Les Ivoiriens continuent de s'interroger sur l'intérêt pour une Côte d'ivoire qui sort difficilement de crise, de la cérémonie de décoration des Juniors ghanéens. Cérémonie qui a mobilisé toute la République et occasionné une retransmission en directe par la télévision 1ère chaîne dudit évènement hier à la présidence de la République de Côte d'Ivoire. Selon le chef de l'Etat, initiateur de la cérémonie, décorer l'équipe du Ghana, c'est montrer au monde que "Je refuse que l'Afrique soit piétinée. Et cette décoration est un acte d'intégration". Laurent Gbagbo qui soutenait sur le plateau de l'invité de la rédaction de Fraternité-Matin il y a quelques jours, "Je ne donnerai pas 5f de plus aux grévistes" nous faisant croire que les caisses de l'Etat étaient asséchées, a pu trouver l'argent liquide pour inviter une cinquantaine de joueurs athlètes Ghanéens en plus des dirigeants du football des champions du monde junior de football. Laurent Gbagbo qui n'a pas un Kopeck à ajouter sur le salaire des travailleurs ivoiriens, a autorisé que l'argent du contribuable soit autant gaspillé. Combien a coûté le transport par avion de la délégation ghanéenne de plus de 40 personnes ? Combien de francs cfa, l'Etat de Côte d'Ivoire a-t-elle injecté dans la confection des médailles offertes, hier, aux visiteurs du Ghana ? Combien a coûté encore la restauration des invités de la cérémonie de décoration ? La Côte d'Ivoire qui souffre déjà d'une économie sous perfusion était-elle obligée de s'offrir pareil luxe ? On a appris plus tard que la délégation ghanéenne a passé la nuit dans un hôtel 5 étoiles de la place. A combien s'élève la facture de l'hébergement ? La retransmission en direct de la cérémonie par la télévision première chaîne n'a pas dévoyé à la volonté du chef de la refondation, par ailleurs capitaine de l'intégration sous-régionale. Et cette retransmission en direct est supportée par le contribuable Ivoirien. N'est-ce pas absurde tout ça ? La Cei, les greffiers, les médecins, les enseignants du secondaire et du supérieur n'avaient-ils pas aussi besoin de cet argent ?...Enfin, bref !
Patrice YAO
Patrice YAO
