A moins de 24 heures de la célébration de la Saint Sylvestre qui marque la nouvelle année, la circulation à Abidjan est de plus en plus infernale. Les embouteillages, le manque de véhicules de transport en commun, les coups stridents et incessants de klaxons, l'impatience et l'indiscipline des conducteurs, sont les images qui nous ont été donné de voir dès 7 heures. Et cela depuis le 20 décembre dernier. Presque toutes les voies principales et très fréquentées par les usagers (Corniche, axe Abobo-Adjamé, les ponts,…) sont bouchées, comme si de nouvelles voitures sont mises en circulation. Le 30 décembre dernier, aux environs de 16 heures, nous avons été témoin d'un fait survenu au Plateau. Quatre jeunes dames, faute de transport en commun, décident de prendre un taxi compteur pour se rendre à St Jean de Cocody. Après près de 30 mn d'attente, elles arrivent avec beaucoup de peine à en obtenir. Le chauffeur de taxi, sans la moindre salutation, leur demande leur destination. Pour le trajet, elles lui proposent deux mille cinq cent francs qu'il refuse en exigeant trois mille cinq cent francs "c'est à prendre ou à laisser". Elles le laissent donc partir. Ce fait dont nous avons été un témoin direct, nous donne à réfléchir sur les difficultés de la population liées aux moyens de transport pendant les périodes de festivités, particulièrement celles de Noël et de la Saint Sylvestre. En effet, outre les embouteillages et le manque de transport en commun, il est noté l'augmentation subtile du coût du transport. Par exemple, pour un trajet sur l'axe Abobo- Adjamé, l'usager doit débourser au moins quatre cent francs au lieu de deux cents francs. Selon un chauffeur de taxi rencontré, cette période pour les transporteurs est la plus juteuse. "C'est pendant cette période que l'on gagne beaucoup d'argent. On essaie de se rattraper et d'anticiper sur les jours à venir qui vont s'annoncer difficiles pour tout le monde après les fêtes".
Cinthia R Aka
Cinthia R Aka