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Politique Publié le lundi 28 décembre 2009 | L’expression

Prolongation du contentieux électoral/ Amadou Gon se fâche: "Il faut s`organiser pour mettre fin à l`imposture"

Le directeur national de campagne du candidat de la rue Lepic, Amadou Gon Coulibaly, a exprimé samedi, au siège du Rdr son ras-le bol face aux manoeuvres du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, pour repousser encore la date de l’élection présidentielle en Côte d`Ivoire.

«Gbagbo ne peut gagner ni tricher à l`élection présidentielle. Il est déjà battu. La seule chose qu`il peut faire c`est de reporter les élections à chaque fois. Mais cette fois, il ne réussira pas grâce à notre volonté, à notre détermination. En mars, qu`il le veuille ou non, les élections auront lieu et la Côte d`Ivoire aura un nouveau président », a-t-il dit. Amadou Gon a remonté les bretelles au chef de l`Etat Laurent Gbagbo samedi à la rue Lepic. Devant les directeurs régionaux, départementaux de campagne d`ADO et le directeur central de campagne chargé des questions électorales, Mamadou Sanogo, réunis pour faire le point du contentieux électoral, le patron de l`équipe de campagne du candidat du Rdr a donné de la voix pour condamner ce qu`il a qualifié d`immixtion constante et permanente du chef de l`Etat dans le processus électoral. Le « lion » comme on le surnomme à la rue Lepic, s’est même montré quelquefois menaçant. «On ne pourra pas admettre et accepter que le chef de l`Etat s`immisce de manière constante et permanente dans le processus électoral. Parce qu`il sait qu`il ne peut pas gagner une élection présidentielle en Côte d`Ivoire face aux candidats qu`il a, il s`immisce dans le processus pour pouvoir retarder les choses. On ne peut pas continuer cela. Il n’y a aucune disposition légale et réglementaire ni d`accord qui permette à Laurent Gbagbo de convoquer la Cei et d’aller travailler avec elle... On nous apprend que hier, (vendredi, Ndlr) il a reçu la Cei et les structures techniques pour demander que l`on puisse reporter la date de la fin du contentieux électorale. Il n`en a pas le droit. Il ne peut pas aller discuter avec les présidents Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, le Premier ministre Guillaume Soro et le facilitateur, Blaise Compaoré pour venir mener de façon dilatoire le processus électoral. Il faut que cela s`arrête. Il faut que tous les forces vives de la nation commencent à réfléchir et à s`organiser pour faire en sorte de mettre fin à cette imposture », a-t-il fulminé. Amadou Gon ne comprend pas en effet que le chef de l`Etat et son entourage, qui étaient prêts à aller aux élections avec les 5 millions d`Ivoiriens inscrits sur la liste électorale dite fiable en laissant de coté les plus d’1 million de personnes sur la liste litigieuse, qualifiées d`étrangers, se rebiffent et s`obstinent à dire que personne ne doit rester au bord de la route. «Malgré les sondages bidons, malgré ce qui se dit au Plateau et dans les autres quartiers, Laurent Gbagbo n`est pas sûr d`être au 2è tour. Son entourage le sait aussi. C`est ce qui explique leur frilosité. Mais on ne peut pas continuer d`accepter indéfiniment de la part de Laurent Gbagbo et son clan qu`ils tiennent la Côte d`Ivoire en otage comme c`est le cas actuellement. On ne peut pas accuser les autres de tricheurs alors que c`est vous-mêmes les tricheurs. Aujourd`hui, tout le monde sait qui est le tricheur. Les opérations "inondation" et compagnies n`ont pas marché comme ils le voulaient. Donc ils veulent tout faire pour faire valider des fichiers frauduleux. Ils veulent tricher. Cela ne peut pas marcher. Il faut qu`ils arrêtent de prendre les Ivoiriens pour des idiots parce que nous ne sommes pas des idiots. Des gens qui passent leur temps à mentir. Nous devons dire aux Ivoiriens ça suffit », a-t-il attaqué. Avant de dire aux directeurs régionaux, départementaux de campagne que des enjeux importants les attendent. « Nous vous demandons d’accompagner partout où vous serez les initiatives au niveau politique que nous serons amenés à prendre. Parce que ceux qui n’en peuvent plus constituent la majorité des Ivoiriens. Lorsque nous vous dirons à tel moment il faut faire ça et ça, il faut que vous compreniez le sens de l’action », a-t-il recommandé. Selon le Dnc D’ADO, tout a une limite. Il a interpellé la Cei en ces termes : « nous disons à la Cei qu’il n’y aucune règle qui l’oblige à se soumettre à Gbagbo. Il faut que la Cei commence à dire à Gbagbo qu’elle n’a pas d’instructions à prendre de lui. Cela y va de la transparence attendue de tous les Ivoiriens du scrutin présidentiel », a-t-il estimé.

Lacina O.
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