A une semaine de Noël, des anges particulièrement généreux ont visité les hommes du Prince. Rien de moins que cela ne peut expliquer la magnanimité dont ont fait preuve en effet le vendredi dix huit décembre 2009 Assoa Adou et ses camarades dans la bourgade d’Appouesso. Tenez ! Ce jour- là, des ressortissants de la Cedeao, des Burkinabè en majorité, sont subitement pris de remords et se dénoncent à la délégation du directeur local de campagne de Laurent Gbagbo. En grand seigneur, devant des fraudeurs qui attendent d’être quasiment mis à mort pour leur forfait, Assoa Adou offre sa clémence. Les auteurs de la faute lourde d’inscription frauduleuse sur la liste électorale ne seront pas poursuivis. Tout juste par un procès verbal, le responsable de l’élection de Gbagbo à Abengourou demandera à la commission électorale indépendante locale de radier ces fraudeurs de la nationalité ivoirienne sur les listes. Et l’affaire sera close. D’ailleurs pour bien montrer sa générosité, Assoa Adou a loué le courage de ces Burkinabè trompés par des gens « qui ont dit que nous pouvons prendre part au vote en Côte d’ivoire et que nous aurons par la même occasion nos cartes d’identité nationale. Or c’est faux ! Nous n’allons pas servir de bétail électoral ». Deux observations. Dans une localité bien proche du Ghana, il n’y a que des Burkinabè, Maliens et autres Guinéens à être dans le lot des « repentis » d’Assoa Adou. Deuxième chose, le Fpi et ses cadres qui n’hésitent pas à brandir devant les caméras des personnes qu’ils font arrêter sur simple dénonciation de leurs militants se privent d’une aubaine comme celle qui aurait existé à Appouesso en jouant les âmes généreuses ! Cette affaire est cousue de fil blanc. Et tend simplement à distraire, à défaut de discréditer la liste électorale.
D. Al Seni
D. Al Seni