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Politique Publié le lundi 28 décembre 2009 | Le Patriote

Amadou Gon Coulibaly (DNC d’ADO) au FPI - “C’est le FPI qui est le vrai tricheur ”

Le Directeur national de campagne du candidat Alassane Dramane Ouattara a échangé, le samedi 25 décembre dernier, avec les différents responsables de la direction centrale de campagne chargée des questions électorales. A l’occasion, le ministre Amadou Gon Coulibaly a profité pour mettre en garde Laurent Gbagbo et le FPI, avant d’interpeller la Commission électorale indépendante (CEI).
A chaque étape du processus nous devons nous mobiliser. Nous devons être efficaces et protéger notre victoire à toutes les étapes.
Je constate que nous avons gagné ce premier tour de l’opération d’enrôlement. C’est ce qui explique la frilosité des autres. Vous devez savoir que, malgré leurs sondages qu’ils savent bidons, malgré ce qui peut être dit ici et là, ils savent que ce n’est même pas sûr qu’ils soient au deuxième tour de l’élection présidentielle. La question fondamentale pour nous, c’est de travailler constamment à consolider les acquis.
Nous sommes persuadés que les choses se passent bien. Mais, je veux en profiter pour dénoncer un certain nombre de choses. Nous ne pourrons plus continuer d’admettre que le chef de l’Etat s’immisce, de manière permanente et continue, dans le processus électoral. Cela, parce qu’il sait qu’il ne peut pas gagner une élection présidentielle en Côte d’Ivoire face aux candidats qu’il a. Nous ne pouvons pas accepter qu’il décide, de façon permanente et continue, de retarder le processus en bloquant telle chose ici ou là. On ne pourra pas continuer de l’admettre. Il n’y a aucune disposition dans la Constitution de la République de Côte d’Ivoire, il n’y a aucune disposition légale ou réglementaire qui permette à Laurent Gbagbo de travailler avec la CEI sur un quelconque chronogramme électoral. Cela n’est dit dans aucun accord politique. Puisque nous avons des Accords politiques qui ont défini les rôles des uns et des autres. Or, c’est de manière permanente que Gbagbo s’immisce dans le processus. Ces immixtions que nous trouvons totalement scandaleuses démontrent, avec la crainte qu’ils ont, qu’ils ne peuvent même pas être au deuxième tour de cette élection, parce qu’ils proposent des choses qui ne sont même pas vraies. Voici des gens qui font quand même rire. Nous étions tous témoins, lorsque la CEI et les autres structures sont allées présenter au chef de l’Etat les résultats de l’enrôlement. Il y avait environ 3 millions de personnes dont les cas avaient été supposés douteux. Ce jour-là, Laurent Gbagbo était prêt à aller aux élections avec les 3,5 millions qui avaient été retenus sur la liste provisoire. Et Sokouri Bohui n’a pas manqué ce jour-là d’affirmer que les 3 millions de cas litigieux étaient de facto des fraudeurs et que le RDR veut inscrire des étrangers sur la liste. Après des travaux supplémentaires successifs, on se retrouve aujourd’hui, au moment de l’affichage, avec environ 1,1 million de cas litigieux. Et c’est maintenant que ces mêmes personnes, comme si le ridicule ne tue pas, crient aujourd’hui qu’il y a encore 1 million de personnes qui sont ceci ou cela. Diantre, qu’ils arrêtent de prendre les Ivoiriens pour des idiots, parce que nous ne sommes pas des idiots. La situation est très sérieuse pour qu’on joue avec les Ivoiriens. Il s’agit de donner des cartes nationales d’identité aux citoyens et permettre à la Côte d’Ivoire d’aller à des élections. Et les gens s’amusent. Ils s’amusent parce qu’ils jouissent du pouvoir dans tous les sens. Dans tous les cas, qu’ils s’amusent, mais, ils seront battus. Parce qu’on ne peut plus continuer ainsi dans ce pays. Il faut que toutes les forces vives de ce pays, politique ou civile, commencent à s’organiser pour qu’on mettre fin à cette imposture qui ne peut pas continuer indéfiniment. On ne peut pas accuser près de 3 millions d’honnêtes citoyens de tricherie, alors que c’est vous qui êtes des tricheurs. Vous accusez les autres de tricheurs, alors que c’est vous qui êtes des tricheurs. Aujourd’hui, tout le monde sait que c’est le FPI qui est le vrai tricheur. Cela, à travers les opérations « inondation » et compagnie, qui n’ont pas marchées comme il le voulait. Mais qui ont marché par endroits. Ils veulent donc faire tout pour faire glisser ces fraudeurs qu’ils ont créés eux-mêmes sur la liste électorale. Aujourd’hui, ils veulent donc faire tout pour faire valider ces cas de fraude. Mais on ne peut pas continuer d’admettre cela. Des gens qui mentent tous les jours aux Ivoiriens. Des gens qui, tous les jours, font de la propagande vis-à-vis des Ivoiriens. Dès qu’ils ouvrent la bouche, tout ce qu’ils sortent, c’est du mensonge, de la tromperie. Mais on ne peut pas continuer à admettre cela. Non, on n’en peut plus (…).
La manière de vouloir mener de façon dilatoire tout le processus, en s’immisçant de manière aussi illégale, nous interpelle tous. Nous devons dire au FPI que ça suffit. On ne peut pas continuer à nous faire traîner ainsi. Chers responsables, vous avez encore du travail à faire sur le terrain. Félicitation pour le travail déjà abattu, mais, il faut être aussi vigilant pour les étapes à venir. Il faut que vous sachiez que sur le terrain, en tant que membres de la direction nationale de campagne, que des actions extrêmement importantes vous attendent et que nous ne pouvons pas continuer d’accepter que le président Gbagbo et son clan tiennent indéfiniment la Côte d’Ivoire en otage, comme c’est le cas aujourd’hui. On nous apprend qu’hier (le vendredi 25 décembre 2009, ndlr) que Gbagbo a instruit la CEI et des structures pour demander que l’on puisse reporter la date de la fin du contentieux. Il n’en a pas le droit et il faut que cela s’arrête. Il ne peut pas aller au CPC avec le président Compaoré, les présidents Ouattara et Bédié et le Premier ministre Soro, qui est censé conduire le processus, aller discuter et s’entendre sur des choses et venir les renier à Abidjan. On ne peut pas accepter que Laurent Gbagbo continue de convoquer, de manière totalement illégale, les structures chargées de conduire le processus. Nous voulons aussi interpeller la CEI. Parce qu’il n’y a aucune disposition légale qui l’oblige à se soumettre à Gbagbo. Il n’y a aucune disposition au niveau des Accords politiques qui oblige la CEI à se soumettre à Laurent Gbagbo. Par contre, le seul qui a le droit au niveau des Accords politiques, d’appeler ces structures, coordonner et travailler avec elles, c’est le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume. Alors, il faut que la CEI commence à dire : «Nous, monsieur le Président, nous voulons respecter la loi. Vous parler tous les jours de la loi. Alors, nous voulons la respecter. Il n’y a pas de disposition légale qui vous donne le droit de nous convoquer, a fortiori nous donner des instructions ». Il faut donc que nous interpellions avec énergie la CEI. Parce que si pour la liste électorale, elle va prendre des instructions chez Gbagbo, qu’est–ce qui prouve que pour tout le reste du processus, elle n’ira pas prendre des instructions chez lui ? Ces prochains scrutins sont très importants, parce qu’ils vont permettre de balayer de manière claire, des gens incompétents qui ne peuvent plus rien apporter à la Côte d’Ivoire. A-t-on donc le temps de jouer avec cela ? Non ! Chers amis on ne peut pas continuer ainsi. Cela doit s’arrêter.

La propagande à la RTI

Au niveau de la télévision nationale aussi, il faut dire que ça ne peut pas continuer. Il faut que cela s’arrête. Le cabinet qui conseille Gbagbo lui a dit de rester le plus longtemps possible dans sa position de président. Et que c’est de cette manière qu’il pourra réussir à conserver des points. Et ce sont des petits voyous qu’on envoie à la télé, à qui on donne 15 minutes pour raconter n’importe quoi. Des gens qui ne peuvent même pas comprendre le langage intellectuel dans lequel parle le Dr Alassane Dramane Ouattara. Ils sont envoyés pour juger un langage qu’ils ne comprennent même pas. Cela aussi, c’est quelque chose qui doit s’arrêter. Le processus dont il s’agit est très important pour qu’on vienne s’amuser. Il faut faire attention. Les Ivoiriens ont aujourd’hui besoin d’une chose, c’est la paix. C’est la première des choses à laquelle ils pensent présentement. Les Ivoiriens, dans leur immense majorité, souhaitent la réconciliation, comme l’a même dit le Dr Alassane Ouattara au cours de ces tournées. Mais, il y a des conditions à cela. Parmi ces conditions, que chacun s’exprime de bonne foi et avec honnêteté. Ils ne pourront pas continuer de faire ce qu’ils font à la télévision et croire que nous allons nous taire. Nous nous sommes tus pour donner une chance au processus. Parce qu’au-delà de l’élection, il faudrait que les Ivoiriens, ensemble, relèvent le défi de la reconstruction. Nous, nous voyons plus loin que le scrutin. Pour nous, ce n’est plus une affaire de qui peut techniquement redresser la Côte d’Ivoire. Cette question ne se pose plus. Ils savent que sur ce plan, ils ne peuvent pas compétir avec le candidat Ouattara. Ça, c’est clair. Et qui parle de redressement du pays, parle de cohésion de la nation. C’est pour cela que nous décidons de nous taire et de ne pas les suivre dans ce qu’ils sont en train de faire. Mais toute chose à une limite. Ils savent que si on doit parler de chacun, fondamentalement, on peut faire des tonnes et des tonnes de livres sur eux. Ils veulent faire croire qu’ils sont tellement sales que cela ne leur fait plus rien. Et qu’il faut essayer de faire croire à la nation que tous les candidats sont les mêmes. Ce n’est pas vrai et les Ivoiriens ne sont pas dupes. Ils savent qui est qui et qui est capable de quoi. Parce qu’en Côte d’Ivoire, comme on le dit, on se connaît. Chers responsables, il était important que nous vous situons le contexte dans lequel nous sommes en train de travailler. De sorte que, lorsque nous vous dirons qu’à tel moment, il faut faire ça, que vous comprenez le sens de l’action. Parce que quand le FPI dit qu’il veut la paix, c’est que fondamentalement il veut l’affrontement. Quand ils parlent de dire la vérité, c’est que fondamentalement ils sont en train de mentir. Les seuls « valeurs qu’ils incarnent, c’est le mensonge, la calomnie, la propagande, la violence, etc. Ils pensent que ce sont leurs propagandes ici et là qui vont faire que les Ivoiriens vont accepter de les suivre. Or les Ivoiriens ne sont pas dupes. On se connaît dans ce pays.
Retranscrits par Diawara Samou

Entraves et manœuvres autour du processus électoral
Le retour de « la théorie du village » de Boga Doudou
Procéder à des croisements populaires. C’est ce qu’a demandé le président Laurent Gbagbo à la CEI au cours d’une réunion nocturne à sa résidence vendredi dernier. Le chef de l’Etat a conseillé au président Beugré Mambé et les membres de son bureau présents à cette rencontre de tenir compte du témoignage des chefs du village pour justifier de la nationalité des membres de leur communauté, qui sont sur la liste des cas litigieux. Oui ! Vous avez bien lu ! Laurent Gbagbo veut créer un nouveau fichier historique. Après avoir imposé à la SAGEM qu’il y ait des croisements pour débusquer les éventuels voleurs de nationalité, le patron de la refondation exige qu’on consulte désormais les chefs de village et de communauté pour reverser les « Ivoiriens » présents sur la liste des cas dits litigieux . Sur le terrain, des « attestations de citoyenneté » ont même été établies. Aujourd’hui, pour être déclaré Ivoirien, plus besoin de juge. Si ton chef du village atteste que tu es né dans le village, tu le deviens. On te remet un petit papier où il est marqué « attestation de citoyenneté ». Et le certificat de nationalité dans tout ça ? Que fait-on donc du respect des textes en vigueur sur la question ? On s’en fiche. Laurent Gbagbo est d’accord qu’il en soit ainsi et ça sera ainsi. Qu’a décidé la CEI face à cette imposture du FPI et son chef ? Rien d’officiel pour le moment. Mais il faut le dire tout net. Si cette voie est retenue par la Commission électorale indépendante, ce sera la porte ouverte à tous les abus. Car laisser le soin à des individus, fussent-ils chef du village, de décider qui est Ivoirien et qui ne l’est pas, c’est vraiment consacrer la victoire de l’arbitraire sur la justice. On ne cessera jamais de le dire. La question de la nationalité est une question de droit et non d’appartenance à un village ou à une communauté. Le code de nationalité est clair là-dessus. On est Ivoirien soit par sa mère ou par son père, soit par mariage, naturalisation ou par adoption. Laurent Gbagbo le sait. Mais il est dans sa logique tribale. Avec cette nouvelle trouvaille, il veut réussir un tour de passe-passe. Celui de déverser les centaines de milliers de militants du FPI qui n’ont pas pu être retenus par les fichiers historiques. Mais au-delà des calculs politiques, l’intention de Laurent Gbagbo montre que l’heure est grave. Car en son temps, feu le ministre Emile Boga Doudou avec la bénédiction de lui-même Laurent Gbagbo avait introduit un projet de loi où pour être reconnu citoyen ivoirien, il fallait avoir un village sur le territoire ivoirien. Le projet de loi, pour les besoins de la cause, demandait à tous citoyens de se rendre au village pour se faire identifier. On se rappelle que ce projet de loi avait créé une grande polémique à l’époque et un malaise réel dans le pays. La suite, on la connait. Revenir encore sur cette théorie signifie qu’on n’a véritablement pas tiré les leçons de la crise. Pis. Pour des calculs politiciens, on est prêt à sacrifier le peuple et le pays. Et c’est vraiment dommage que ce soit celui qui est censé incarner nos lois-à laquelle il semble tenir lorsque ça l’arrange- qui soit à la base de toute cette pagaille. C’est à désespérer de ce beau pays que nous a légué le président Félix Houphouët-Boigny.
JCC
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