En 2009, personne ne saurait l’ignorer, le gouvernement ivoirien a bénéficié d’une bonne manne financière de la part des partenaires au développement. Déjà le 05 mars, c’est la Bad (Banque africaine de développement) qui octroie 68,3 milliards de FCFA à la Côte d’Ivoire dans le cadre de la Bonne gouvernance économique. Au niveau des appuis budgétaires, la Banque Mondiale et le Fmi décaissent 114 milliards de FCFA le 27 mars après l’obtention du point de décision de l’initiative PPTE. Quant aux relations entre la Côte d’Ivoire et la Banque mondiale, elles se normalisent de plus en plus. La confiance renait et cette institution décaisse le 14 avril 2009, la somme de 75 milliards de F CFA. Pour le paiement de la dette intérieure, le ministre Diby obtient de la Banque mondiale, le 14 avril 2009 un don de 9 milliards de F CFA. Un autre appui budgétaire de la Banque mondiale échoit à la Côte d’Ivoire le 05 mai 2009. Il s’agit d’un montant de 71,8 milliards de FCFA. Au chapitre de la dette extérieure, le Club de Paris, le 15 mai 2009 annule 400 milliards de FCFA de dette ivoirienne. Dans cette foulée, le Directeur général du Fmi, Dominique Strauss-Kahn, séjourne en Côte d’Ivoire du 25 au 27 mai 2009 pour exiger du pays des assurances et des engagements. Par ailleurs, le 24 septembre 2009, dans le cadre d’accord bilatéral avec les Etats-Unis, la Côte d’Ivoire obtient l’annulation de plus de 98 milliards de Fcfa de sa dette. Quant au Club de Londres, il procède le 28 septembre, à l’annulation de 20% de la dette ivoirienne. Ce qui fait en cinq mois, une annulation de 700 milliards de Fcfa. Saluant les efforts de bonne gouvernance, même si beaucoup reste à faire, le FMI annonce en novembre 2009, un décaissement de 25 milliards de F CFA dans le cadre de la FRPC (Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance). L’Italie, dans le cadre de la restructuration de la dette, annule toujours en novembre, 28,1 milliards de FCFA de la dette ivoirienne. La France, premier partenaire de la Côte d’Ivoire, décide également de jouer sa partition. Au mois de décembre, elle annule 205 milliards de FCFA de dettes et rééchelonne 314 milliards de nos francs. Soit 90% du stock de sa dette. La Norvège en fait aussi de même. Ce sont 4,4 milliards de Fcfa qui sont « effacés » immédiatement dans cette période et 4,5 milliards rééchelonnés. Mieux, la Côte d’Ivoire rétablit la confiance avec la Bei (Banque européenne d’investissement après 10 ans de suspension). D’autres dons sont également intervenus pour la réalisation de projets agricoles, routier, etc. Les bailleurs ont demandé que les efforts se poursuivent et que tous les acteurs de la vie économique jouent leur partition pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Tout comme les politiques qui doivent tout mettre en œuvre pour l’organisation d’élection présidentielle. Mais l’année 2009 a également été marquée par un nouveau mode de fixation du coût du carburant, indexé à celui des fluctuations sur le marché international. Conséquence : les automobilistes paient un lourd tribut à cette décision surtout que l’Etat de Côte d’Ivoire ne consent pas de réels sacrifices sur les taxes dans ce secteur. Toute chose qui a eu des répercussions sur le coût du transport. L’on pourrait également évoquer la décision du patronat ivoirien à travers la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire) d’entendre les candidats à la présidentielle sur leur programme de société et ce qu’ils entendent faire pour le secteur privé. Une grande première en Côte d’Ivoire que l’on ne saurait occultée.
Jean-Eric ADINGRA
Jean-Eric ADINGRA