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Art et Culture Publié le samedi 26 décembre 2009 | Fraternité Matin

Education : Des universitaires proposent une langue nationale commune

Penser la reconstruction post-crise» est un ouvrage collectif paru dans «Repères International», la revue scientifique de l’Université de Bouaké. Cette compilation de huit textes est un ensemble de réflexions éparses, qui se présentent comme la contribution des enseignants de l’Université de Bouaké (délocalisée à Abidjan), au processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Mercredi, au cours d’une table ronde organisée à l’Institut Goethe (Centre culturel allemand), à Cocody, les auteurs ont échangé avec la presse sur leurs propositions pour une reconstruction post-crise heureuse. Trois thématiques sous-tendent cet ouvrage collectif : l’éthique de la reconstruction post-crise, les défis de cette reconstruction, et les moyens pour y arriver.

Le Professeur Lazare Poamé indique quelques pistes de réflexions pour rebâtir la Côte d’Ivoire.

Selon le président de l’Université de Bouaké (récemment élu), et coordonnateur de l’ouvrage, la reconstruction post-crise devra s’adosser à la reconstruction de l’autorité de l’Etat, une recomposition du paysage politique ivoirien (trois partis politiques : la Gauche, la Droite et le Centre), le travail, la réaffirmation de la laïcité de l’Etat, etc. Il propose deux chartes, une pour l’environnement et le cadre de vie, et l’autre pour l’école. Car dira-t-il, «il faut déminer l’école ivoirienne». Les Pr. Christophe Yahot, Henri Bah, Anzoumana Ouattara, Léa Marie Laurence N’Goran-Poamé, et les Dr. Alfred Babo et Edmond Yao Kouassi, identifient les défis de la reconstruction post-crise, qui sont nombreux et multiformes. Ils tiennent, entre autres, à l’environnement politique, la nouvelle armée, la restauration de la confiance entre citoyens et institutions, la vie en société, les élections, etc. Par exemple, le Pr. N’Goran-Poamé voit dans le plurilinguisme (plus de 60 langues ou ethnies en Côte d’Ivoire), une des explications de la crise ivoirienne. Aussi, propose-t-elle, en plus du français, une langue commune typiquement ivoirienne pour renforcer l’identité nationale en vue d’éviter d’autres conflits. Quant au Pr. Anzoumana Ouattara, il suggère d’investir davantage dans les sapeurs-pompiers militaires et redonner toute sa place au génie militaire après la crise.

Il est bon de rappeler que la revue scientifique de l’Université de Bouaké, «Repères International», est à son deuxième numéro. La première publication, «Penser la crise ivoirienne», parue en 2008, offre une lecture du conflit armé en Côte d’Ivoire par des universitaires ivoiriens, à l’intention de leurs collègues des autres pays, notamment de l’Occident.

Anassé Anassé
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