A l’occasion du Nouvel an qui commence dès demain, le Front populaire ivoirien exprime ses vœux aux Ivoiriens. Le message est livré par Laurent Akoun, Secrétaire général adjoint du FPI.
Mes chers compatriotes, L’année 2009 s’achève avec son lot de tristesse, de douleur, mais aussi sa part de réussite, d’espoir dans un avenir meilleur. Au seuil de la nouvelle année, le Front Populaire Ivoirien (F.P.I.) ne peut pas ne pas avoir de l’amitié et de la compassion pour ceux qui ont perdu un être cher ; pour ceux que la maladie étreint ; pour ceux qui, au quotidien, vivent la difficulté du chômage, que l’amortisseur social qu’est la générosité individuelle n’arrive plus à soulager parce que les exigences des temps modernes entraînent un repli sur soi-même. A tous, le F.P.I réitère sa solidarité. A tous, le FPI demande de ne désespérer ni de l’avenir, encore moins de la capacité de notre pays à leur apporter le soutien dont ils ont besoin. User du dialogue et de la tolérance En 2009, tous les indicateurs ont confirmé que la crise politico-militaire qui s’est ouverte en septembre 2002, était bel et bien derrière nous. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, les personnes et les biens circulent librement. Pour un pays, il n’est pas plus grand bien que les personnes puissent aller et venir sans crainte pour leur sécurité, celle de leur famille et celle de leurs biens. Ce qui était impossible, il y a trois ans, est aujourd’hui une évidence de la vie quotidienne. C’est l’une des grandes avancées de l’Accord Politique de Ouagadougou. Les Ivoiriens ont choisi par eux-mêmes les termes et les modalités de la régulation de leur vie publique. La Côte d’Ivoire doit en être fière. L’Afrique doit tirer leçon de cette expérience. La communauté internationale doit se départir de sa fâcheuse inclinaison à donner des leçons et observer l’exemple ivoirien dans toute sa dimension pour encourager les Africains à user du dialogue et de la tolérance pour régler leurs différends politiques et construire chez eux la démocratie et prendre leur part à la civilisation universelle, dont la mondialisation est l’expression la plus forte. Si une partie de l’humanité (l’Afrique) est marginalisée, la mondialisation, au lieu d’être un atout pour toute la planète, deviendra un handicap parce que ceux qui en seront exclus useront, hélas, des voies non démocratiques pour se faire entendre. Adossée à l’Accord Politique de Ouagadougou, la Côte d’Ivoire a fait des progrès importants dans sa vie politique, militaire et économique. Le débat politique dans notre pays est vivant, voire virulent, souvent peu respectueux de l’adversaire. Ceci est loin de l’expression de la maturation des esprits qui se traduit par l’acceptation de la diversité des opinions. La démocratie se construit chez nous, et tous les acteurs politiques doivent agir pour la conforter et l’amplifier. Le début d’un long cheminement La pacification des fronts militaires a permis le dialogue entre les forces belligérantes. L’essentiel du contentieux militaire est réglé, et la Côte d’Ivoire a aujourd’hui la prestance psychologique pour bâtir une armée républicaine, compétente, équipée et performante. En créant un climat apaisé, l’Accord Politique de Ouagadougou a ouvert la voie à une remise en ordre de nos finances publiques et enfanté les conditions préalables à une reprise économique soutenue. Mais, il faut, en toute responsabilité, dire à nos compatriotes que l’atteinte du point de décision de l’initiative PPTE est un bel essai marqué par la Côte d’Ivoire et que nous avons tous vocation à le transformer en réussite économique. L’atteinte du point de décision de l’initiative PPTE n’est pas une fin, mais le début d’un long cheminement qui doit aboutir à l’allègement de notre dette extérieure, dont il est bon de rappeler qu’elle se chiffre à 136% de notre richesse nationale et qu’elle a été héritée d’un passé d’insouciance. Délestée du fardeau de la dette extérieure, la Côte d’Ivoire pourra investir plus et mieux dans l’éducation, la santé, les infrastructures, la lutte contre la pauvreté et apporter le bien-être. Les grèves, dures, ne sont que filles de l’incapacité temporaire de notre pays à donner une réponse à des revendications sociales justes et compréhensibles. Mais, aux forces sociales, le Front Populaire Ivoirien demande patience et vigilance et maturité, pour ne pas compromettre les grands équilibres de nos finances publiques que l’effort de tous, de l’agriculteur au fonctionnaire ; de l’employé de maison au chef d’entreprise, a permis d’obtenir. Nous devons tous continuer nos efforts pour que notre économie soit performante, créatrice de richesses et d’emplois ; distributrice de pouvoir d’achat et qu’elle dégage, pour la nation, les opportunités pour construire la solidarité nationale ; pour former avec exigence et rigueur la jeunesse ; pour entrer de plain-pied dans le monde moderne. Entrer dans la modernité Pour construire le socle d’une nation moderne, nous avons besoin de construire la démocratie et la prospérité, qui elles-mêmes ne vont pas sans la paix. La paix découle d’élections libres et transparentes dans une démocratie. Notre pays n’a fait l’économie d’aucun effort pour confectionner la matière première de toute élection démocratique, c’est-à-dire la liste électorale. Son élaboration coûte cher à la nation. Mais la Côte d’Ivoire voulant une liste électorale fiable pour des élections incontestables, comme toute grande nation en a payé le prix. Le Front Populaire Ivoirien salue la forte mobilisation de toutes les énergies qui a permis l’établissement de la liste électorale provisoire. Dans la concorde et dans l’effort soutenu, la liste électorale définitive sera établie et nous pourrons aller aux élections. L’Histoire reconnaîtra à la Côte d’Ivoire la pertinence de son choix de faire ce qu’elle pense juste pour elle-même et son peuple. Le Front Populaire Ivoirien est persuadé que cet exemple fera école en Afrique et dans le monde. En public comme dans leur intimité, les Ivoiriens s’interrogent sur les enjeux des élections à venir, en particulier de l’élection présidentielle, qui reste la clé de voûte de nos institutions. Le Front Populaire Ivoirien en voit deux : la mémoire et l’espérance. D’abord la mémoire. Blessée, martyrisée, humiliée quelquefois, mais restée debout grâce à la résistance populaire, la Côte d’Ivoire n’oublie pas qu’elle a été au bord de l’abîme. Mais la grandeur d’une nation résidant, entre autres, dans sa capacité à dominer les épreuves, la Côte d’Ivoire a pardonné à ceux qui l’ont injustement et lâchement attaquée, mais elle n’a pas oublié la souffrance de son peuple. Ensuite l’espérance. La crise politico-militaire a freiné la réforme de notre modèle économique et social. Sa fin autorise maintenant la fondation de la société de progrès et de justice sociale pour la naissance de laquelle le Front Populaire Ivoirien a été, est et sera de tous les combats et de tous les débats. Pour la prochaine élection présidentielle, le candidat que soutient le Front Populaire Ivoirien, à côté d’autres forces politiques et sociales, est Laurent Gbagbo. Pourquoi ? Parce que, de tous les candidats susceptibles de l’emporter, il est le seul à porter un projet politique, économique et social à la mesure de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens. Il veut faire de la Côte d’Ivoire un pays démocratique : c’est l’essence de l’existence du F.P.I. Il veut rompre avec l’économie de traite et faire entrer la Côte d’Ivoire dans la modernité : c’est la vision du F.P.I. Il veut fonder une société de justice sociale et d’égalité des chances : c’est le combat que le F.P.I mène. Il veut une coopération forte entre les nations africaines et un monde de paix et de démocratie : c’est l’engagement du F.P.I. Dans ce sens, le F.P.I salue à sa juste valeur, la reconnaissance de la nation ivoirienne à l’équipe ghanéenne junior de football de moins de vingt ans, qui vient de remporter, avec brio, la coupe du monde de football de sa catégorie. Si la victoire de cette équipe est ghanéenne, son honneur et ses mérites sont africains. A l’aube de la nouvelle année, le Front Populaire Ivoirien encourage les Ivoiriens à persévérer dans la construction de la paix et appelle ses militants à s’engager de façon, résolue, active, tenace et tolérante dans toutes les actions au service la paix, et pour que les valeurs qui sont les siennes soient celles qui gouvernent la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui pour la préparer à assumer au mieux les responsabilités que l’Histoire et la géographie lui ont donné.
Bonne et Heureuse année 2010.
Pour le Secrétariat Général du Front Populaire Ivoirien
Laurent Akoun, Secrétaire Général Adjoint
Mes chers compatriotes, L’année 2009 s’achève avec son lot de tristesse, de douleur, mais aussi sa part de réussite, d’espoir dans un avenir meilleur. Au seuil de la nouvelle année, le Front Populaire Ivoirien (F.P.I.) ne peut pas ne pas avoir de l’amitié et de la compassion pour ceux qui ont perdu un être cher ; pour ceux que la maladie étreint ; pour ceux qui, au quotidien, vivent la difficulté du chômage, que l’amortisseur social qu’est la générosité individuelle n’arrive plus à soulager parce que les exigences des temps modernes entraînent un repli sur soi-même. A tous, le F.P.I réitère sa solidarité. A tous, le FPI demande de ne désespérer ni de l’avenir, encore moins de la capacité de notre pays à leur apporter le soutien dont ils ont besoin. User du dialogue et de la tolérance En 2009, tous les indicateurs ont confirmé que la crise politico-militaire qui s’est ouverte en septembre 2002, était bel et bien derrière nous. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, les personnes et les biens circulent librement. Pour un pays, il n’est pas plus grand bien que les personnes puissent aller et venir sans crainte pour leur sécurité, celle de leur famille et celle de leurs biens. Ce qui était impossible, il y a trois ans, est aujourd’hui une évidence de la vie quotidienne. C’est l’une des grandes avancées de l’Accord Politique de Ouagadougou. Les Ivoiriens ont choisi par eux-mêmes les termes et les modalités de la régulation de leur vie publique. La Côte d’Ivoire doit en être fière. L’Afrique doit tirer leçon de cette expérience. La communauté internationale doit se départir de sa fâcheuse inclinaison à donner des leçons et observer l’exemple ivoirien dans toute sa dimension pour encourager les Africains à user du dialogue et de la tolérance pour régler leurs différends politiques et construire chez eux la démocratie et prendre leur part à la civilisation universelle, dont la mondialisation est l’expression la plus forte. Si une partie de l’humanité (l’Afrique) est marginalisée, la mondialisation, au lieu d’être un atout pour toute la planète, deviendra un handicap parce que ceux qui en seront exclus useront, hélas, des voies non démocratiques pour se faire entendre. Adossée à l’Accord Politique de Ouagadougou, la Côte d’Ivoire a fait des progrès importants dans sa vie politique, militaire et économique. Le débat politique dans notre pays est vivant, voire virulent, souvent peu respectueux de l’adversaire. Ceci est loin de l’expression de la maturation des esprits qui se traduit par l’acceptation de la diversité des opinions. La démocratie se construit chez nous, et tous les acteurs politiques doivent agir pour la conforter et l’amplifier. Le début d’un long cheminement La pacification des fronts militaires a permis le dialogue entre les forces belligérantes. L’essentiel du contentieux militaire est réglé, et la Côte d’Ivoire a aujourd’hui la prestance psychologique pour bâtir une armée républicaine, compétente, équipée et performante. En créant un climat apaisé, l’Accord Politique de Ouagadougou a ouvert la voie à une remise en ordre de nos finances publiques et enfanté les conditions préalables à une reprise économique soutenue. Mais, il faut, en toute responsabilité, dire à nos compatriotes que l’atteinte du point de décision de l’initiative PPTE est un bel essai marqué par la Côte d’Ivoire et que nous avons tous vocation à le transformer en réussite économique. L’atteinte du point de décision de l’initiative PPTE n’est pas une fin, mais le début d’un long cheminement qui doit aboutir à l’allègement de notre dette extérieure, dont il est bon de rappeler qu’elle se chiffre à 136% de notre richesse nationale et qu’elle a été héritée d’un passé d’insouciance. Délestée du fardeau de la dette extérieure, la Côte d’Ivoire pourra investir plus et mieux dans l’éducation, la santé, les infrastructures, la lutte contre la pauvreté et apporter le bien-être. Les grèves, dures, ne sont que filles de l’incapacité temporaire de notre pays à donner une réponse à des revendications sociales justes et compréhensibles. Mais, aux forces sociales, le Front Populaire Ivoirien demande patience et vigilance et maturité, pour ne pas compromettre les grands équilibres de nos finances publiques que l’effort de tous, de l’agriculteur au fonctionnaire ; de l’employé de maison au chef d’entreprise, a permis d’obtenir. Nous devons tous continuer nos efforts pour que notre économie soit performante, créatrice de richesses et d’emplois ; distributrice de pouvoir d’achat et qu’elle dégage, pour la nation, les opportunités pour construire la solidarité nationale ; pour former avec exigence et rigueur la jeunesse ; pour entrer de plain-pied dans le monde moderne. Entrer dans la modernité Pour construire le socle d’une nation moderne, nous avons besoin de construire la démocratie et la prospérité, qui elles-mêmes ne vont pas sans la paix. La paix découle d’élections libres et transparentes dans une démocratie. Notre pays n’a fait l’économie d’aucun effort pour confectionner la matière première de toute élection démocratique, c’est-à-dire la liste électorale. Son élaboration coûte cher à la nation. Mais la Côte d’Ivoire voulant une liste électorale fiable pour des élections incontestables, comme toute grande nation en a payé le prix. Le Front Populaire Ivoirien salue la forte mobilisation de toutes les énergies qui a permis l’établissement de la liste électorale provisoire. Dans la concorde et dans l’effort soutenu, la liste électorale définitive sera établie et nous pourrons aller aux élections. L’Histoire reconnaîtra à la Côte d’Ivoire la pertinence de son choix de faire ce qu’elle pense juste pour elle-même et son peuple. Le Front Populaire Ivoirien est persuadé que cet exemple fera école en Afrique et dans le monde. En public comme dans leur intimité, les Ivoiriens s’interrogent sur les enjeux des élections à venir, en particulier de l’élection présidentielle, qui reste la clé de voûte de nos institutions. Le Front Populaire Ivoirien en voit deux : la mémoire et l’espérance. D’abord la mémoire. Blessée, martyrisée, humiliée quelquefois, mais restée debout grâce à la résistance populaire, la Côte d’Ivoire n’oublie pas qu’elle a été au bord de l’abîme. Mais la grandeur d’une nation résidant, entre autres, dans sa capacité à dominer les épreuves, la Côte d’Ivoire a pardonné à ceux qui l’ont injustement et lâchement attaquée, mais elle n’a pas oublié la souffrance de son peuple. Ensuite l’espérance. La crise politico-militaire a freiné la réforme de notre modèle économique et social. Sa fin autorise maintenant la fondation de la société de progrès et de justice sociale pour la naissance de laquelle le Front Populaire Ivoirien a été, est et sera de tous les combats et de tous les débats. Pour la prochaine élection présidentielle, le candidat que soutient le Front Populaire Ivoirien, à côté d’autres forces politiques et sociales, est Laurent Gbagbo. Pourquoi ? Parce que, de tous les candidats susceptibles de l’emporter, il est le seul à porter un projet politique, économique et social à la mesure de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens. Il veut faire de la Côte d’Ivoire un pays démocratique : c’est l’essence de l’existence du F.P.I. Il veut rompre avec l’économie de traite et faire entrer la Côte d’Ivoire dans la modernité : c’est la vision du F.P.I. Il veut fonder une société de justice sociale et d’égalité des chances : c’est le combat que le F.P.I mène. Il veut une coopération forte entre les nations africaines et un monde de paix et de démocratie : c’est l’engagement du F.P.I. Dans ce sens, le F.P.I salue à sa juste valeur, la reconnaissance de la nation ivoirienne à l’équipe ghanéenne junior de football de moins de vingt ans, qui vient de remporter, avec brio, la coupe du monde de football de sa catégorie. Si la victoire de cette équipe est ghanéenne, son honneur et ses mérites sont africains. A l’aube de la nouvelle année, le Front Populaire Ivoirien encourage les Ivoiriens à persévérer dans la construction de la paix et appelle ses militants à s’engager de façon, résolue, active, tenace et tolérante dans toutes les actions au service la paix, et pour que les valeurs qui sont les siennes soient celles qui gouvernent la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui pour la préparer à assumer au mieux les responsabilités que l’Histoire et la géographie lui ont donné.
Bonne et Heureuse année 2010.
Pour le Secrétariat Général du Front Populaire Ivoirien
Laurent Akoun, Secrétaire Général Adjoint
