Lancé dans une recherche effrénée de fonds pour financer sa campagne pour l’élection présidentielle et les législatives, Mabri Toikeusse a instauré depuis le 17 décembre 2009, une curieuse taxe dans le secteur du transport dont le fruit lui sera directement versé. Un véritable délit d’avantages illégitimes puni par la loi anti-Bedié du 21 juillet 1977. Albert Mabri Touakeuse, ministre des Transports, par ailleurs, candidat de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) à l’élection présidentielle, a pris, le 25 juin 2009, un arrêté ministériel N°297/ MT/ CAB pour rendre obligatoire l’utilisation dans tous les véhicules terrestres, des équipements de sécurité. Il s’agit des extincteurs, des triangles de pré-signalisation, des gilets réfléchissants de sécurité et des boîtes à pharmacie. Rien n’aurait choqué dans la démarche du ministre des transports s’il s’était arrêté à cette louable initiative visant à améliorer la sécurité sur nos routes.
Mais il a eu l’ingénieuse idée de soumettre ces équipements aux normes internationales avérées, distribuées par des sociétés agréées et dont sont déjà équipés bon nombre de nos véhicules automobiles, à une nouvelle homologation. Celle-ci, officiellement confiée à l’Office de sécurité routière (OSER). A ce stade encore, l’on peut comprendre le souci du ministre des transports de bien faire, lorsque même cette double homologation apparaîtrait sans intérêt. Mais là où le bât blesse, et cela doublement, c’est que l’homologation de ces équipements (par exemple, triangle PM, extincteur MAG GM 1kg, gilet de sécurité vert-orange) dont le prix d’achat global dans le commerce est de 11000 F CFA, est faite contre paiement d’une taxe variant de 17000 à 23000 F CFA, fixée unilatéralement par le ministre des transports (sans y associer son collègue de l’Economie et des finances) et perçue non pas par l’OSER mais ,contre toute attente, par une société privée à laquelle Mabri Toikeuse a, sans y être dûment autorisé, concédé au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire, l’activité de contrôle et d’homologation des équipements et accessoires de sécurité. Cette structure dénommée Société de Développement et Technologies (D&T), au capital de 10 millions de francs CFA, sise 15, rue des pêcheurs en Zone III à Abidjan, est dirigée par l’un de ses amis et partenaire d’affaires, Jean Marie HOGGART. C’est évidemment cette entreprise qui percevra pour le compte du candidat, Mabri Toikeuse, les montants des frais acquittés pour cette opération de contrôle et d’homologation. Si l’on sait qu’environ 500 mille véhicules terrestres sont immatriculés en Côte d’Ivoire, et que chacun d’eux devra en moyenne payer la somme de 20.000 F CFA, c’est donc plus de 10 milliards de fcfa que Mabri et ses associés ainsi que ses amis de l’UDPCI attendent de récolter à l’issue de cette opération. De quoi donc financer l’UDPCI tant pour la présidentielle que pour les législatives. Dans le milieu du transport en Côte d’Ivoire, cette curieuse taxe instaurée par Mabri Toikeusse suscite déjà une vague de désapprobation. Il nous revient également que la Société SICTA, chargée du contrôle technique des véhicules, s’opposerait à cette opération voulue par le ministre des transports. Au motif que son cahier des charges ne l’incline pas à accompagner une homologation d’équipements et d’accessoires de sécurité qui sont déjà aux normes internationales.
Didier Depry didier
depri@yahoo.fr
Mais il a eu l’ingénieuse idée de soumettre ces équipements aux normes internationales avérées, distribuées par des sociétés agréées et dont sont déjà équipés bon nombre de nos véhicules automobiles, à une nouvelle homologation. Celle-ci, officiellement confiée à l’Office de sécurité routière (OSER). A ce stade encore, l’on peut comprendre le souci du ministre des transports de bien faire, lorsque même cette double homologation apparaîtrait sans intérêt. Mais là où le bât blesse, et cela doublement, c’est que l’homologation de ces équipements (par exemple, triangle PM, extincteur MAG GM 1kg, gilet de sécurité vert-orange) dont le prix d’achat global dans le commerce est de 11000 F CFA, est faite contre paiement d’une taxe variant de 17000 à 23000 F CFA, fixée unilatéralement par le ministre des transports (sans y associer son collègue de l’Economie et des finances) et perçue non pas par l’OSER mais ,contre toute attente, par une société privée à laquelle Mabri Toikeuse a, sans y être dûment autorisé, concédé au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire, l’activité de contrôle et d’homologation des équipements et accessoires de sécurité. Cette structure dénommée Société de Développement et Technologies (D&T), au capital de 10 millions de francs CFA, sise 15, rue des pêcheurs en Zone III à Abidjan, est dirigée par l’un de ses amis et partenaire d’affaires, Jean Marie HOGGART. C’est évidemment cette entreprise qui percevra pour le compte du candidat, Mabri Toikeuse, les montants des frais acquittés pour cette opération de contrôle et d’homologation. Si l’on sait qu’environ 500 mille véhicules terrestres sont immatriculés en Côte d’Ivoire, et que chacun d’eux devra en moyenne payer la somme de 20.000 F CFA, c’est donc plus de 10 milliards de fcfa que Mabri et ses associés ainsi que ses amis de l’UDPCI attendent de récolter à l’issue de cette opération. De quoi donc financer l’UDPCI tant pour la présidentielle que pour les législatives. Dans le milieu du transport en Côte d’Ivoire, cette curieuse taxe instaurée par Mabri Toikeusse suscite déjà une vague de désapprobation. Il nous revient également que la Société SICTA, chargée du contrôle technique des véhicules, s’opposerait à cette opération voulue par le ministre des transports. Au motif que son cahier des charges ne l’incline pas à accompagner une homologation d’équipements et d’accessoires de sécurité qui sont déjà aux normes internationales.
Didier Depry didier
depri@yahoo.fr