Ce n'est pas toujours que les gens comprennent le choix du chef de l'Etat ivoirien. S'il est périlleux de commenter un décret signé depuis le bureau du Palais présidentiel, par le chef de l'Etat, il l'est moins pour le choix que le candidat Gbagbo a porté sur Dr Issa MalicK Coulibaly, comme son Directeur national de campagne (Dnc). Et l'on n'a pas besoin d'être un grand clerc, pour comprendre qu'à travers son Dnc, le Président-candidat veut mettre fin à une certaine opinion (nationale et internationale). Selon laquelle, le candidat de La majorité présidentielle (Lmp) n'aime pas les musulmans. C'est de " faux arguments ". Dans la mesure où, il a mis à la tête de son équipe de campagne un musulman. Mais conscient de ce que la désinformation et la calomnie ont pendant longtemps été servies au sein de cette communauté, le Président Gbagbo perçoit nettement la tâche qui l'attend. "C'est à moi de les convaincre que leur intérêt est au contraire de voter pour moi. Ce sera l'un des thèmes de ma campagne", a-t-il déclaré dans l'interview que Jeune Afrique lui a accordée. Et cela commence avec sa considération pour les nordistes, qui se manifeste à travers son choix porté sur "la personnalité consensuelle" qu'est Dr Malick Coulibaly. Son amour pour cette communauté ne date pas d'aujourd'hui. Déjà, sous le régime du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda), il s'était érigé en défenseur acharné des membres de cette communauté religieuse. Qui, selon lui, n'avaient pas la même considération et le même traitement que les chrétiens. Injustice qu'il a répéré, en faisant ouvrir, entant qu’opposant, une ambassade en Arabie Saoudite. au pouvoir, l'homme a toujours manifesté son soutien aux musulmans, à chacune de leur période de jeûne. En les aidant à aller à la Mecque. Bref, Gbagbo est toujours à l'écoute de tous. Dans l'entendement collectif -et voyant en son acte comme un pansement des plaies ouvertes par les régimes passés-, l'on devrait cesser d'écouter ceux qui ont emmené la guerre qui n'a épargné aucune religion. Comme l'alliance de Bédié avec "celui qui est soupçonné d'avoir voulu cette guerre". De toute évidence, le discours a évolué depuis l'avènement de Gbagbo au pouvoir. "Pour nous, Gbagbo est un homme engagé pour la prospérité de tout le monde et il est en train de nous le démontrer par les actes qu'il pose à l'endroit de la communauté musulmane. Dites-lui que nous prions sans cesse pour la paix. Afin que notre pays retrouve la quiétude et la solidarité agissante qu'on lui reconnaît", a déclaré, en reconnaissance l'Imam de Daloa. Et au fidèle musulman Moussa Soundé, de trancher. "Personne ne peut diriger un pays uniquement dans l'intérêt des fidèles d'une religion".
Frimo K. Djipro
koukoudf@yahoo.fr
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