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Économie Publié le mercredi 30 décembre 2009 | Le Temps

Travaux de l`hôtel Ivoire - Bohoun Bouabré (Ministre du Plan et Développement) : “Le site sera prêt dès mars 2010”

Le comité d'organisation des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (Bad), en mai 2010 à Abidjan est au travail. Le ministre d'Etat Bohoun Bouabré, président du Conseil des Gouverneurs, fait le point.


Quels sont les actes forts de votre département ?

L'activité phare, parce que c'était une condition essentielle pour permettre à notre pays d'accéder au Point de décision de l'initiative des Pays pauvres très endettés (Ppte), ça été l'élaboration et la rédaction du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) qui a été adopté par le gouvernement ivoirien et son approbation par le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale (Bm) par la suite. Nous avons pu faire cela et ça été un travail qui a commencé en 2007. Mais que nous avons achevé en 2008 et validé en 2009. Dans le cadre de l'étude nationale prospective, nous avons réalisé une enquête d'opinion sur les grandes aspirations des populations ivoiriennes et cela nous éclaire sur ce que souhaitent nos compatriotes. Ce qui nous guide dans notre démarche.


Votre commentaire, quand vous entendez que le Dsrp qui est une production du ministère d'Etat, ministère du Plan et du Développement. Ce, en collaboration avec des représentants de la société civile est plagié par un candidat à la présidentielle ?

J'en suis fier. C'est justement aussi l'objet de ce document, c'est de proposer à tous les ivoiriens, une voie à suivre. En vue de lutter contre la pauvreté. Cela veut dire que nous avons été entendus par les hommes politiques. Qui s'inspire du Dsrp pour concocter leur programme politique à proposer à la Côte d'Ivoire.


La Côte d'Ivoire en 2009, a aussi décroché l'organisation des assemblées annuelles de la Bad et du Fonds africain de développement en mai 2010. Où en sommes-nous avec l'organisation des assises ?

Nous n'avons pas besoin de faire du tapage pour organiser les assemblées annuelles en mai 2010. C'était pour nous essentiel que d'organiser ces assises. Nous pensons que c'était notre façon, à nous que de contribuer à l'éclat du cinquantenaire de notre indépendante. Nous avons séjourné récemment à Tunis où nous avons travaillé dans ce sens avec les équipes de la Bad Sur place à Abidjan, une équipe a été mise sur pied et qui travaille quotidiennement à la préparation de ces assises. Nous y travaillons également au laboratoire et nous n'avons pas besoin de faire du tapage. A toutes fins utiles, il convient de préciser que l'Hôtel Ivoire est la propriété de la Côte d'Ivoire. Ce qui voudrait dire que les utilisateurs des équipements de ce complexe hôtelier, n'en sont pas propriétaires. Par conséquent, ils ne peuvent investir dans la rénovation d'un bien qui appartient à l'Etat de Côte d'Ivoire. L'Hotel Ivoire, c'est un patrimoine national. Je ne peux vous indiquer un coût pour la réhabilitation d'un symbole qui fait la fierté de la Côte d'Ivoire.


A environ 5 mois de la tenue des assises où en sommes-nous avec la réhabilitation du site devant accueillir la cérémonie ?

A l'issue de l'évaluation qui a été faite, que nous venons de faire avec l'opérateur en charge des travaux, c'est-à-dire Pierre Fakhoury, je peux donner l'assurance que nous serons prêts à temps opportun. Je pense que dès le mois de mars, nous aurons un site totalement prêt à accueillir les assisses des assemblées annuelles.


Au même moment, l'on apprend que le siège abidjanais de la Banque africaine de développement est en réhabilitation jusqu'en 2011. Est-ce à dire que le retour de cette institution n'est pas pour demain ?

Ce n'est pas ce que ça veut dire. Si cette rénovation et la réhabilitation du siège de la Bad qui date de près de 40 ans, devraient prendre du temps, cela voudrait dire que les agents, les professionnels comme les contractuels vont trouver un siège provisoire à Abidjan, pour travailler. En attendant d'achever la rénovation qui est en cours. Les sites provisoires sont identifiés et la Banque prend des dispositions dans ce sens là.


Vous êtes gouverneur pour la Cote d'Ivoire à la Banque islamique de développement (Bid). Pourquoi cet engouement de la Côte d'Ivoire vers les fonds ou banques arabes?

Il ne faut pas parler d'engouement. Ce terme n'est pas exact. Mais nous sommes parties prenantes dans la plupart des Banques de développement du monde et la Côte d'Ivoire occupe bien sa place. En même temps, il faut savoir que le rôle principal de l'Etat dans l'économie, c'est de trouver les financements appropriés pour soutenir le développement. La meilleure façon de le faire, c'est de mobiliser tant l'épargne nationale qu'internationale. Aujourd'hui, personne ne peut nier que l'épargne existe dans le monde arabe. Il faut donc trouver les meilleurs canaux pour mobiliser cette épargne-là.


Vous avez annoncé l'arrivée de la Legacoop, une structure italienne pour venir booster la filière vivrière ivoirienne. Où en sommes-nous ?

Nous venons de finir les négociations avec les partenaires italiens. Je pense que courant janvier 2010 nous allons signer la convention. En un mot, nous sommes heureux que tout se passe bien et qu'après leur mission d'évaluation, ils nous aient donné le feu vert, pour signer cette convention.


Il se dit que vous êtes le chef de file de ceux qui sont chargés de débauchages des cadres des autres formations politiques. Le dernier cadre que vous aurez débauché, c'est un de vos anciens collaborateurs qui siège en ce moment, au gouvernement. Qu'en est-il ?

Cela est à mettre sur le compte de la rumeur. L'effervescence qui se sent en ce moment, dans le pays et en Afrique au tour de la personne du Président Gbagbo, est à observer avec sérieux. Il y a un mouvement général d'approbation et d'adhésion à la démarche politique du Président. Que ça soit en Côte d'Ivoire, mais aussi ailleurs en Afrique. Il ne faut donc pas s'étonner que les ivoiriens qui connaissent mieux le Président, choisissent cet homme charismatique et prennent position pour lui, pour sa démarche politique. C'est peut- être ça qui peut expliquer ce mouvement. Personne ne peut prétendre d'en être l'instigateur d'un tel mouvement. C'est l'histoire personnelle du Président voire sa vie, qui fait que les hommes et les femmes décident de le suivre.


Vos chantiers pour l'année 2010 ?

Nous sommes confrontés à des difficultés de bouclages financiers en vue de l'organisation du recensement général de la population et de l'habitation, (Rgph). Avec la sortie de crise, il y a beaucoup de projets qui ont été différés. Le Rgph en fait partie. Au moment ces mêmes populations sont sollicitées dans le cadre du processus d'identification. Les partenaires qui sont sollicités pour ce genre d'opérations, étaient impliqués dans la sortie de crise notamment dans le processus électoral. Je pense qu'après, et avec l'accalmie que nous avons, le projet de recensement général des populations et de l'habitat, devrait reprendre sa place. En ce qui concerne la loi statistique, la dernière loi qui régit ce secteur, date de 1951. Il faut la mettre donc à jour. C'est ce que nous avons fait et le gouvernement a adopté cette nouvelle loi et elle a été proposée à l'Assemblée nationale qui cherche une date pour son adoption. Je souhaite que ça en cession extraordinaire parce qu'il y a des urgences qui font que nous avons besoin de cette loi-là.

Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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