Au moment où de nombreux chiites, à travers le monde, commémorent l'Achoura par la flagellation, en versant du sang au nom du fils du prophète, la communauté libanaise fait don de ce liquide précieux aux malades. Hier, à la mosquée libanaise de Marcory, l'association Al Ghadir, en collaboration avec le Centre national de transfusion sanguine (Cnts) a réçu des dizaines de donneurs de sang. Un geste significatif pour la commémoration du massacre de l'imam Al Hussein en 680, symbolisé par l'Achoura. Pour le Dr Ali Deir, président de l'association Al Ghadir, le don de sang est leur façon à eux de reconnaître la victoire du bien sur le mal, du sang sur le sabre et de l'Islam authentique du prophète Mahomet sur l'Islam déviée de Yazide. « C'est une façon plus civilisée de commémorer l'Achoura. Sauver des vies. Nous avons commencé ici, les gens nous ont emboité le pas, au Liban, en Irak, etc», explique-t-il. L'automutilation a été interdite par l'ayatollah iranien, Khomeini, ainsi que par l'ayatollah libanais, Fadlallah. L'an dernier, à Blida (Algérie), certains ont préféré marquer cette fête par l'organisation d'une opération de don de sang comme geste de solidarité aux victimes des bombardements israéliens à Gaza. “Pas de gaspillage de sang” !
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh
