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Showbizz Publié le mardi 29 décembre 2009 | L’expression

Une semaine à Paris - Les Ebony dans l’ « enfer » blanc

Cinq jours après notre arrivée dans la capitale française, les premières chutes de neige se sont ajoutées à la grande vague de froid. Les flocons de neige ont recouvert d’un manteau blanc les toits de Paris, les parcs, les monuments, les jardins, les terrasses, les véhicules. C’était la bienvenue de Dame climat aux Ebony 2009.
Avant de prendre nos vols respectifs (Air Ivoire, VU 911 pour le super Ebony 2009 et Air France, AF 703 pour les Ebony radio et télé), l’ambassade de France en Côte d’Ivoire qui a offert le séjour d’une semaine aux lauréats de la Nuit de la communication, soirée des Ebony 2009, par l’entremise de Mme Francy Degardin, première secrétaire et chargée de communication, avait annoncé les couleurs sur le temps qu’il fait en cette période hivernale en Europe en général et à Paris en particulier. Elle nous conseillait d’avoir dans nos bagages des manteaux ou de nous vêtir chaud. Ce 12 décembre, à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny de Port-Bouët, la météo annonce 34°C à l’ombre sur les bords de la lagune Ebrié. Prévu pour 22h20, le décollage n’aura finalement lieu qu’à 0h15. L’hôtesse, d’une voix suave, explique aux passagers que le grand retard sur le tarmac est dû à un problème de ravitaillement. Après plus de six heures de vol et avant l’escale de Marseille, le commandant de bord nous informe que la température au sol est de 0°C. Encore au chaud dans l’avion, je ne prête aucune attention à son message. Des hublots, je contemple la ville portuaire. L’A321 reprend les airs en direction de Paris. Pour une heure de vol. L’avion se pose à 8h (heure locale) à l’aéroport d’Orly. La météo annonce un grand froid, le thermomètre indique 0°C. Le premier contact à la sortie de l’avion pour embarquer à bord du car est violent. Les passagers, malmenés par le grand vent, s’engouffrent à toute vitesse dans le car qui doit les ramener dans l’enceinte de l’aéroport. En cette veille de fêtes de fin d’année, Orly grouille de voyageurs, tous fourrés dans leurs manteaux aux couleurs noirs. J’ai dû mal à me séparer de cette chaleur humaine pour affronter notre fidèle compagnon au cours de ce séjour parisien. Pas de grasse matinée, dès 7h, Mme Fadiga (Ebony télé), Ignace Kacou (Ebony radio) et moi-même, sommes sur pied, qui à la station de métro ou du RER, qui à l’arrêt du bus pour être à l’heure aux différents rendez-vous dans la capitale française déjà en fête. Ce 14 décembre, l’accueil est chaleureux au ministère des Affaires étrangères et européennes, 37 Quai d’Orsay. Mme Bénédicte Ameil-Leroux de la direction de la communication et du porte-parolat, Mlle Elsa Pignol (adjointe au porte-parole), M. Florent Cheval de la direction Afrique et Océan indien n’ont ménagé aucun effort pour nous faire oublier le temps de chien qu’il fait sur Paris. Le déjeuner pris dans un grand restaurant « Chez Françoise » situé dans les environs des bureaux de Bernard Kouchner a été un vrai moment de convivialité. Avant la visite, l’après-midi, de l’exposition « Renoir au XXème siècle » au Grand palais. L’exposition visait à « faire découvrir une période et des aspects méconnus de l’œuvre de Renoir (les peintures décoratives, les dessins, la sculpture), tout en restituant le rayonnement de son art dans le XXème siècle en France. » Les nombreux visiteurs qui affluent au Grand palais ont pu contempler une centaine de tableaux, de dessins et de sculpture de ce grand Maître de la peinture.
Bataille de la télé tout numérique
Le réveil fut douloureux le troisième jour pour moi car les effets du froid ont commencé à se faire sentir. J’ai dû sécher le point presse de 10h au ministère des Affaires étrangères et européennes. J’ai rejoint les deux autres dans l’après-midi dans les locaux de France 24, la chaîne de télévision française d’information internationale en continu 24h/24 et 7j/7. M. Damien Amadou, chargé des relations presse, nous fait découvrir la « CNN française » lancée le 6 décembre 2006 et reçue, selon lui, par 115 millions de foyers à travers le monde en français, en anglais et en arabe. Avec un budget de fonctionnement de plus de 90 millions d’Euro et ses 550 employés, France 24 se prépare à prendre le train de la révolution numérique. A l’instar d’autres grandes rédactions en France. A en croire la rédaction de France 3, « les jours de l’analogie sont comptés. D’ici à deux ans, la télévision ne sera plus diffusée qu’en numérique. Un basculement progressif, région par région, expérimentée sur des sites pilotes, comme c’est le cas dans la ville de Coulommiers. » Les grands médias français que nous avons eu le privilège de visiter : le groupe France Télévisions (France 2, 3, 4, 5, Rfo…), le groupe Radio France notamment Rfi, i>Télé négocient âprement le passage à la diffusion numérique hertzienne qui marquera un tournant dans l’histoire du petit écran. Principal avantage du numérique : libérer des fréquences, ressource très rare et très convoitée pour accueillir de nouvelles chaînes, développer la télévision haute définition, la radio numérique et les nouveaux services des opérateurs télécom. En voyant cette bataille de géants qui est déjà engagée dans le monde des médias en France, nous avons eu un pincement au cœur pour notre chaîne nationale, la Rti (Radio télévision ivoirienne). Notre passage à i>Télé pour marquer le clou des tournées des différentes rédactions suivi d’un entretien avec M. Thierry Thuillier, directeur de la rédaction de cette chaîne télé d’infos en continu, filiale du groupe Canal+, a fini par nous convaincre sur la révolution de l’image et du son qui se prépare dans l’Hexagone. On s’est mis à rêver en quittant les locaux d’i>Télé situés 6, allée de la 2ème D.B (bataillon blindé). Mais très vite, les premières chutes de neige qui se sont ajoutées à la grande vague de froid, ce jeudi 17 décembre, nous ramènent sur terre. Les flocons de neige ont recouvert d’un manteau blanc les toits de Paris, les parcs, les monuments, les jardins, les terrasses, les véhicules. Pour soulager mes doigts raidis par la rigueur du froid, je fonce dans le premier magasin pour m’acheter une paire de gants. Comme Zagoli Gbolié, le célèbre gardien de but des Eléphants footballeurs des années 1986. L’Ebony radio, Ignace Kacou croyait avoir trouvé la parade en portant un collant sous le pantalon. Le pauvre, il grelottait comme un gamin trempé par une forte pluie. Après un agenda serré (Quai d’Orsay, Grand palais, France 24, Jeune Afrique, Musée du Quai Branly, France 3, Rfi, Cape, Cfj (Centre de formation des journalistes), i>Télé), le 19 décembre a été une « journée libre » pour nous permettre de voir le côté magique de Paris en fête. Tout un programme ! En effet, pour célébrer Noël et la Saint Sylvestre, les rues ont été soigneusement décorées. Les Champs-Elysées, la Tour Eiffel, la grande roue place de la Concorde pour voir la ville d’en haut, pour ne citer que ces hauts lieux touristiques, donnent l’impression d’être dans un conte merveilleux. Ignace Kacou et moi avons bravé le froid hivernal pour immortaliser le séjour parisien. Après une longue balade dans les grandes surfaces, notamment les Galeries Lafayette, le Printemps Haussmann, le Bon Marché, Auchan pour faire notre marché de Noël. Dans l’avion qui me ramenait sur Abidjan, je ne pouvais m’empêcher de penser au temps qu’il fait au pays. A trente minutes de l’atterrissage, j’ai rangé mon manteau. « La température au sol est de 33°C », précise le commandant de bord en remerciant les passagers pour avoir choisi la compagnie Air Ivoire. Mon cœur, lui, balance entre le grand froid (-0°C) parisien et la vague de chaleur qui souffle en ce moment sur les pays au Sud du Sahara.
Jean Roche Kouamé
Envoyé spécial
Légendes 1, 2, 3 :

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