblée Nationale. “Votons les lois issues de Marcoussis pour que nous sortions de cette crise”, avoir souvent conseillé, dit-il. Mais pour le reste, il a rappelé que c’est le groupe parlementaire dont il était le président qui a aidé les députés FPI à faire passer leurs lois. “Toutes les grandes lois de la doctrine Gbagbo ont été votées grâce à notre groupe parlementaire”, a-t-il lancé. Il a fait observer que son choix pour le candidat Gbagbo ne devrait pas surprendre et ne devrait pas être interprété comme une trahison à l’égard de ses compagnons d’hier. Le choix, a-t-il dit, est guidé par des raisons objectives. L’honorable Noutoua Youdé dit avoir été séduit et convaincu par l’esprit d’équité et de justice de Gbagbo, par politique de transparence dans la désignation des responsables des régies et par ses efforts de développement dans cette période de crise. “Quand il est parvenu au pouvoir, il n’a pas transformé Gagnoa qui est pourtant un chef -lieu de région. (…) Il a poursuivi l’œuvre d’Houphouët Boigny”, a-t-il constaté. Il a également cité, à titre d’exemple, la politique d’électrification rurale du président Gbagbo. Il s’est félicité qu’en 10 ans de pouvoir, dont 8 de crise, le Chef de l’Etat a it électrifié 1016 villages de la Côte d’Ivoire. Il a, en outre, salué la promesse ferme du candidat Gbagbo de poursuivre les grands chantiers de l’amélioration du système éducatif et de santé. Au-delà de tous ces aspects il a dit que l’enjeu de l’élection présidentielle à venir a trait à la souveraineté ivoirienne. Il a laissé entendre que les autres candidats, les principaux adversaires de Gbagbo, sont soit des candidats du passé qui espèrent avoir à nouveau leurs privilèges du passé au détriment des Ivoiriens ; ou soit des candidats démagogiques, prêts à vendre la Côte d’Ivoire pour leurs intérêts propres. Le président du conseil général de Danané s’est prononcé sur la situation de l’UDPCI dirigée par Mabri Touakeusse. Il a fait le triste constat du départ de tous les membres fondateurs. Il a dit que Mabri est devenu Président de l’UDPCI pour garantir uniquement son poste de ministre au sein du gouvernement. “Mabri a fait main basse sur l’UDPCI ”, a-t-il déploré.

Serge Armand Didi