Enseignant bio-éthicien à l’université de Bouaké et directeur de publication de la revue scientifique Repères « International », le Pr. Lazare Poamé a donné son approche de la reconstruction post-conflit de la Côte d’ivoire, lors d’une table ronde qui s’est déroulée le mercredi 23 décembre dernier au centre culturel allemand (Goethe Institut) d’Abidjan Cocody.
D’entrée de jeu, l’universitaire a proposé une démarche de reconstruction qui se met essentiellement sous la bannière de l’éthique. Dans cette perspective, il faut, selon lui, éviter les extrêmes, c`est-à-dire rester rivé sur le passé ou faire table rase du passé sous prétexte de bâtir un ordre nouveau. Cela apparaît comme étant une négation même de l’éthique, vu que la raison humaine voudrait qu’on réconcilie ce qui apparaît comme étant des extrêmes, en vue de faire un saut qualitatif dans l’avenir.
L’éthicien a, ensuite, rappelé, qu’au lieu de multiplier les expressions politiques qui, en fait, ne rendent pas vraiment compte d’expressions politiques, mais plutôt de « colorations politiques », il serait peut-être plus intéressant de ramener ces partis politiques à trois : un qui marchera vers la gauche, l’autre vers la droite, et le troisième, au centre.
La question de la laïcité, est l’autre point soulevé par Lazare Poamé. Pour lui, il faut que l’Etat respecte les administrateurs des choses religieuses, et qu’un impôt spirituel, prélevé sur la base des volontés individuelles, permette de donner à ces gestionnaires spirituels les moyens de « pacifier les esprits ».
L’approche du Pr. Poamé consiste, en outre, à reconstruire le « Travail producteur », auquel il lie le concept de patrie, en lui donnant sens et vigueur. En effet, explique-t-il, « il ne faut pas chercher à mourir pour la patrie, mais plutôt chercher à nourrir la patrie ».
Enfin, rebâtir la Constitution. Cette fois-ci, Lazare Poamé propose un retour vers la Constitution, mais suit une logique autre. Une logique qui prend sa source dans ce qu’il appelle le « patriotisme constitutionnel », qui est autrement que de faire du copier-coller des textes du colonisateur avec des enjeux politiques qui sont porteurs des gênes mêmes de destruction.
A la suite du Pr. Poamé, sept autres universitaires ont tour à tour donné leur approche de la reconstruction post-conflit en Côte d’ivoire. Tooutes ces réflexions sont d’ailleurs consignées dans la revue Repères “International”, une publication scientifique créée et animée par les chercheurs de l’université de Bouaké, en collaboration avec leurs confrères des autres universités de Côte d’Iavoire et de la sous-région.
Ghislaine ATTA
ghislaine.atta@fratmat.info
D’entrée de jeu, l’universitaire a proposé une démarche de reconstruction qui se met essentiellement sous la bannière de l’éthique. Dans cette perspective, il faut, selon lui, éviter les extrêmes, c`est-à-dire rester rivé sur le passé ou faire table rase du passé sous prétexte de bâtir un ordre nouveau. Cela apparaît comme étant une négation même de l’éthique, vu que la raison humaine voudrait qu’on réconcilie ce qui apparaît comme étant des extrêmes, en vue de faire un saut qualitatif dans l’avenir.
L’éthicien a, ensuite, rappelé, qu’au lieu de multiplier les expressions politiques qui, en fait, ne rendent pas vraiment compte d’expressions politiques, mais plutôt de « colorations politiques », il serait peut-être plus intéressant de ramener ces partis politiques à trois : un qui marchera vers la gauche, l’autre vers la droite, et le troisième, au centre.
La question de la laïcité, est l’autre point soulevé par Lazare Poamé. Pour lui, il faut que l’Etat respecte les administrateurs des choses religieuses, et qu’un impôt spirituel, prélevé sur la base des volontés individuelles, permette de donner à ces gestionnaires spirituels les moyens de « pacifier les esprits ».
L’approche du Pr. Poamé consiste, en outre, à reconstruire le « Travail producteur », auquel il lie le concept de patrie, en lui donnant sens et vigueur. En effet, explique-t-il, « il ne faut pas chercher à mourir pour la patrie, mais plutôt chercher à nourrir la patrie ».
Enfin, rebâtir la Constitution. Cette fois-ci, Lazare Poamé propose un retour vers la Constitution, mais suit une logique autre. Une logique qui prend sa source dans ce qu’il appelle le « patriotisme constitutionnel », qui est autrement que de faire du copier-coller des textes du colonisateur avec des enjeux politiques qui sont porteurs des gênes mêmes de destruction.
A la suite du Pr. Poamé, sept autres universitaires ont tour à tour donné leur approche de la reconstruction post-conflit en Côte d’ivoire. Tooutes ces réflexions sont d’ailleurs consignées dans la revue Repères “International”, une publication scientifique créée et animée par les chercheurs de l’université de Bouaké, en collaboration avec leurs confrères des autres universités de Côte d’Iavoire et de la sous-région.
Ghislaine ATTA
ghislaine.atta@fratmat.info