Le général Mangou Philippe est revenu une fois encore sur le comportement de ses hommes. Ce, à la faveur du séminaire des Fds initié par les autorités préfectorales du Moyen Comoé pour freiner la montée de la criminalité et de la violence. "Je voudrais tout simplement vous inviter à vous remémorer un peu les circonstances dans lesquelles nous sommes allés sur le théâtre des opérations. Pratiquement les mains nues. Tout simplement parce que notre pays venait de connaître plusieurs mutineries. Notre pays venait de connaître un coup d'Etat", a rappelé le chef d'état-major. Avant d'ajouter ceci : "C'est véritablement avec, quelquefois, la honte, mais beaucoup de peine que nous voyons certains de nos frères d'armes travailler à des corridors la serviette autour du cou, le petit sac en bandoulière. On ne fait plus de contrôle, on se contente de tendre la main, de prendre l'argent, de laisser passer les véhicules. Mieux on ne contrôle que les véhicules qui peuvent nous rapporter de l'argent. Les véhicules de transport de troupeaux, de marchandises". Pour le chef d'Etat major de Côte d'Ivoire, le contrôle tatillon, le manque de rigueur et le racket font "le lit des attaques qui peuvent nous amener la guerre dans notre pays". Puisque soutient le patron des Fds " on a laissé les armes qui se retrouvent en arrière de notre dispositif. Et ces armes se retournent contre nous pour tuer. Qui un frère d'arme, qui un ami, qui un cousin". Ano Gilbert, le président du comité de gestion de la filière café cacao, parrain du séminaire a offert deux véhicules 4x4 et la somme de trois millions de nos francs pour lutter contre la criminalité et la violence dans le moyen Comoé. Tout cela n'a pas empêché les malfrats d'attaquer le domicile du préfet de police de la région la semaine dernière.
Où les malfrats ont emporté son arme.
JOEL ABALO
Où les malfrats ont emporté son arme.
JOEL ABALO