Qu’est-ce qui se passe dans le parti aux affaires et chez ses satellites ? Les temps sont nuageux. C’est le constat minimal. A Agboville, le président du Conseil général, N’Dori Raymond, par ailleurs directeur local de campagne de Laurent Gbagbo, est dans le viseur de militants conduits par Assa Boka Clément. Ils ne veulent plus entendre parler de N’Dori et de son principal lieutenant, le secrétaire fédéral du FPI, Gbérikou N’Cho. Deux personnalités que les militants de base à la remorque du député FPi d’Agboville, Abo Akpindé Daniel, ont « démises » par une pétition signée par quarante trois des soixante- trois sections de la fédération Fpi de la région. Pour les opposants à l’ancien ministre de la Santé, «N’Dori travaille contre la réélection de leur candidat à la présidentielle et son homme de main a verrouillé le parti à son seul profit ». La marmite du parti de la rose boue dans l’Agnéby. Et les clans se préparent à l’assaut final. Une situation qui vient montrer un fois de plus que le Fpi est dans la tourmente. Avant Agboville, ces cadres se sont époumonés à éteindre les incendies des luttes fratricides de positionnement à Dabou, Bondoukou, Soubré, et très récemment encore à Zuénoula. A la clé, des réconciliations de façade qui ont du mal à cacher le grand malaise interne qui secoue le parti. Comme si cela ne suffisait pas, la principale organisation à la solde de ce parti, le syndicat estudiantin, la Fesci, est depuis le week-end dernier dans le tourbillon de la dissidence. Deux congrès et deux patrons pour une même entité. La situation est, en elle-même, le reflet des batailles de titans des pontes du Fpi pour contrôler ce syndicat. Dans le système, c’est connu, qui tient la Fesci devient incontournable. Et personne n’entend lâcher le morceau. Beau temps de dissidence !
D. Al Seni
D. Al Seni